- On peut jouer à dessiner les lettres sur le dos de l'enfant qui doit les reconnaître. - On peut lui apprendre à laisser son bras se décrisper. Pour cela, il y a quelques exercices simples tels que secouer la main, puis l'avant bras et lâcher tout.
Ne pas le laisser tenir son crayon n'importe comment : la tenue du crayon est la même pour un gaucher que pour un droitier. Le crayon doit être tenu entre le pouce et la première articulation du majeur, l'index reposant souplement sur le crayon. La main doit être bien sous la ligne d'écriture.
En l'état actuel, il est vrai que beaucoup de gauchers "écrivent mal". Tout simplement car les droitiers écrivent de gauche à droite, en ouvrant leur bras vers la droite : ce qui est "interdit" aux gauchers, car s'ils écrivent en ouverture vers la gauche, on leur dit qu'ils écrivent "à l'envers", au mieux "en miroir" !
Les gauchers ont une mauvaise écriture car ils ont parfois tendance à écrire en miroir, à l'envers. Pour eux, le mouvement naturel va de droite à gauche. Quand un jeune enfant apprend à écrire papa, s'il est gaucher, il peut l'écrire à l'envers, en miroir «apap».
Les chercheurs croient que les gauchers sont câblés de manière à pouvoir récupérer plus vite d'une blessure que les droitiers. Chez les gauchers, la partie du cerveau en charge de rester alerte peut être répartie des deux côtés, alors que chez les droitiers, seulement le côté droit.
Un quotidien compliqué
On vous pose toujours la même question. Les ciseaux et ouvre-boîtes sont votre pire cauchemar. Vous ne pouvez pas écrire sur des cahiers à spirales. Les amphi vous oublient.
Ils ne forcent plus avec leur œil gauche pour "pousser" leur lecture de gauche à droite puisque c'est l'œil droit qui mène naturellement la lecture comme pour les droitiers : le bon œil avec le bon sens ! Le déchiffrage est sans obstacle et la compréhension fluide.
Les gauchers peuvent donc utiliser leur œil directeur gauche et leur main gauche sans avoir l'impression de forcer à contre-courant. Ils peuvent investir l'espace comme ils veulent. Ils se montrent particulièrement doués dans les métiers manuels et artistiques.
La première hypothèse qui vient à l'esprit, c'est que la préférence manuelle obéit à une logique simple de type « loi de Mendel ». Par exemple on pourrait expliquer le faible de nombre de gauchers en imaginant que notre préférence manuelle soit gouvernée par un gène dont il existerait deux allèles.
Encouragez l'utilisation de différents types de papier (par exemple, pour les jeunes élèves, utilisez du papier aux lignes surélevées pour les aider à ne pas dépasser.). Encouragez la formation sur l'utilisation du clavier afin que les élèves puissent se servir d'un ordinateur pour faire leurs travaux.
Les spécificités du gauchers par rapport au droitier
Le gaucher pousse son stylo au lieu de le tirer. Cette action est moins aisée, ce qui peut perturber le bon déroulement cursif et entrainer un mauvaise sens de rotation des lettres.
L'écriture du gaucher
Étant donné que nous écrivons de gauche à droite, il existe une différence entre l'écriture d'un gaucher de celle d'un droitier. Alors que ce dernier tire le stylo, le gaucher, lui, le pousse. Cette action rend le geste moins facile et le poignet peut se courber.
Définition du mot Gaucher
Il existe de "faux gauchers" : enfants latéralisés à droite, mais qui utilisent la main gauche pour les activités les plus valorisées (en particulier l'écriture), par opposition ou identification. La crainte de la gaucherie contrariée peut être à l'origine de troubles névrotiques.
La dysgraphie est un trouble qui affecte l'écriture et son tracé (du grec dus- difficulté et graphein- écriture). L'écriture manuelle est soit trop lente, soit illisible, soit fatigante, demandant dans tous les cas un effort cognitif majeur.
On appelle gaucher contrarié, celui qui de façon naturelle, voulait écrire de la main gauche et que l'on a obligé ou incité à écrire de la main droite, obligation qui peut aussi être accompagnée d'autres interdits.
La «gaucherie» est héréditaire
Et le fait d'être entouré de gauchers augmentera forcément les chances d'un enfant d'être gaucher à son tour, c'est donc aussi une question d'environnement. «Les parents gauchers ont une chance sur deux d'avoir un enfant également gaucher, explique Pierre-Michel Bertrand.
En clair, certains gauchers comprendraient plus vite, et cela dès l'enfance, comme l'a prouvé une étude aux États-Unis en 2017. Des scientifiques avaient alors réuni 2000 écoliers pour un test de mathématiques avec un groupe de gauchers et un autre de droitiers. Les gauchers ont eu les meilleures notes.
Or, au niveau du cerveau, l'hémisphère droit, qui régit la main gauche, gère également la vision de l'espace d'action. Ce mécanisme neurologique offre aux gauchers un temps de réaction plus court. Plus la trajectoire est directe et le geste rapide, plus les gauchers sont avantagés.
Les gauchers sont créatifs
Certaines hypothèses avancent que les gauchers ont une frustration de vivre dans un monde dominé et pensé pour les droitiers. Ils doivent s'adapter et avoir de l'imagination pour affronter la vie de tous les jours et ces bonnes idées pourraient aussi se répercuter au lit.
Le cerveau des gauchers pourrait être différent de celui des droitiers. Des mutations dans leur génome, en modifiant la structure de leurs neurones, conféreraient une meilleure communication entre les deux hémisphères. Chez gauchers, les connexions entre les deux hémisphères cérébraux seraient différentes.
Un fonctionnement cérébral avantageux
Cette partie du cerveau gère la représentation dans l'espace, la notion des distances et la distinction des objets. Les gauchers sont ainsi plus réactifs et rapides dans leurs actions sportives, et s'affirment donc dans les sports nécessitants de bons réflexes !
G. A. : Le gaucher sera plus malhabile dans les sports qui demandent un mouvement coordonné du corps entier comme le saut à la perche, le lancer du disque ou le patinage artistique.
Est-ce d'origine génétique ou héréditaire? Le fait d'être droitier ou gaucher s'inscrit dans un processus neurologique beaucoup plus large qu'on appelle latéralisation. En résumé, c'est le processus par lequel les deux moitiés du cerveau, les hémisphères, se spécialisent dans la gestion de tel ou tel groupe de tâches.