Saverio Tomasella : Nous sommes tous des Calimeros lorsque des évènements de notre vie sont difficiles à vivre, nous font ressentir de la souffrance, de l'incompréhension ou de l'injustice. Lorsqu'elle est ponctuelle, la plainte est positive car elle permet d'attirer l'attention.
geignarde. Qui se plaint tout le temps.
Se plaindre tout le temps : une tendance très moderne
Le docteur en psychologie et psychanalyste, Saverio Tomasella, a publié un livre sur le sujet (Le syndrome de Calimero, chez Albin Michel).
Les personnes qui se plaignent tout le temps ont surtout besoin d'attention. Ils peuvent être particulièrement irritants, voire franchement agaçants pour leurs proches. Leur tendance à tout voir en noir semble témoigner d'un irréductible pessimisme et leur constant besoin d'attention peut être difficile à gérer.
Le syndrome de Calimero désigne les éternels plaintifs qui passent leurs journées à voir tout en noir. On les redoute, on les fuit. Mais on a peut-être tort. Dans un essai étonnant, Saverio Tomasella explique que leurs plaintes, rarement infondées, peuvent faire écho à une plainte universelle.
Le syndrome de Peter Pan ou SPP correspond à un refus de grandir. Non classifié parmi les maladies mentales, il se manifeste par un ensemble de signes liés à l'angoisse d'intégrer le monde des adultes. Ce complexe concerne généralement les jeunes de 20 à 25 ans, âge où commencent les premières responsabilités.
Il désigne la propension des otages ayant partagé longtemps la vie de leur geôlier à sympathiser avec eux et à adopter leur point de vue. L'histoire du syndrome remonte à un hold-up dans une banque commis à Stockholm en 1973 par deux évadés de prison qui prennent en otage quatre employés.
Si l'on est victime d'un Calimero, il ne faut pas hésiter à dire stop, en exprimant que vous pouvez l'écouter, mais que vous ne pouvez pas trouver les solutions à sa place. En lui posant une limite, il est mis face à lui-même : sa plainte ne peut pas être déversée infiniment sur autrui.
Quelques signes présents chez la personne ayant tendance à la victimisation : elle peut avoir tendance à perdre le contrôle de sa vie, à ne pas être capable de se défendre, à laisser les forces extérieures influencer sa vie, ou encore avoir tendance à s'apitoyer.
La personne qui critique sans cesse jouit d'une si faible estime d'elle-même qu'elle n'arrive pas à discerner les aspects positifs chez les autres. Au fond, elle projette ses propres faiblesses. Elle vous déprécie pour tenter de se valoriser. Sachant cela, prenez ses critiques avec un grain de sel.
Toutes deux peuvent être bénéfiques. Se plaindre un bon coup et repartir de l'avant peut nous permettre de prendre du recul sur une situation stressante, de mettre des mots sur nos sentiments. Et le seul fait de nommer ce qui ne va pas revient déjà à se libérer d'une partie de son poids.
Quand on se plaint, on libère du cortisol, l'hormone du stress. Et cela nous rend plus vulnérable : système immunitaire défaillant, augmentation des risques de crise cardiaque, de diabète ou d'obésité. "Peu de gens le savent mais le stress est l'un des plus grands maux que peut subir l'organisme.
impassible adj. Qui ne laisse pas voir son émotion, ses sentiments, qui...
Si, face à quelqu'un qui se plaint, il est important de faire preuve d'empathie, «en prenant le temps de lui demander, seul à seul, ce qui la fait tant souffrir, ce qu'elle a besoin de confier, comment il serait possible de l'aider», il faut également savoir dire stop quand cela nous impacte trop, assure Saverio.
Iconoclaste : Définition simple et facile du dictionnaire.
Râler permet de verbaliser une tension intérieure
« On se plaint lorsqu'un événement nous bloque, nous empêche, nous limite, explique Yves-Alexandre Thalmann, psychologue clinicien. Parce que l'on se sent impuissant, on cherche à se libérer d'une tension intérieure en la verbalisant à l'extérieur. »
Une personnalité orgueilleuse aura du mal à reconnaître ses erreurs en se pensant supérieure aux autres, et remettra toujours la faute sur les autres.
La victimisation : une fois que le manipulateur comprend que sa victime est sous son charme, il tente de se faire passer pour la victime des autres. Son but est de ne pas éveiller le moindre soupçon sur ses mauvaises intentions.
La manipulation psychologique peut être définie comme l'exercice d'une influence indue par la déformation mentale et l'exploitation émotionnelle, dans l'intention de s'emparer du pouvoir, du contrôle, des avantages et/ou des privilèges aux dépens de la victime.
La personne qui souffre du syndrome de l'imposteur dépense trop d'énergie par rapport à la tâche qu'on lui demande de réaliser, elle montre un surinvestissement, ce qui lui permet d'attribuer son succès "éventuel" à une grande quantité de travail et non à ses compétences réelles.
C'est inné chez l'être humain : on a tous besoin de recevoir de l'attention pour se sentir comme une partie intégrante d'un groupe. Se plaindre (de son travail, sa famille, du temps qu'il fait...) est un moyen d'attirer l'attention des autres. Se plaindre, c'est aussi un moyen de se dédouaner.
Autre point de comparaison, Calimero, petit oisillon noir avec une coquille d'œuf sur la tête, a toujours le sentiment d'être mal perçu.
"Le syndrome de Lima se définit comme un processus psychologique durant lequel les ravisseurs éprouvent de l'empathie envers leurs otages, devenant même sensibles et réceptifs à leur besoins et revendications, explique Rodolphe Oppenheimer, psychothérapeute et Psychanalyste.
Le syndrôme de la femme battue (SFB)
Le « syndrome de la femme battue » (SFB) est un état d'emprise lié à la répétition de violences physiques et psychiques, souvent exercées de façon continue pendant une longue durée. Les attaques répétées atteignent l'intégrité psychique de la victime.
Le syndrome de l'infirmière se traduit par un besoin excessif de soigner l'autre. "L'infirmière ira donc exclusivement ou presque vers des partenaires "malades" au sens large : phobie sociale, addictions, timidité extrême, dépression, santé mentale instable..." explique le Dr Béatrice Millêtre, docteur en psychologie.