L'action : le fumier permet de fertiliser rapidement et fortement un nouveau sol (argileux, peu humifère) en lui apportant de l'humus et des éléments vite assimilables par les cultures. Il vaut mieux du fumier « vieux » de 1 à 2 ans (pailles peu visibles) et il est préférable de ne pas l'enfouir très profondément.
La formation de l'humus se fait par toute une chaine de dégradation de la matière organique, sous l'action des champignons, des bactéries, de la microfaune et des vers de terre qui ont un rôle essentiel. Par exemple, au fond du bac de compost, le terreau sombre qui sent le sous-bois, c'est de l'humus.
Améliorer la terre
Pour la rendre plus facile à travailler il faut lui adjoindre des matières organiques comme du compost, du terreau ou du fumier. Pour obtenir un résultat encore meilleur on n'hésitera pas à pailler la terre en automne. Pour ce faire on utilisera des feuilles mortes ou de la paille.
Un sol riche en humus, ou sol humifère, est donc généralement de couleur foncée, frais, riche et meuble, tandis qu'un sol peu humifère est souvent clair, friable, rapidement sec, sensible au compactage et plutôt pauvre (il existe cependant des exceptions : on peut très bien avoir un sol clair et riche, ou brun et ...
L'humus se distingue du compost par son origine naturelle, mais partage avec lui beaucoup de propriétés, notamment sa capacité à retenir l'eau et les nutriments. Dans le compartiment de la biosphère qu'est le sol, l'humus est la partie biologiquement la plus active.
Un sol fertile est un sol vivant, riche en vers de terre, champignons et bactéries, qui contribuent au recyclage de la matière organique et maintiennent une bonne porosité. Un sol fertile permet enfin d'accueillir les auxiliaires de culture.
Afin de rendre un sol sableux fertile, il faut surtout l'amender pour rendre sa structure moins poreuse. Il s'agit d'augmenter la quantité d'humus qu'il renferme. L'humus stable agit en effet comme une éponge, retenant l'eau et les éléments nutritifs au plus près des racines des plantes.
Les auteurs ont distingué trois types fondamentaux d'humus qui se forment en milieu aéré – le mull, le moder et le mor – et deux pour les milieux hydromorphes – la tourbe et l'anmoor.
Le compost mûr, à la fois amendement et engrais, est surtout un ferment bourré de bactéries, idéal pour ensemencer un sol peu fertile. Le thé de compost se fabrique avec un sac en tissu contenant du compost, immergé dans un seau d'eau, additionné d'un peu de sucre pour nourrir les bactéries, et brassé.
Mais qu'est-ce qu'un sol pauvre ? Généralement, on met sous cette étiquette des terres superficielles (peu profondes), caillouteuses ou sableuses, sèches, peu humifères et peu fertiles. Le pH peut être fortement acide ou basique.
Ainsi l'humus, un peu comme du ciment ou de la chaux vis à vis du sable et du gravier d'un béton, assemble les particules du sol, les rendant solidaires et en cohésion.
Parmi les plantes les plus fréquemment utilisées comme engrais vert, on trouve le trèfle, les pois, les fèves, la phacélie, la moutarde ou encore le sarrasin. Les engrais verts sont des mélanges de plantes très utiles aux potagers.
La terre de bruyère : elle est riche en matières organiques comme des feuilles décomposées, pour les plantes acidophiles (rhododendrons, azalées, camélias, hortensias, magnolias…). Le terreau de gazon : fin et léger, riche en phosphore et potasse, il aide le gazon à lever lors des semis.
On le trouve notamment dans les sous-bois, du fait de la quantité importante de végétaux qui s'y retrouvent au sol et se décomposent lentement. Cet humus rend la terre noire ou très brune, chargée en débris végétaux de toutes sortes.
Le meilleur amendement sera du fumier pailleux de cheval. Ne laissez jamais une parcelle inoccupée. Semez de l'engrais vert.
Les améliorants du sol sont particulièrement efficaces pour aérer les sols argileux. Leurs racines puissantes fragmentent la terre et remontent les nutriments en surface. Le trèfle blanc, le seigle et la phacélie sont autant voire plus performants que le jardinier !
Pour améliorer la structure du sol et assouplir la terre, la rendre plus perméable, il faut apporter de la matière organique, notamment du fumier de cheval, de vache ou de mouton par exemple et du compost, enfouis à faible profondeur. Le fumier composté a un pouvoir asséchant, il se répand tous les 3 ans (4 kg/m²).
Signes visibles de carence en azote
En cas de manque d'azote, la plante présente une croissance retardée, des tiges et des feuilles de petit format, les feuilles les plus anciennes qui jaunissent, puis qui tombent. Les tiges peuvent parfois rougir.
Paillis organiques riches en azote : tonte de pelouse, déchets tendres du jardin (fanes des légumes, feuilles de salades ou de bettes abîmées...) ; Paillis organiques riches en carbone : paille, feuilles mortes, BRF...
L'accrochage des argiles (charge négative) avec l'humus (charge négative) se fait par des ions positifs. Cependant, cette liaison est électrique et instable, notamment en présence d'eau.
Il est utilisé la plupart du temps pour remplacer une terre trop pauvre en nutriments pour les cultures et aussi pour le rempotage des plantations hors-sol. Vous l'aurez compris, chaque terreau répondra à un besoin spécifique de vos plantes.
Les sols calcaires sont en général basiques, alors que les sols sableux ou très riches en matière organique (voir humus) sont plutôt acides. La plupart des plantes s'accommodent d'un pH autour de la neutralité (de 6 à 7,5). Mais certaines exigent cependant une terre acide (plantes acidophiles) ou au contraire calcaire.