Pour éviter que vos héritiers réservataires n'exigent la réduction de vos libéralités après votre décès, vous pouvez organiser dès à présent votre succession grâce à la renonciation anticipée à l'action en réduction.
Réponse expert : C'est une idée reçue ! Si vous résidez en France, vous ne pouvez pas déshériter vos enfants dans votre testament, c'est-à-dire les exclure de votre succession. Ce sont des héritiers réservataires. Cela signifie qu'ils reçoivent obligatoirement une part de votre héritage.
Rédiger un pacte de famille
Cette solution consiste à rédiger un acte écrit par lequel l'héritier réservataire s'engage à renoncer à une partie de son héritage au profit d'un autre héritier.
Il n'est pas possible de contourner la réserve héréditaire par des dons de son vivant, car ils ne peuvent être légalement supérieurs à la réserve. En revanche, l'assurance-vie est une option répandue pour grignoter la réserve héréditaire.
L'exhérédation désigne le fait de déshériter une personne. En France, cette action est interdite. Cela signifie que les parents ne peuvent pas légalement déshériter leurs enfants.
Pour favoriser un héritier plutôt qu'un autre, le défunt peut contracter une assurance-vie et choisir l'un de ses héritiers comme seul bénéficiaire sans que les autres héritiers réservataires ne puissent contester. L'héritier est en plus exempté de droits de succession et de droits de donation.
Comment savoir ce qu'a fait le défunt ? Même si vous n'avez pas de lien de parenté avec le défunt, vous pouvez demander à un notaire d'interroger le Fichier central des dispositions de dernières volontés. Vous saurez ainsi s'il existe ou non un testament.
Ainsi, en principe, en raison de l'existence de cette réserve héréditaire, qui est d'ordre public, il n'est pas possible d'exhéréder, de déshériter, ses enfants. Il est simplement possible de les priver de la quotité disponible, au profit d'autres personnes.
En cas de dépassement de la quotité disponible, les héritiers peuvent intenter une action en réduction des libéralités (legs par testament et donations antérieures). La réduction concerne d'abord les legs puis les donations, de la plus récente à la plus ancienne.
Qui sont les héritiers réservataires ? Les héritiers réservataires sont les enfants (article 913 du Code civil) ou leurs descendants en cas de prédécès (article 913-1 du Code civil), et à défaut d'enfant, le conjoint survivant (article 914-1 du Code civil).
Le défunt n'a pas eu d'enfant
L'héritier réservataire est l'époux survivant. 1/4 du patrimoine lui est réservé. Le défunt pourra attribuer librement (au profit d'un héritier ou d'un tiers) les 3/4 restant dans son testament.
Faire don de ses parts ou actions de son entreprise avant 70 ans vous permettra de bénéficier d'un abattement fiscal de 75 % et d'une réduction de 50 % des droits de donation. Soumis à condition, ce dispositif fiscal est très avantageux pour vos descendants.
Peut-on déshériter son fils ou sa fille ? En droit français, il n'est pas possible de déshériter totalement un enfant. Le principe de la réserve héréditaire est tel que l'enfant touche obligatoirement une part dans la succession de ses parents. Il n'est pas possible de diminuer cette part.
Le conjoint survivant est réservataire pour un quart du patrimoine de l'époux défunt en pleine propriété. Lorsque le défunt ne laisse ni enfants, ni parents : il ne peut disposer librement que des trois quarts de son patrimoine ; le quart restant est obligatoirement dévolu à son conjoint survivant.
L'assurance vie ne fait pas partie de la succession du défunt. Cela signifie que le capital transmis aux bénéficiaires désignés dans le contrat n'est pas soumis aux droits de succession. Le capital transmis hors succession bénéficie donc de la fiscalité favorable de l'assurance vie.
Par testament, il est possible de déshériter ses frères et sœurs. Cela est possible totalement ou partiellement, et la personne peut faire varier la somme qui revient à chacun en favorisant l'un ou l'autre. Une personne peut donner à l'un et pas à l'autre. La loi ne fixe pas de contraintes particulières.
Qui, ayant manqué à ses devoirs, inspire le mépris, la réprobation. Des parents indignes. Un fils indigne. Spécialt.
Mais bien souvent, l'héritier récalcitrant n'entend pas sortir de l'indivision et refuse catégoriquement de vendre. Ce refus entraine alors un dépérissement du bien. Inhabité et mal entretenu, le bien peut alors perdre de sa valeur.
Si vous faites une donation à vos futurs héritiers (par exemple vos enfants), il en sera tenu compte au moment de votre succession. On dit que la donation est « rapportée » à la succession. Il s'agit d'éviter que certains héritiers soient favorisés par rapport à d'autres.
Vous êtes exonéré du paiement des droits de succession si vous remplissez les 3 conditions suivantes au moment du décès : Avoir constamment vécu avec le défunt durant les 5 années ayant précédé son décès. Être célibataire, veuf, divorcé ou séparé de corps.
L'exonération est accordée dans la limite de 31 865 € tous les quinze ans. Ces dons peuvent être effectués par chèque, par virement, par mandat ou par remise d'espèces.
Si vous avez un enfant unique et que vous souhaitez lui transmettre un appartement ou une maison, vous pouvez procéder à une donation simple. D'un point de vue fiscal, chaque parent peut transmettre avec un abattement de 100 000 euros par enfant, tous les 15 ans, sans taxes payées à l'Etat.
Environ un mois suite à l'entretien avec le notaire, un virement héritage, aussi appelé virement succession ou virement notaire, apparaitra sur le compte bancaire de l'héritier. Le délai de versement d'une succession est souvent compris entre 2 à 4 semaines, suivant le notaire en charge du règlement de l'héritage.