Si la décision de mise à pied disciplinaire se confirme, l'employeur doit la notifier par écrit au salarié, en lettre recommandée avec accusé de réception ou en courrier remis en main propre contre récépissé. Cette notification doit préciser l'objet de la mise à pied, ses raisons, les faits reprochés et sanctionnés.
Procédure de la mise à pied conservatoire
Lorsque la mise à pied conservatoire est notifiée par écrit, elle peut être notifiée par remise en main propre contre décharge ou par lettre recommandée avec accusé de réception.
Par principe d'unicité l'employeur ne peut pas sanctionner une faute plusieurs fois. La mise en place de cette mise à pied doit respecter une procédure, l'employeur doit convoquer le salarié par lettre recommandé ou par une lettre remise en mains propres à un entretien préalable.
Lorsque la gravité du manquement commis par un salarié justifie qu'il soit écarté de l'entreprise, l'employeur peut prononcer une mise à pied conservatoire. Cette mesure permet à l'employeur de suspendre temporairement l'activité de l'employé, le temps de prendre une décision définitive.
Elle est motivée et notifiée à l'intéressé. Ainsi la mise à pied disciplinaire suit la procédure suivante : convocation écrite à un entretien préalable indiquant le motif, la date, l'heure et le lieu, les faits reprochés. lettre de mise à pied disciplinaire indiquant le nombre de jours concernés.
La sanction décidée par l'employeur est prononcée au plus tôt 2 jours ouvrables : Correspond à tous les jours de la semaine, à l'exception du jour de repos hebdomadaire (généralement le dimanche) et des jours fériés habituellement non travaillés dans l'entreprise après l'entretien, et au plus tard 1 mois après.
L'employeur qui a l'intention de licencier un employé doit lui faire parvenir, au moins deux semaines avant la date prévue du licenciement, un préavis écrit ou, à défaut, lui verser une somme correspondant à deux semaines de salaire, calculée suivant son taux normal de rémunération.
Le salarié ne peut pas refuser d'exécuter la mise à pied disciplinaire, mais il peut la contester devant le conseil de prud'hommes et dans le cas ou il obtient gain de cause, la sanction sera annulée.
Si le règlement intérieur prévoit une durée maximale de 8 jours pour la mise à pied disciplinaire contre 6 jours pour la convention collective, l'employeur ne peut prononcer l'exclusion de son salarié que pour une durée maximale de 6 jours.
En pratique, la faute grave est souvent admise dans les cas suivants : État d'ivresse pendant les heures de travail. Absences injustifiées ou abandon de poste. Indiscipline ou insubordination du salarié (refus d'effectuer une tâche de travail prévue dans le contrat)
Non-respect des règles de discipline fixées par le règlement intérieur ou par note de service. Refus de se conformer à un ordre de l'employeur. Non-respect de l'obligation de discrétion et de loyauté
Afin d'engager la procédure disciplinaire, l'employeur devra notifier sa volonté de sanctionner le salarié en lui envoyant une lettre recommandée avec accusé de réception ou en lui remettant en main propre contre décharge la lettre le convoquant à un entretien disciplinaire.
Le délai pour notifier le licenciement disciplinaire d'un salarié est d'un mois à partir de la date initiale de l'entretien préalable à licenciement, même si l'employeur a décidé de reporter cet entretien à une autre date (Cass. Soc. 17.04.2019 : n°17-31228).
Pour les jours d'absence qui excèdent la durée de la mise à pied, le salarié est en revanche en arrêt maladie et doit donc percevoir les indemnités journalières de sécurité sociale et bénéficier du maintien de son salaire (voir no 150-30).
Mise à pied conservatoire et arrêt maladie le même jour
Ainsi, selon le principe de la première cause d'absence, il n'y aura ni délai de carence, ni versement d'indemnités journalières par l'assurance maladie durant toute la durée de cette mise à pied conservatoire.
La mise à pied conservatoire quant à elle, constitue une mesure préventive, permettant d'écarter le salarié pendant la prise de décision de l'employeur. A l'issue de cette période de suspension, le salarié fautif pourra être licencié pour faute grave, faute lourde, ou bien être réintégré dans l'entreprise.
Si la mise à pied conservatoire est suivie d'un licenciement pour faute grave ou lourde, le salarié ne sera pas rémunéré pour la durée correspondant à cette mise à pied conservatoire. Si la sanction encourue est le licenciement, c'est la procédure propre au licenciement pour motif personnel qui doit être respectée.
Conditions. La faute lourde est une faute d'une particulière gravité, révélant une intention de nuire du salarié à l'encontre de l'entreprise et de l'employeur. La faute lourde justifie la rupture immédiate du contrat de travail. L'employeur doit respecter la procédure de licenciement pour motif personnel.
1232-4 et suivants et L. 1237-11 et suivants du Code du travail Le salarié se met directement en relation avec le conseiller choisi et lui communique la date, l'heure et lieu de l'entretien. En cas d'indisponibilité du conseiller contacté, le sala- rié doit alors faire appel à un autre conseiller de son choix.
Pour se séparer d'un collaborateur, les entreprises recourent de plus en plus au job vacuum, methode consistant à pousser un salarié à démissionner en lui retirant ses missions. Un nom est enfin posé sur une pratique qui se répand.
La mise à pied disciplinaire a pour effet la suspension de l'exécution du contrat de travail et du versement de la rémunération. Elle suspend également le calcul de l'ancienneté du salarié et n'ouvre pas de droit à congés payés sur la durée de la mise à pied.
L'indemnité légale est calculée à partir des salaires bruts précédant le licenciement. L'indemnité est au moins égale aux montants suivants : 1/4 de mois de salaire par année d'ancienneté jusqu'à 10 ans. 1/3 de mois de salaire par année d'ancienneté après 10 ans.
L'avertissement au travail est une sanction disciplinaire mineure. Il permet de mettre en garde le salarié quant à son comportement fautif, mais n'a aucune conséquence directe sa fonction ou son salaire. Il n'aboutit pas à un licenciement, mais peut tout de même être contesté.
seule une personne de l'entreprise peut vous assister. Vous pouvez par exemple être assisté d'une personne en charge des relations sociales au sein de votre entreprise ou par le manager du salarié concerné. Aucune personne extérieure à votre entreprise ne peut assister à l'entretien.
La mise à pied disciplinaire est une sanction visant un salarié qui a commis une faute assez grave pour justifier de l'écarter de son poste de travail pendant une durée déterminée. Logiquement, s'agissant d'une sanction disciplinaire, l'employeur doit respecter la procédure de sanction prévue par le code du travail.