La stratégie de séduction de Dom Juan Il fait un geste galant : il baise la main de Charlotte comme si elle était une grande dame. Il fait une déclaration d'amour. Il la demande en mariage et utilise le champ lexical de l'honneur : "bonne foi", "honneur", "loyauté", "morale".
Don Juan cherche à séduire toutes les femmes qu'il rencontre. Don Juan rencontre Donna Elvire, une femme qu'il a séduite et abandonnée, et tente de la reconquérir en lui faisant de fausses promesses. Don Juan séduit la jeune paysanne Charlotte, en promettant de l'épouser.
Dans le Littré, on trouve la définition suivante : Le Don Juan est un « séducteur, homme sans mœurs et sans conscience, mais agréable dans ses manières, et se faisant un jeu de perdre les femmes de réputation ».
Dom Juan est un libertin, c'est-à-dire un homme qui place sa liberté au-dessus de tout. Selon lui, rien ne devrait venir entraver cette liberté sacrée, y compris les relations amoureuses. C'est pourquoi il rejette avec force le mariage. Selon lui, la fidélité est l'ennemie de l'amour.
Après avoir menacé Dom Juan, le Spectre change de figure pour représenter le Temps. Dom Juan le chasse avec son épée. Ensuite la Statue du Commandeur arrive, rappelle à Dom Juan son invitation à dîner, lui demande la main et l'entraîne dans les abîmes de la terre.
Dom Juan meurt à la fin de la pièce, tué par la statue du Commandeur. C'est un châtiment divin, qui a été annoncé dès le début de la pièce. Sganarelle le précise bien dans le dernier acte, Dom Juan est puni pour ses péchés.
tout le monde est content ». L'énumération de toutes les victimes de Dom Juan prouve que sa mort est leur vengeance. La fin apparaît donc comme morale, conforme à la morale, c'est-à-dire au bien, puisque celui qui commet des fautes et fait le mal est puni : la leçon à retenir est donc qu'il faut être vertueux.
Don Juan est mort de la main du Commandeur. Don Juan n'en finit pas de mourir, de siècle en siècle, injustement assassiné par la justice divine. Et si au vingt-et-unième siècle, on revisitait le mythe de Don Juan en interrogeant le récit de sa mort ?
Un hypocrite cruel
Dom Juan est un menteur et un manipulateur. Il séduit Mathurine et Charlotte en leur promettant de les épouser. Il ne tient pas sa promesse, mais il se moque aussi d'elles, les manipule, ménage la chèvre et le chou. Il se moque des fiancés, des frères, des amis.
Mais chez celui qui papillonne en amour se cache en réalité un angoissé du changement. « Don Juan, par exemple, en changeant tout le temps de partenaire, refuse de s'engager dans une relation. Don Juan, c'est quelqu'un qui n'a pas accepté la possibilité de changer, d'évoluer, qui a peur », explique le psychiatre.
Se nourrir des regards valorisants que l'on peut croiser, se rassurer sans franchir les limites que le couple s'est posées, c'est une chose. Séduire activement, jouer avec le feu, c'est une autre chose et cela peut malheureusement faire des dégâts importants sur le plan de la confiance dans le couple.
Son apparence est soignée sans être forcément vulgaire, son langage corporel étudié pour créer le désir. La femme séductrice est confiante, déterminée, sociable, mystérieuse, mais sait surtout parfaitement se mettre en valeur.
Dom Juan se revendique comme anticonformiste. Contrairement aux autres personnages, il ne montre aucune stupeur face à la statue du commandeur qui lui parle. Pour lui, qu'une statue se mette en mouvement prouve bien qu'il est hors du commun.
Dom Juan voit en lui un terrain d'expérience et tente de corrompre le pauvre. Pour ce faire, il lui propose un marché tentant : "Je m'en vais te donner un Louis d'or tout à l'heure pourvu que tu veuilles jurer". Contre toute attente, le pauvre refuse de jurer : "J'aime mieux mourir de faim".
Marié à Elvire, Dom Juan a quitté sa femme pour partir à l'aventure en compagnie de son valet Sganarelle. Ayant fait naufrage en mer, ils se retrouvent dans un village où Dom Juan promet le mariage à deux paysannes en même temps, avant de les délaisser et de fuir dans la forêt.
Premières versions de Don Juan
Les forces romanesques faisant leur œuvre, il fait de Don Juan un jeune libertin arrogant, cynique et égocentrique, défiant de toute sa morgue l'ordre établi et surtout la morale chrétienne. Le personnage est si puissant qu'il ne tardera pas à s'imposer à d'autres grands auteurs.
La pièce de Molière n'a cessé de susciter des réactions contrastées, de la censure du XVII e siècle au succès des innombrables reprises qu'il y a eu par la suite, et qui ont fait de Dom Juan un mythe moderne. En cause : l'ambivalence du personnage, mais aussi celle de la pièce, inclassable autant que son héros.
Dom Juan a été rapidement écrite par Molière après l'épreuve de censure avec Tartuffe, et c'était censé être une pièce satirique sur l'hypocrisie parmi la noblesse en France. Dom Juan s'est avéré plus controversé que Tartuffe ; le personnage éponyme est un athée franc et tente les gens à pécher pendant la pièce.
Dom Juan jette son dévolu sur Charlotte. Dom Juan séduit sans beaucoup de mal la jeune paysanne mais les choses se compliquent lorsqu'il se retrouve confronté à l'arrivée d'une autre paysanne, Mathurine, à qui il a promis le mariage aussi. Il est finalement obligé de fuir cette situation délicate.
Le libertinage : Le libertinage et l'inconstance sont les principaux thèmes de la pièce. Don Juan défend la thèse de l'inconstance dans l'amour. Il ne recherche que la conquête et ne trouve pas de satisfaction dans l'attachement. Ainsi, il se présente comme un libertin dans ses idées et dans ses mœurs.
Le mythe de Don Juan est international
Don Juan, peut-être parce qu'il est transgressif, d'envergure à défier la morale, l'ordre public et Dieu, est devenu un mythe incontournable de la culture européenne. L'Espagne a fait naître Don Juan, mais tous les pays s'emparent de cet éternel séducteur sans morale.
- Don Juan est un séducteur de la haute société, qui multiplie les conquêtes féminines. - Don Juan incarne l'homme de la démesure ; l'individu qui défie la morale et la religion. - Il se heurte à la présence du Sacré, incarné soit par la statue, une religieuse ou le personnage du Pauvre.
Dom Juan joue cyniquement avec les paroles des autres, qui ne sont pour lui que pause et incapacité à défier la transcendance. Ainsi la rhétorique tragique est sans cesse mise à distance et relayée par d'autres registres. La pièce puise dans une tradition tragi-comique : la scène se passe en Espagne.
Il vous écoute sans faillir. Si votre bien-aimé vous écoute en vous fixant, s'il hoche la tête à chacune de vos phrases, s'il dit « oui, oui, bien sûr » à tout-va, alors il s'intéresse très certainement à vous. N'ayez crainte : si jamais il répond à côté de la plaque, c'est qu'il est trop subjugué.