Selon les règles légales, si le défunt laisse pour lui succéder un enfant, la quotité disponible ne doit pas excéder la moitié des biens : la réserve héréditaire est donc de moitié, et la part dont pouvait disposer le défunt de son vivant était également de moitié.
Il n'est pas possible de contourner la réserve héréditaire par des dons de son vivant, car ils ne peuvent être légalement supérieurs à la réserve. En revanche, l'assurance-vie est une option répandue pour grignoter la réserve héréditaire.
Pour effectuer une donation hors part successorale, vous devez tout d'abord obtenir l'accord de la personne désignée comme bénéficiaire ou donataire. Si toutes les parties sont d'accord, le notaire se chargera de rédiger l'acte et de le conserver.
Vous devez adresser le formulaire en double exemplaire à votre service fiscal départemental chargé de l'enregistrement. Le paiement des droits de donation s'effectue en même temps que la déclaration. votre déclaration ne sera pas accessible dans votre espace personnel sécurisé sur le site de l'administration fiscale.
Vous pouvez donner de l'argent, mais également des biens meubles (voiture, bijoux...), immeubles et des valeurs mobilières (actions, parts sociales...). Chaque parent peut ainsi donner jusqu'à 100 000 € par enfant sans qu'il y ait de droits de donation à payer.
La loi Tepa du 21 août 2007 vous permet de donner jusqu'à 30 000 € par chèque, virement ou en liquide à chacun de vos descendants (enfant, petit-enfant...) majeur, sans payer de droits.
À condition que le bénéficiaire du don soit âgé de 18 ans (ou émancipé) et le donateur âgé de moins de 80 ans. Ainsi, chaque père et chaque mère peuvent donner 100 000 € à chacun de leur enfant tous les 15 ans.
Le don manuel n'est donc pas en tant que tel un moyen d'avantager un héritier. En effet, si le donataire a la qualité d'héritier du donateur, le don manuel est rapportable puisqu'il est présumé avoir été réalisé en avance de part successorale.
La donation hors part successorale (ex-donation préciputaire) permet d'avantager un héritier réservataire. Il est possible, de son vivant, de prévoir une donation afin d'avantager un héritier ou un tiers à sa succession, en lui transmettant tout ou partie de son patrimoine.
Quotité disponible : le conjoint survivant
Si le défunt laisse des descendants, et son conjoint survivant, il a le droit de transmettre à ce dernier la quotité disponible de droit commun, qui dépend du nombre d'enfants.
Il suffit de se rendre au tribunal de grande instance proche du domicile du défunt. On vous fournira un formulaire à remplir pour renoncer à la succession. Le papier est simple à remplir et figure ci-après (état civil, signature …); il faudra joindre un acte de décès, une pièce d'identité et l'acte de naissance.
La déclaration au notaire des contrats d'assurance vie n'est pas obligatoire en cas de succession. Selon le Code des assurances (article L132-12), le capital ou la rente versé lors du décès de l'assuré à un bénéficiaire désigné ne fait pas partie de la succession de l'assuré.
Comment savoir ce qu'a fait le défunt ? Même si vous n'avez pas de lien de parenté avec le défunt, vous pouvez demander à un notaire d'interroger le Fichier central des dispositions de dernières volontés. Vous saurez ainsi s'il existe ou non un testament.
Il est donc souvent recommandé de ne pas excéder les 2 ou 2,5 % de la valeur de son patrimoine ou de ses revenus annuels. Ainsi, si votre patrimoine est estimé à 900 000 €, vous pouvez donner jusqu'à 22 500 euros environ. Et si vous gagnez 3 000 € par mois, vous pouvez donner 500 € sans problème.
En revanche, le bénéficiaire du don manuel n'est pas tenu de le déclarer au fisc. Néanmoins, il devra le faire, au plus tard au décès du donateur, car si l'administration s'aperçoit de l'omission, elle exigera les droits, ainsi que les intérêts de retard et éventuellement des pénalités.
En principe, il n'y a pas de limite dans le dépôt d'argent en liquide sur son compte bancaire individuel. Cependant, au-delà de la somme de 8.000 euros, la banque aura l'obligation de vous demander un justificatif sur l'origine de l'argent.
Il a été remplacé par le don familial de sommes d'argent depuis janvier 2006, dont le plafond est de 31 865€ sans droits de donation à régler, toujours par période de 15 ans.
Pour des raisons d'optimisation fiscale, au passage de chaque décennie, il peut être opportun de donner la nue-propriété d'un bien de préférence juste avant votre anniversaire, soit à 60 ans plutôt qu'à 61, à 70, à 80 et à 90 ans.
Vous pouvez donner jusqu'à 100 000 € par enfant et par parent sans être taxé. Cela veut dire que votre enfant pourra percevoir la somme totale de 200 000 € (100 000 € par le 1er parent et 100 000 € par le 2ᵉ parent).
Le plus gros avantage est que la donation supprime les droits de succession sur les biens donnés pour les héritiers. Les droits de mutation sont payés au moment de la donation ce qui permet de profiter d'abattements et d'un barème plus avantageux.
Le prêt d'argent au sein d'une même famille est dispensé de déclaration fiscale si la somme est inférieure à 5.000 euros. Le fisc lâche du lest : désormais, aider ses proches ou ses enfants en leur prêtant de l'argent sera exonéré de déclaration fiscale dans la limite de 5.000 euros.