Dans la première partie intitulée Spleen et Idéal, le poète tente d'échapper au Spleen (l'ennui) en s'adressant à la poésie, puis à l'Amour. C'est un échec, le Spleen est le plus fort. Alors Baudelaire, sans se décourager, se tourne vers d'autres moyens d'évasion.
Pour Baudelaire, le poète en proie au Spleen aspire à l'Idéal. Pour atteindre cet Idéal, il s'inspire de l'alchimie : « Tu m'as donné ta boue et j'en ai fait de l'or. » Ainsi, la poésie baudelairienne transforme le monde matériel en une réalité supérieure. « Correspondances » est le quatrième poème des Fleurs du mal.
La théorie des humeurs du médecin Hippocrate explique que la rate déverse dans le corps humain un fluide - la bile noire - qui, produit en excès, déclenche la mélancolie, forme extrême de la dépression.
Paysage triste, cauchemar, promenade sentimentale, images de mort imminente : le Spleen de Baudelaire imprègne ses créations poétiques . Il peut aussi apparaître comme une sorte de plongée dans des ténèbres, une chute vertigineuse vers des gouffres amers et le poète se sent toucher le fond.
La chambre et le cimetière. De l'extérieur urbain à l'intérieur privé, puis à l'intériorité mentale, l'intériorisation de « l'ennui » est mise en scène dans les quatre poèmes des Fleurs du Mal qui portent le titre de « Spleen ».
Baudelaire utilise le mot « spleen » pour son titre de la première section, « Spleen et Idéal », la plus longue du recueil avec 98 poèmes. Le terme apparaît également dans les titres de quatre poèmes (les quatre « Spleen »), mais sans jamais s'intégrer dans les vers d'une poésie.
État affectif, plus ou moins durable, de mélancolie sans cause apparente et pouvant aller de l'ennui, la tristesse vague au dégoût de l'existence. Synon. fam. bourdon2, cafard1; dépression, ennui, hypocondrie, langueur, neurasthénie.
Lire Baudelaire, c'est entreprendre un voyage au cœur de ses propres sensations, de ses souvenirs olfactifs, musicaux et sentimentaux. Ses poèmes constituent une célébration du passé, qu'il prenne la forme d'un Paris disparu, d'un tableau découvert, d'une femme aimée ou d'un pays visité.
→ Le spleen est chez Baudelaire un état dépressif et mélancolique lié à la condition humaine : c'est donc un état psychique lié à l'angoisse existentielle du poète souffrant à la fois de sa conscience du Mal et de sa conscience du temps qui passe.
On désigne par ce terme un poète qui se sent incompris et mis au banc de sa propre société. Les « poètes maudits » font partie du mouvement dit « symboliste ». Pour se démarquer, ils rompent avec l'esthétique classique et romantique pour appliquer leurs propres codes à l'art poétique.
Poète maudit, incompris de la société dans laquelle il vit, Baudelaire oscille constamment entre l'optimisme et la dépression, la chute ou l'élévation. Cette dualité se retrouve dans le titre de la section « Spleen et Idéal » des Fleurs du Mal dont est extrait le poème « Spleen ».
Le poète se désespère de ne pouvoir retarder la vieillesse “le Temps mange la vie ” écrit -il au début du second tercet. L'écriture poésie constitue alors une forme d'antidote à l'angoisse et au mal de vivre ; Le poète rêve de composer des “fleurs nouvelles “ qu'il considère comme un “mystique aliment” .
Une des sections du recueil Les fleurs du mal a pour titre « La Mort » et est composé des poèmes suivants : « La mort des amants » (CXXI), « La mort des pauvres » (CXXII) et « La mort des artistes », tandis que le dernier chapitre (CXXVI) « Le Voyage » s'achève sur une invocation de la mort : « Ô Mort, vieux capitaine ...
Définition du Spleen et de l'Idéal à retenir
Le spleen est un mal de vivre, une angoisse existentielle tandis que l'Idéal est un monde d'ordre, de sens et de beauté vers lequel le poète tend.
Dans la section « Spleen et idéal » s'exprime la volonté du poète d'échapper à l'ennui et d'atteindre à la beauté et à l'idéal, d'abord par l'art, puis par la femme. Le poète en arrive au constat de l'impossibilité d'échapper au mal. C'est l'échec de l'idéal.
Ce poème nous fournit une description de ce qu'est le spleen, ce mélange de mélancolie, d'ennui, de dégoût, qui gagne le poète jusqu'à provoquer chez lui une crise, un mal de vivre qu'il ne parvient pas à vaincre. Les deux allégories que sont l'Angoisse et l'Espoir matérialisent son combat intérieur.
Le mot spleen, d'origine anglaise, semble avoir été employé en France à l'époque de Denis Diderot, vers 1760, au moment où le père Hoop, écossais de ses amis, lui décrit le mal tenace qui l'habite : « je n'ai jamais la tête libre.
Baudelaire pense que la souffrance donne naissance à la poésie. Cet art, produit par les hommes, qui est le fruit d'une multitude de sentiments, dont l'un d'entre eux est la souffrance. Cet état physique ou mental de quelqu'un éprouvant une douleur est souvent remis en question par rapport à la poésie.
Si l'être est envahi par l'angoisse, c'est parce qu'il aspire au bonheur mais que rien ici-bas ne peut le contenter. Le poète est donc partagé entre un sentiment de spleen, d'ennui, de mélancolie, et son aspiration à l'idéal.
Chez Baudelaire, la vie et la mort ne sont pas séparées par quelque cloison étanche, elles communiquent et s'impliquent réciproque- ment. D'une manière occulte, la mort est attachée à la vie, elle s'insinue en elle et l'habite. Le poème liminaire des Fleurs du Mal associe l'acte de la respiration à la mort.
Les Fleurs du mal
Parmi les poèmes les plus connus : - l'« Albatros », qui dévoile l'analogie entre « le[s] vaste[s] oiseau[x] des mers » persécuté par les marins sur le pont du navire et le poète, « Prince des nuées » que « ses ailes de géant [l] empêchent de marcher ».
Dépression intense caractérisée par un ralentissement psychomoteur, une tristesse avec douleur morale et et idées de suicide, et constituant notamment l'une des phases du trouble bipolaire.
Le vague à l'âme désigne un mal-être, un mal de vivre ou une difficulté d'être sans cause bien définie. Il s'agit également de la tristesse ou de la mélancolie dans laquelle se complaisaient les Romantiques.
Spleen est un anglicisme qui désigne l'ennui de toutes choses, une mélancolie profonde, voire un certain dégoût de la vie. Exemple : J'ai le spleen et je crois que je ne sais même pas pourquoi. Je me sens lasse et nostalgique de quelque chose que je n'identifie pas.