Italiens et Algériens disposent du pipeline Transmed qui permet d'acheminer le gaz du désert algérien aux côtés italiennes en sillonnant à travers la Tunisie et la Sicile.
Par voie terrestre, le gaz naturel est transporté dans des gazoducs via deux gestionnaires : GRTgaz et Teréga. Par voie maritime, le gaz naturel est transporté sous forme liquéfiée par méthaniers depuis le pays producteur jusqu'aux frontières françaises.
L'Algérie a récemment conclu des accords avec l'Italie pour augmenter ses livraisons d'ici la fin de l'année via le gazoduc Transmed, dont elle est devenue le premier fournisseur devant la Russie, après l'invasion de l'Ukraine.
En France, EDF est le premier fournisseur alternatif de gaz naturel, avec 1,9 million de clients¹.
Le gaz est introduit dans le gazoduc à partir des sites de traitement des gisements ou des stockages. Il circule sous une pression comprise entre 16 et 100 bars, ce qui permet de réduire son volume tout en augmentant sa vitesse (qui peut aller jusqu'à 40 km/h).
L'Algérie fournit 8% du gaz français. Emmanuel Macron, en visite officielle, le sait. Ce pays a d'énormes réserves : 2 400 milliards de mètres cubes.
Le gazoduc Maghreb-Europe, qui achemine le gaz algérien de Hassi R'Mel à Cordoue en Espagne, traverse le Maroc, dont la rémunération pour ce transit est un péage annuel sous forme de gaz. La propriété de la section marocaine du gazoduc sera transférée de l'Algérie au Maroc en 2021.
L'Algérie, dont les réserves prouvées de gaz naturel s'élèvent à près de 2 400 milliards de m3, fournit environ 11 % du gaz consommé en Europe, contre 47 % pour la Russie. Il est le premier exportateur africain de gaz naturel et le 7e mondial.
Importations de gaz naturel par pays d'origine
La Norvège demeure le principal fournisseur de la France (36 % du total des entrées brutes), devant la Russie (17 %), l'Algérie (8 %), les Pays-Bas (8 %), le Nigeria (7 %) et le Qatar (2 %).
L'acheminement du gaz naturel peut être réalisé de deux façons : à l'aide de gazoducs, ou à l'aide de navires méthaniers après avoir liquéfié le gaz.
L'Europe fournit à elle-seule plus de 50% des importations brutes, avec en premier lieu du gaz norvégien dont la part a augmenté significativement depuis une quinzaine d'années pour compenser la baisse des importations en provenance de Russie et d'Algérie. Pour en savoir plus, consultez le site Gas In Focus.
Réserves de gaz naturel
Le groupe Sonatrach annonce le 27 juin 2022 la découverte d'un « important » gisement de condensat de gaz naturel dans le champs de Hassi R'mel ; les réserves de ce gisement sont estimés entre 100 et 340 Gm3 de gaz à condensat.
Rang 1 : Russie
La Russie représente à elle seule 20 % de la production mondiale de gaz naturel et est également le plus gros exportateur. Plus de 94% de la production de gaz naturel en Russie est contrôlée par Gazprom, une société appartenant au gouvernement russe.
Les données concernant la production de gaz par habitant témoignent de l'écart encore considérable qui sépare l'Espagne (7,5 m 3/habitant et par an) de ces deux pays (respectivement 172,4 m 3/habitant et 43,9 m 3/habitant).
Dans une déclaration à la radio Jawhara FM, Jelassi a déclaré que la Tunisie dépend à 99% de sa production d'électricité du gaz, dont 38% est de la production nationale et le reste de l'Algérie.
L'Espagne, approvisionnée en gaz naturel liquéfié par l'Algérie, le regazéifie sur son territoire, dans son terminal de Barcelone, avant de l'utiliser pour sa consommation domestique et d'en envoyer une part au reste de l'Europe via un gazoduc qui traverse les Pyrénées au niveau du Pays basque.
L'approvisionnement en gaz de l'Europe
La Russie est historiquement le premier fournisseur de gaz naturel à l'Union européenne et, actuellement, plus de 40% du gaz en Europe est acheminé depuis la Russie. Viennent ensuite la Norvège, l'Algérie, le Qatar et les États-Unis.
Le Langeled est un gazoduc sous-marin en mer du Nord, reliant la Norvège au Royaume-Uni. D'une longueur de 1 166 kilomètres, il était à son inauguration, le plus long gazoduc sous-marin du monde. Depuis c'est le gazoduc Nord Stream qui détient ce record.
Mais le projet est abandonné en 2019 pour plusieurs raisons. Le gazoduc de 190 kilomètres est jugé trop cher - son coût est estimé à près de trois milliards d'euros - et suscite une forte opposition locale. Son impact environnemental est notamment montré du doigt, tout comme son faible intérêt économique.
Ce gazoduc mesure 1234 kilomètres de long en reliant le village de Bolchoï Kouziomkino, dans la région de Saint-Pétersbourg en Russie, à Lumbin, une ville côtière au nord de l'Allemagne, via la mer Baltique.
C'est la Norvège qui fournit le plus de gaz dans le pays avec 36% des entrées brutes. La Russie arrive derrière avec 17%, suivie de l'Algérie et des Pays-Bas à 8%, et enfin le Nigéria (7%) et la Qatar (2%).
Les ELD détiennent le monopole de distribution de gaz sur 5 % du territoire français. Généralement, elles endossent à la fois le rôle de gestionnaire de réseau et celui de fournisseur d'énergie pour le client.