L'histoire du rire aurait commencé il y a environ 14 millions d'années, chez un ancêtre commun à tous les primates, qui aurait émis par petites séries des cris prolongés et relativement lents. Ce rire aurait été assez monocorde, peut-être sur une note unique.
Le rire est essentiellement causé par une situation comique, le chatouillement ou le rire lui-même. Paradoxalement, le rire est étroitement lié à son contraire émotionnel, les pleurs, avec qui il peut parfois se retrouver mélangé. Il apparaît chez l'être humain aux alentours du quatrième ou cinquième mois.
Le rire a un rôle social et intervient comme un moyen de communication avec autrui. Au sein d'un groupe, lorsque les gens se sentent bien et libres les uns par rapport aux autres, les rires vont se déclencher plus facilement, ce qui va permettre de renforcer les liens sociaux et les affinités entre les individus.
Le rire détend les muscles du larynx, provoquant toutes sortes de vocalisations ou de cris. Une partie du cerveau (système limbique) détermine l'intensité de la réponse allant du rire discret au fou rire. Ce système a la capacité de déconnecter le cortex conscient, ce qui expliquerait les rires incontrôlés.
Le rire est un acte de communication universel. Il s'agit d'abord d'un réflexe physique qui permet d'exprimer ses émotions : joie, gaieté, optimisme, bonheur, humour, satisfaction, etc… Or les émotions font partie du quotidien.
Lors de la chute d'une personne, on rit car nous sommes soulagés de ne pas être à la place de la personne qui est tombée et qui a provoqué le rire.
Rieur : Définition simple et facile du dictionnaire.
Le rire pathologique s'observe notamment en cas de sclérose en plaques, de paralysie pseudobulbaire (par atteinte du bulbe rachidien qui relie le cerveau et la moelle épinière), de tumeur, de sclérose latérale amyotrophique (ou maladie de Charcot, affection dégénérative de la moelle épinière).
Juste en croisant les bras
Prenez ses mains dans les vôtres puis écartez ses bras sur les côtés et ramenez-les vers l'intérieur en les croisant sur sa poitrine. Ouvrez à nouveau ses bras puis croisez-les en changeant de sens. Et ainsi de suite. Eclat de rire (presque) garanti !
Des études montrent que rire diminue le tonus musculaire, entraînant une relaxation de nos muscles. Pendant la phase de rire, des groupes musculaires sont activés, puis, après le rire, se produit une relaxation musculaire générale pouvant durer environ trois quarts d'heure.
Le rire prodromique, késako ? Décrit pour la première fois dans la Revue Neurologique en 1903 par Charles Féré (1852-1907), un neurologue français ayant exercé à l'hôpital Bicêtre, ce trouble désigne un rire pathologique, irrésistible et sans objet, annonçant la survenue d'un accident vasculaire cérébral.
Le rire est connu physiologiquement : que son origine soit psychologique ou sensorielle via les chatouilles, le rire met en jeu le cortex cérébral puis les centres moteurs du thalamus et de l'hypothalamus qui permettront de déclencher le réflexe mécanique et neuro végétatif du rire.
« Le rire est une joie pure et simple et, à condition d'être sans excès, il est bon par soi. » – Spinoza.
Cette transmission du rire est activée par les neurones miroirs que renferme notre cerveau. Ils s'activent lorsque l'on rit ou quand on voit quelqu'un le faire.
L'autodérision, notamment, sert à faire baisser le stress social. Mais le rire reste un phénomène naturel, et cela est très difficile à expliquer. Les pleurs sont plus faciles à expliquer : ils servent à expulser la pression accumulée en cas de profond chagrin, comme un deuil par exemple.
Il porte un nom : le syndrome pseudo-bulbaire. Et certaines personnes vivent au quotidien avec ce trouble. Dans le film homonyme, le Joker, incarné par Joaquin Phoenix, rit à tout moment, sans raison apparente.
« Le rire du Joker, excessif et qui s'étire démesurément dans le temps, n'est pas une invention des créateurs du personnage machiavélique. Il porte un nom : le syndrome pseudo-bulbaire. Et certaines personnes vivent au quotidien avec ce trouble. »
Les endorphines, puissants catalyseurs de bons sentiments, sont à l'origine de cette sensation de placidité propre au bonheur des autres. En ce sens, on peut affirmer que notre sens de l'humour et notre rire sont les meilleures armes dont l'évolution nous a dotés pour grandir psychologiquement.
Citant les travaux de Sophie Scott, neuroscientifique à l'Institut des neurosciences cognitives de l'University College London, Dave Ellemberg note que le fou rire, qui se déclenche souvent lorsqu'une personne est fatiguée, s'expliquerait par une diminution de l'inhibition corticale.
Le rire fait chuter les hormones de stress et augmente les neurotransmetteurs sérotonine et endorphine, ce qui contribue à notre bonheur et notre plaisir. En riant, nos muscles se détendent, notre pression diminue, le sang s'oxygène et notre système immunitaire est renforcé.
le rire augmente la production d'endorphines (morphine du corps) et des catécholamines (qui influencent l'humeur). Les émotions, le stress, ont un langage chimique. Le rire peut à la fois rééquilibrer le système et changer notre façon de voir la vie.
Une infinité d'adjectifs permettent de qualifier le rire, quelle que soit sa nature. Quand le rire est « positif », il peut être : bon, bon enfant, débonnaire, naïf, franc, spontané, gai, joyeux, fin, gracieux, léger, intelligent, spirituel, bruyant, sonore, éclatant, énorme, tonitruant, convulsif, contagieux…