Le titre du recueil, Les Fleurs du mal, se présente comme un « oxymore », une expression unissant deux contraires : à l'opposé du mal, les fleurs symbolisent la pureté, la beauté, la délicatesse, le parfum, l'amour, l'idéal, tout ce qui est bon.
« Les Fleurs du mal » est un mélange détonant : cadeau empoisonné. Les fleurs viennent du mal. Cela signifie qu'il va parler du mal alors que le mot fleur signifie qu'à partir du mal, il va rechercher, cultiver quelque chose de bon. Baudelaire fait le constat que l'homme est enfoncé dans le mal.
Dans le titre Les Fleurs du mal, le « mal » de Baudelaire fait référence à: Ø Un mal social: le mal que ressent l'individu déchu, abandonné de la société. Ø Un mal métaphysique: mal ressenti non pas par l'individu mais par son âme, qui ne croit pas en l'existence du Dieu vivant.
D'abord sous le titre Les Lesbiennes un "titre-pétard" qu'il voulait provocateur en référence à l'homosexualité et à l'île de Lesbos, puis sous le titre Les Limbes, allusion catholique. Les Fleurs du mal sont ainsi annoncées plusieurs années avant leur parution.
Une anecdote, rapportée par Asselineau, l'un des rares vrais amis de Baudelaire, stipule que le titre définitif lui avait été soufflé en 1855 par Hyppolite Babou, compagnon de beuverie, mais aussi critique et romancier de talent.
Après avoir pensé intituler le recueil les Lesbiennes puis les Limbes, Baudelaire se décide pour les Fleurs du mal. Le titre antithétique suggère que, grâce à l'alchimie poétique, les fleurs naissent du mal, esthétiquement fécond.
Littéraire. Transformation de la réalité banale en une fiction poétique, miraculeuse : L'alchimie du verbe, de la douleur.
La maladie. Elle est omniprésente dans le livre, à commencer par son titre. En effet, « mal » peut signifier « maladie », puisque Baudelaire dédie à Gautier « ces fleurs maladives ». On trouve le poème « la muse malade », qui indique bien que Baudelaire reconnait au morbide quelque beauté.
L'homme et la mer.
Le spleen est un mal de vivre, une angoisse existentielle tandis que l'Idéal est un monde d'ordre, de sens et de beauté vers lequel le poète tend.
Parmi les poèmes les plus connus : - l'« Albatros », qui dévoile l'analogie entre « le[s] vaste[s] oiseau[x] des mers » persécuté par les marins sur le pont du navire et le poète, « Prince des nuées » que « ses ailes de géant [l] empêchent de marcher ».
L'argument qui tue sur Les Fleurs du mal : "Le recueil fait preuve de modernité en exaltant la beauté liée au mal." Le titre même du recueil, par le rapprochement qu'il fait des termes « fleurs » et « mal », à connotation opposée, suggère l'idée que l'on peut faire du beau à partir de quelque chose de mal.
Pour bien présenter l'œuvre, il faut donc comprendre "pourquoi on ne supporte pas ces textes à l'époque". "Ces poèmes sont jugés offensants pour la morale, résume Sonia Arbaretaz. Baudelaire choisit des thèmes qui n'avaient jamais été abordés en poésie". La notion de laideur est beaucoup utilisée par la professeure.
On considère Baudelaire comme un héritier du romantisme et un précurseur du symbolisme. De Musset, il hérite du « mal du siècle », de « l'ennui », du « vague des passions », ainsi que d'une attirance pour la maladie et les affres de la création poétique.
Charles Baudelaire dépense sans compter pour ses plaisirs (l'art, l'amour, et l'alcool). Pour éviter qu'il ne dilapide tout l'héritage de son père, sa famille le place sous tutelle judiciaire. Baudelaire s'éprend de Jeanne Duval, avec laquelle il aura une longue liaison tumultueuse.
État affectif, plus ou moins durable, de mélancolie sans cause apparente et pouvant aller de l'ennui, la tristesse vague au dégoût de l'existence. Synon. fam. bourdon2, cafard1; dépression, ennui, hypocondrie, langueur, neurasthénie.
Jeanne Prosper Caroline Lemer dite Jeanne Duval, née vers 1827 vraisemblablement à Jacmel (Haïti) et morte dans les années 1870 sans doute à Paris, est une actrice et danseuse française. Elles est essentiellement connue pour avoir été la maîtresse et la muse du poète Charles Baudelaire.
Plus beau poème du monde ? La courbe de tes yeux, Paul Eluard, Capitale de la douleur, 1926 | Paul eluard poeme, Poeme francais, Poeme et citation.
Demain, dès l'aube de Victor Hugo est possiblement le plus beau poème de l'histoire. Publié dans le recueil Les Contemplations (1856), il se compose de trois quatrains d'alexandrins en rimes croisées. Ce poème autobiographique s'adresse à sa fille décédée à laquelle il rend visite annuellement.
Baudelaire refuse l'art traditionnel où le beau se trouve défini par son éloignement de la réalité. Selon lui, son époque a sa propre beauté : si le réel n'est pas toujours fiable et peut suggérer le surnaturel, alors le laid peut, à son tour, supporter l'harmonie et devenir un critère esthétique.
Pourquoi « Tableaux parisiens » ? Les personnages de « Tableaux Parisiens » sont dépeints de façon très visuelle : il y a beaucoup de précisions concernant les formes, les couleurs, les attitudes des personnages, ce qui apparente chaque poème à un tableau. Surtout, les personnages constituent des allégories de Paris.
Le spleen baudelairien désigne une profonde mélancolie née du mal de vivre, que Charles Baudelaire exprime dans plusieurs poèmes de son recueil Les Fleurs du mal. Quoiqu'il l'associe, discrètement, pour qui veut le lire, non pas à un véritable mal mais plutôt à une rage de vivre.
La boue semble donc omniprésente dans le recueil , à la fois sous sa forme organique mais essentiellement sous sa forme morale , qui en découle directement ; Englué dans la boue, la créature a bien du mal à s'élever et la boue va accompagner le Spleen qui , lui aussi naît d'une alchimie de la douleur et des idées ...
Baudelaire, le poète de la boue
Dans le projet d'épilogue, deux vers avant le vers « Tu m'as donné ta boue et j'en fait de l'or », Baudelaire se compare à « un parfait chimiste » lequel effectue donc cette opération de transformation de la boue en or.
Les singes, les scorpions, les vautours, les serpents, Les monstres glapissants, hurlants, grognants, rampants, Dans la ménagerie infâme de nos vices, Il en est un plus laid, plus méchant, plus immonde!