Les principales raisons conjoncturelles, donc plutôt transitoires, sont : un phénomène appelé "effet de base". L'inflation est habituellement mesurée sur un an et, à la suite de deux ans de pandémie, le niveau d'inflation qui sert de référence est particulièrement bas ; la réouverture après la pandémie.
La hausse des prix des matières premières en 2022 s'explique également par un manque de soutien économique aux producteurs. En effet, la plupart des investissements de la part des gouvernements ont été dirigés pour soutenir le secteur médical.
Une trop forte inflation risque donc de réduire les investissements productifs et donc le potentiel de croissance. Cela pénalise les ménages si leurs salaires ne sont pas indexés sur la hausse des prix.
Elle est mesurée par la variation d'un indice qui englobe l'ensemble des biens et services. L'inflation peut être causée par la demande, par les coûts et par la monnaie.
Les économistes parlent dans ce cas d'inflation par la demande. L'augmentation des frais d'exploitation. L'inflation peut également survenir lorsque le coût de production des produits augmente et que les entreprises doivent augmenter leurs prix.
Après la levée des restrictions liées au Covid, les prix de l'énergie ont massivement grimpé. Les prix à la consommation du gaz, des carburants et dans une moindre mesure de l'électricité ont fortement augmenté en France entre décembre 2020 et octobre 2021 (respectivement de 41%, 21% et 3%).
La reprise post-Covid, la guerre en Ukraine, la grippe aviaire ont fortement impacté les coûts de production. En outre, les industriels doivent également amortir les coûts de l'énergie, des matières premières agricoles, du transport et des emballages qui ont explosés ces derniers mois.
Les variations de la demande
Si le revenu d'un individu augmente, il pourra acheter davantage de biens et de services : la demande augmente. Un changement dans le prix du bien entraîne une variation de la demande. Si le prix d'un bien augmente, les individus veulent moins l'acheter : la demande baisse.
Il faut pouvoir l'annoncer à l'avance pour les préparer, et mieux faire passer la pilule : Évoquez la future hausse des prix sans donner de date précise : « au vu du contexte actuel, je vais devoir sûrement augmenter mes tarifs de 10 %. Je préfère donc vous prévenir dès maintenant. »
Prix de vente = coût de revient + gain souhaité
Exemple : une entreprise produit un bien A pour un coût de revient unitaire de 150 euros. Elle espère réaliser un gain de 20 euros sur la vente de chaque bien A. Le prix de vente doit donc être égal à 170 euros pour parvenir à l'objectif de rentabilité espéré.
Hélas, l'inflation va continuer en 2023, selon Mathieu Plane, le directeur adjoint de l'OFCE. « Le pic de l'inflation sera probablement atteint début 2023, avec la revalorisation de 15 % des tarifs réglementés de l'électricité, ce que devrait la pousser à 7 %. Puis on estime qu'elle descendra à +3,5 % en fin d'année. »
L'inflation en France devrait connaître un pic d'ici juin et redescendre autour de 2% vers la fin de l'année prochaine ou début 2025, contre environ 6% actuellement, a déclaré ce jeudi 9 janvier le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau.
Les prix pourraient encore augmenter en 2023, à la demande des fournisseurs et industriels de l'alimentation. Cela reviendrait à une hausse de près de 30 centimes pour du café de grande marque, 50 centimes en plus pour du poulet, ou d'autres hausses des prix pour des conserves et paquets de pâtes.
L'importation fait flamber les prix
C'est l'importation d'Espagne ou de Belgique qui fait flamber les prix. En bout de chaîne, c'est au client de consommer malin. Cela veut dire, acheter du local et de saison pour éviter intermédiaires et coût de transport, qui eux, sont très inflationnistes.
Tout augmente. Mais pourquoi une telle inflation sur l'alimentaire ? Selon Philippe Goetzmann, expert de la grande distribution, interviewé par BFMTV, « l'essentiel des hausses demandées par les industriels sont justifiées par des hausses [de prix] sur les matières premières agricoles, l'énergie… ».
Les véritables profiteurs de l'inflation sont l 'État et les collaborateurs du capitalisme de connivence qui profitent des mesures interventionnistes pour développer des activités sans aucune rentabilité.
Les Français âgés et éloignés des villes ont été les plus touchés par l'inflation en 2022. Selon une étude de l'Observatoire français des conjonctures économiques, plus l'agglomération de résidence est petite, plus l'inflation est fortement ressentie, notamment à cause des dépenses en carburant et en énergie.
Les causes de cette inflation historique en Europe
En cause, une inflation qui s'est installée durablement dans les mois qui ont suivi la crise liée au Covid-19 en raison de la reprise économique, puis la guerre en Ukraine qui touche le continent européen depuis la fin du mois de février 2022.
Une partie de cette inflation est attribuée à « des problèmes de chaîne d'approvisionnement »… aux répercussions du Covid-19… ou à une expansion de l'économie (inflation cyclique). Quel que soit le rôle joué par tous ces éléments dans la hausse des prix, il y a une cause plus menaçante : l'inflation structurelle.
L'inflation par la demande est causée par un déséquilibre entre la demande et l'offre. Si la demande d'un produit ou d'un service essentiel excède l'offre, et que les producteurs ne peuvent ou ne veulent augmenter immédiatement la production, alors l'excès de demande va conduire à l'augmentation des prix.
Si l'inflation a toujours, à long terme, des effets négatifs, elle peut avoir, à court terme des effets positifs. ➢ Les effets positifs : - allège la dette des débiteurs (par exemple, celui qui a emprunté pour acheter un logement). - profite à ceux qui bénéficient de revenus indexés sur l'inflation.