L'environnement familial des élèves a une influence sur leur parcours scolaire, l'acquisition de connaissances, ainsi que le niveau de diplôme en sortie du système éducatif. Les conditions de vie des parents, leurs ressources économiques et culturelles, sont plus ou moins favorables à la réussite scolaire.
Ces inégalités sont fortement liées à des différences d'origines socioprofessionnelles, nationales et de genre. Les inégalités de réussite scolaire sont liées à l'origine socioprofessionnelle. Par exemple, 74 % des enfants de cadres réussissent leur évaluation de français contre 60 % des enfants d'ouvriers.
La réussite scolaire est liée à des objectifs propres à chaque individu; elle peut donc varier en fonction de l'importance accordée notamment aux résultats scolaires ou à l'obtention d'une reconnaissance des acquis. La réussite scolaire fait partie intégrante de la réussite éducative.
Les inégalités de réussite scolaire s'expliquent par des facteurs liés à l'institution scolaire. 2. Les professionnels de l'éducation participent à la reproduction des stéréotypes de genre et favorisent, par exemple, involontairement la réussite des garçons au détriment de celle des filles.
Les inégalités dans l'éducation se forment selon deux logiques distinctes. Tout d'abord, les enfants d'origine sociale aisée ont des résultats scolaires plus élevés que leurs homologues moins favorisés. Deuxièmement, à résultats scolaires donnés, ils choisissent plus fréquemment des études plus longues.
Ces inégalités s'expliquent principalement par la place des femmes dans le marché de l'emploi : les femmes sont concentrées dans 12 familles professionnelles, dévalorisées financièrement et socialement, où les qualifications et la pénibilité ne sont pas reconnues.
Les différences d'âge, de profession, de situation matrimoniale, d'apparence physique, de niveau d'études, etc. deviennent donc de fait des inégalités dès que la société leur confère une importance et valorise certaines caractéristiques par rapport à d'autres.
L'École participe aussi aux différences de formation et de réussite scolaire des filles et des garçons. L'École est un facteur d'inégalités de réussite scolaire et de différence individuelles de formation selon le sexe tout en participant au processus de socialisation différenciée des filles et des garçons.
Dans les grandes écoles, on compte 62 % d'enfants de classes aisées pour 12 % d'enfants d'ouvriers et 16 % de classes moyennes. Mais la sociologie de l'éducation souligne aussi d'autres types d'inégalités. L'article de Jean-Louis Auduc, par exemple, à l'entrée « territoires », opère une lecture géographique.
En ce qui concerne le rendement scolaire, ils arrivent à la conclusion que le climat social de l'école et les caractéristiques socio-économiques des étudiants sont les facteurs qui influencent le plus leur réussite.
La notion de réussite scolaire renvoie à l'origine et au sens sociologique du terme à la question de l'égalité des chances, notamment les années 50, 60. La problématique est alors « réorganisée » dans les années 60,70 pour viser surtout les performances scolaires de l'élève.
L'activité physique améliore l'apprentissage et la concentration. Des relations solides et sûres donnent aux élèves les ressources émotionnelles nécessaires pour sortir de leur « zone de confort » intellectuel et découvrir de nouvelles idées et façons de penser, ce qui est fondamental pour la réussite scolaire.
La réussite scolaire des filles est expliquée par leur conformisme, leur autodiscipline, leur sens de l'altruisme. En revanche, la compétence scolaire des garçons est attribuée à leur confiance en soi et ambition, et à leur esprit de compétition.
L'école doit faire face à des inégalités de niveau de vie et de diplôme des parents. Celles-ci sont elles-mêmes le fruit d'un système qui, sous couvert « d'élitisme républicain », a toujours été très inégalitaire.
Les disparités scolaires s'observent entre les milieux sociaux, donc entre les territoires, et débouchent sur un cercle vicieux où les élèves défavorisés ont une probabilité plus forte de devenir des individus défavorisés à l'âge adulte.
Boudon explique bien grâce à sa théorie un résultat typique des enquêtes, à savoir que la demande d'éducation est différenciée en fonction de l'origine sociale (et à résultats scolaires similaires) et que cette demande est d'autant plus différenciée que les résultats scolaires sont plus faibles1.
Les proportions des inégalités en matière d'éducation
La proportion est beaucoup plus grande dans les pays en développement : 31 % en Afrique subsaharienne et 21 % en Asie centrale contre 3 % en Europe et en Amérique du Nord2.
Les enfants de parents cadres, de professions intermédiaires ou indépendants réussissent davantage leurs études. Ils sont proportionnellement plus nombreux à être bacheliers, à entreprendre des études dans l'enseignement supérieur et à en être diplômés.
À nos yeux, ces enjeux sont triples : la cohésion sociale, le développement collectif du pays et l'épanouissement individuel des élèves.
Autrement dit, une inégalité économique ou sociale serait justifiée dès lors qu'elle profiterait à ceux-là mêmes qui la subissent ; si bien que le sort des moins bien lotis pourrait être meilleur dans une société inégalitaire que dans une société égalitaire.
L'inégalité menace le développement social et économique à long terme, porte atteinte à la réduction de la pauvreté et détruit le sentiment d'accomplissement et d'estime de soi des personnes. Cette situation peut à son tour favoriser la criminalité, les maladies et la dégradation de l'environnement.
Parler d'inégalités sociales permet de croiser les inégalités de richesse avec d'autres types d'inégalités, par exemple de genre, ethniques, religieuses, générationnelles, etc.
Les écarts de développement s'expriment tout d'abord par l'ampleur des richesses disponibles. Dans le monde, 16 % de la population possède 80 % des richesses mondiales, alors que les 16 % les plus pauvres n'en possèdent que 5 %. Les inégalités sont aussi très fortes en ce qui concerne le développement humain.