Pour évoquer votre handicap, inutile d'entrer dans le détail de votre dossier médical. Privilégiez des phrases simples et positives permettant au recruteur de comprendre les conséquences possibles de votre handicap sur l'emploi. Exposez aussi les solutions qui permettent de compenser le handicap.
Vous devez remplir le formulaire de demande Reconnaissance de la qualité de travailleur handicapé (RQTH). Pour avoir le document, demandez-le à la Maison départementale des personnes handicapées. Ce formulaire est également téléchargeable sur le site Internet de votre Maison départementale des personnes handicapées.
Infirmes ou invalides, aliénés, anormaux, déficients, paralytiques... Longtemps le dictionnaire a proposé une définition sans concession, parfois cruelle, des personnes handicapées !
Vous pouvez également demander la composition de la CDPAH à la MDPH. Les membres incluent nécessairement des représentants de fédération de parents d'élèves et des représentants d'usagers. Contactez-les pour leur exposer votre dossier, vos souhaits et essayer de les convaincre de défendre votre projet en commission.
Si vous êtes déjà en poste, demander une RQTH peut être motivé par un besoin d'aménagement du poste de travail, au niveau matériel ou des aménagements d'horaires. Dans ce cas précis, la reconnaissance de travailleur handicapé donne une légitimité supplémentaire.
Parler de son handicap dès la première rencontre permet aussi d'éviter de se voir reprocher par son employeur de l'avoir dissimulé.
Aujourd'hui, lorsque l'on parle d'une personne handicapée, on considère d'abord la personne qu'elle est avant de nommer sa déficience ou son incapacité. C'est pourquoi on dira « une personne handicapée » plutôt qu'« un handicapé ».
Ce qui caractérise une personne handicapée est donc la gravité et la persistance dans le temps de son incapacité ainsi que les risques de rencontrer des obstacles dans son quotidien. Pour sa part, le terme « personne en situation de handicap » réfère au modèle conceptuel du processus de production du handicap.
La discrimination à l'égard des personnes handicapées est également appelée « capacitisme ».
Maladie de Parkinson, d'Alzheimer, diabètes de type 1 et 2, insuffisances cardiaques graves… ces maladies font partie de la liste des 30 affections de longue durée (ALD) exonérantes reconnues par le ministre de la Santé.
À noter : suite à la loi Rebsamen du 17 août 2015, lorsqu'un salarié est déclaré inapte et que le médecin du travail précise qu'il ne peut pas rester dans l'entreprise sous peine de risques pour sa santé, l'employeur peut rompre son contrat de travail sans proposition de reclassement.
Le travailleur handicapé disposant de la RQTH a droit à une majoration de sa pension liée au handicap. Il s'agit d'une majoration spécifique couvrant les effets de la proratisation liée à la durée d'assurance validée et cotisée. Elle est calculée en fonction du coefficient de majoration à la pension.
inférieure à 50% : l'incapacité est reconnue mais n'ouvre pas droit à des aides financières ; comprise entre 50 et 79% : certaines aides peuvent être déclenchées ; 80% et plus : plusieurs allocations peuvent être attribuées à la personne demandeuse.
La demande d'AAH s'effectue, par le biais du formulaire cerfa n°15692*01, auprès de la maison départementale des personnes handicapées (MDPH) du lieu de résidence, qui transmet la demande à la Commission des droits et de l'autonomie des personnes handicapées (CDAPH). L'instruction du dossier prend environ 4 mois.
Les personnes touchées par une incapacité du fait du VIH ou d'une hépatite virale peuvent bénéficier de l'allocation adulte handicapé-e (AAH) à défaut de disposer de ressources minimales (salaire, pensions, etc).
Vous devez être atteint d'un taux d'incapacité (évaluation de votre handicap) d'au minimum 80 %. Vous pouvez avoir un taux d'incapacité de 50 à 79 % si vous avez une restriction substantielle et durable d'accès à un emploi, reconnue par la CDAPH.
Handicap mental (ou déficience intellectuelle)
La trisomie 21 est la forme la plus connue de handicap mental, et vient d'une anomalie chromosomique. Elle concerne 50 000 à 60 000 personnes en France (soit 10 à 12% des personnes handicapées mentales françaises) et touche 1 000 nouveaux nés chaque année.
Les maladies mentales représentent 23 % des handicaps générés par des maladies non-mortelles dans le monde. Une recrudescence inquiétante qui se heurte à l'absence de politique publique. Les tabous ont la vie dure.