Si le départ à la retraite est à l'initiative du salarié, il doit en avertir son employeur et respecter un préavis équivalent à celui prévu en cas de licenciement. Ce départ volontaire à la retraite est possible, au plus tôt, à l'âge auquel il est permis de faire liquider sa pension.
Le préavis
Le salarié demandant son départ à la retraite respecte un préavis dont la durée est de : 1 mois pour les salariés ayant une ancienneté d'au moins 6 mois et moins de 2 ans dans l'entreprise ; 2 mois pour les salariés ayant une ancienneté d'au moins 2 ans.
Les personnes qui ont un taux d'incapacité de 20% au moins peuvent toujours partir à 60 ans. Et celles présentant un taux entre 10 et 19% doivent justifier avoir été exposé à des facteurs de pénibilité pendant 5 ans contre 17 ans auparavant et pourront partir deux ans avant l'âge légal, soit 62 ans, à terme.
- un reçu pour solde de tout compte, - le dernier bulletin de paie, - une attestation sur l'honneur mentionnant la date de cessation de toute activité auprès du dernier employeur, - éventuellement, un récapitulatif des droits à épargne salariale et un document sur la portabilité de la mutuelle d'entreprise.
Même si le Code du travail ne définit aucune démarche particulière à entreprendre pour le départ à la retraite, il convient d'en faire part à votre employeur. Pour ce faire, le moyen le plus recommandé est de faire parvenir à ce dernier une lettre recommandée avec accusé de réception.
En cas de départ à la retraite : un départ à la retraite impacte votre protection sociale. Niveau démarche, la CNAV va signaler votre changement de situation auprès de la Sécurité Sociale. C'est auprès de votre mutuelle que des démarches seront à effectuer.
Si vous avez commencé à travailler avant 21 ans, et que vous avez validé 5 trimestres avant cet âge (ou 4 si vous êtes né en octobre, novembre ou décembre), vous avez le droit à la retraite à 63 ans, à condition d'avoir validé 172 trimestres au moment de votre demande.
Vous devez déposer votre demande de retraite de préférence entre 4 et 6 mois avant la date choisie de départ en retraite. Vous devez l'adresser de préférence à la caisse de retraite du régime de votre dernière activité professionnelle.
Dans le secteur privé, la validation des trimestres pris en compte pour la retraite ne se fait pas sur la base de la durée de travail. Elle dépend du salaire perçu. En effet, pour valider un trimestre de retraite, il faut toucher, dans l'année, un salaire équivalant à 150 fois le montant du SMIC horaire brut.
Les femmes partent plus tôt à la retraite en Autriche, Bulgarie Croatie, Lituanie, Macédoine du Nord, Monténégro, Pologne, République Tchèque, Roumanie, Serbie et Suisse.
Si l'employeur est à l'initiative du départ en retraite d'un salarié, les indemnités de fin de carrière sont obligatoires et soumises aux conditions suivantes : Le salarié est en CDI. Le salarié compte au moins 1 an d'ancienneté sans interruption dans l'entreprise.
Les trimestres cotisés retenus pour partir à la retraite anticipée pour carrière longue sont les trimestres cotisés à la charge de l'assuré et les trimestres « réputés cotisés », tous régimes confondus. Les trimestres pris en compte dans la durée d'assurance ou pour calculer votre retraite ne sont pas tous « cotisés ».
Une « clause de sauvegarde » permet aux assurés qui remplissent les conditions d'un départ à la retraite anticipé avant le 1er septembre 2023 de bénéficier de l'ancien dispositif des « carrières longues ». Il s'agit des personnes nées entre le 1er septembre 1961 et le 31 décembre 1963.
Qu'appelle-t-on une « carrière longue » ? Les actifs qui ont débuté leur activité professionnelle avant l'âge de 21 ans, voire dès l'âge de 16 ans, peuvent bénéficier du dispositif « carrière longue » s'ils sont toujours au travail alors qu'ils atteignent la soixantaine.
Puis-je arrêter de travailler quand j'ai tous mes trimestres ? Il est possible d'arrêter de travailler lorsque l'on a validé suffisamment de trimestres. En revanche, il n'est pas possible de toucher sa pension de retraite avant l'âge légal de départ à la retraite (hors carrières longues et autres exceptions).
L'Aspa : un minimum vieillesse sans condition de cotisations
Vos ressources mensuelles ne dépassent pas 916,78 € si vous êtes seul ou 1 423,31 € si vous êtes en couple, en 2024.
Pour partir à la retraite à l'âge légal de 64 ans, vous devez avoir atteint une certaine durée d'assurance et avoir validé entre 169 et 172 trimestres selon votre année de naissance.
Votre demande de retraite est valable pour toutes vos caisses de retraite de base et complémentaires. Votre demande est automatiquement transmise à toutes les caisses auprès desquelles vous avez des droits.
Il existe une solution pour y remédier : la surcotisation. Avec l'accord de votre employeur, vous pouvez cotiser sur la base d'un temps plein, et continuer ainsi à accumuler autant de droits que si vous étiez à temps plein. Votre salaire net baissera, mais vos droits à la retraite seront préservés.
Oui. Tous les retraités sont couverts par un régime de base d'assurance maladie. C'est ce qu'on appelle l'Assurance-maladie obligatoire (AMO).
J'ai l'honneur de vous informer de ma décision de faire valoir mes droits à la retraite. Mon départ, compte-tenu du préavis de [Durée du préavis] mois à respecter, prendra effet à partir du 1er [Date de départ en retraite]. Je vous prie de recevoir, [Madame, Monsieur] , mes salutations distinguées.
64 ans ne sera l'âge légal pour tout le monde qu'à partir de 2030. Cela signifie que la première génération concernée sera celle des natifs de 1968. Même s'ils ont tous leurs trimestres, ils n'auront pas le droit de partir en retraite avant.