La réponse est simple : elle en produit par réaction nucléaire à partir de l'uranium utilisé comme combustible. Lors de cette réaction, l'uranium 238 capture un neutron et se transforme en uranium 239. A son tour, l'uranium 239 se convertit en neptunium 239 en perdant un électron.
Depuis, le plutonium est essentiellement produit au cœur des centrales nucléaires. En effet, une partie des neutrons émis lors de la fission transforment les noyaux d'uranium 238 (qui composent le combustible nucléaire) en plutonium.
Les neutrons issus de la fission de l'uranium 235 sont absorbés par les noyaux d'uranium 238 pour former de l'uranium 239 ; une désintégration β convertit alors un neutron en proton pour former du neptunium 239, converti par une seconde désintégration β en plutonium 239.
Le plutonium est l'explosif le plus utilisé dans la fabrication des armes atomiques. C'est un élément artificiel créé dans tout réacteur dont le combustible est l'uranium. L'unique but des premiers réacteurs qui furent construits aux États-Unis était le plutonium pour les bombes.
Le plutonium est tout d'abord dangereux parce qu'il a une durée de vie très longue, la période ou demi-vie du Pu 239 étant en effet de 24 000 ans, ce qui signifie qu'à l'issue de cette période, la moitié seulement des atomes de plutonium auront disparu en se transformant en d'autres éléments.
Lors de cette réaction, l'uranium 238 capture un neutron et se transforme en uranium 239. A son tour, l'uranium 239 se convertit en neptunium 239 en perdant un électron. Ensuite, de la même façon, le neptunium 239 se transforme en plutonium 239.
Où trouve-t-on de l'uranium dans le monde ? Les principaux gisements d'uranium se trouvent en Australie, au Canada, en Russie, au Niger, en Afrique du Sud, en Namibie, au Brésil et au Kazakhstan et en Mongolie. En France, il en existe en Vendée et dans le Limousin, mais ils sont en voie d'épuisement.
Non. Les centrales nucléaires françaises sont conçues pour ne pas pouvoir exploser. Par contre, un accident serait possible si toutes les procédures de sécurité étaient violées et si les systèmes de sûreté n'étaient pas fiables.
Enrichir ce métal, c'est augmenter son potentiel de fission. Grâce à des procédés techniques comme l'ultracentrifugation, il est possible de séparer les isotopes pour faire augmenter la concentration en 235U.
Extraire l'uranium et le purifier
Tout commence dans les mines d'où l'uranium est extrait. Le minerai est ensuite concassé, broyé puis imprégné d'une solution acide oxydante pour dissoudre l'uranium à hauteur de quelques grammes par litre. Puis l'uranium est sélectivement extrait de la solution.
Le traitement du minerai d'uranium repose essentiellement sur des opérations hydrométallurgiques telles que la lixiviation, l'extraction par solvants et la précipitation.
Les isotopes ayant un nombre de neutrons impair sont généralement plus enclins à absorber un neutron et à fissionner par la suite que les isotopes qui ont un nombre pair de neutrons. La demi-vie de 14 ans du 241Pu conduit à la désintégration β− en 241Am d'environ 5 % du matériau chaque année.
L'uranium naturel
C'est ce qu'on appelle la fission nucléaire, réaction qui libère une grande quantité d'énergie. L'isotope 238 est dit « fertile » : lorsqu'il est heurté par un neutron, il peut le « capturer », générant du plutonium 239 lui-même fissile.
L'enrichissement de l'uranium est le procédé consistant à augmenter la proportion d'isotope fissile dans l'uranium. L'opération la plus commune est l'enrichissement de l'uranium naturel en son isotope 235. Par extension, l'enrichissement est aussi la teneur en matière fissile.
L'ultracentrifugation
La très légère différence de masse entre les deux molécules permet ainsi d'augmenter petit à petit la concentration en uranium 235. Là encore, de nombreuse étapes successives sont nécessaires pour obtenir un enrichissement suffisant.
L'uranium appauvri est un produit dérivé du processus d'enrichissement de l'uranium. C'est une substance peu radioactive qui possède la même toxicité chimique et les mêmes propriétés radiologiques que l'uranium naturel. Le Canada ne compte pas d'usine d'enrichissement de l'uranium et ne produit pas d'uranium appauvri.
Le sous-marin Le Redoutable à Cherbourg serait suffisamment sécurisé. A Paris existe un lieu construit durant la guerre froide et qui possède 14 abris : Radio France ! Ils seraient accessibles par des galeries situées sous le bâtiment. L'Elysée dispose aussi d'un abri de 250 m2 sous le palais.
Pour se protéger au mieux, il faut se rendre ou rester dans un bâtiment en dur en veillant à fermer toutes les ouvertures (systèmes d'évacuation compris). Être dans une voiture ne protège pas : il faut donc rapidement rejoindre un bâtiment.
L'uranium est produit par de nombreux pays en particulier en Amérique du Nord et en Asie. Les principaux producteurs sont le Kazakhstan, le Canada, l'Australie et la Namibie qui représentent près de 80 % de la production mondiale.
La pollution persistante qui émane des 247 mines d'uranium abandonnées en France est également peu connue. » Cette industrie a pourtant laissé derrière elle 200 millions de tonnes de stériles miniers radioactifs sommairement enterrés, lit-on dans l'Atlas.
Parmi celles-ci figurent principalement le Niger, le Canada, l'Australie et le Kazakhstan. La répartition exacte des importations françaises n'est toutefois pas communiquée par EDF et Areva qui relaient des documents assez globaux sur l'origine de ces importations.