Il se calcule à partir de la quantité de matière organique (MO) sèche concernée. La destruction de l'humus par minérali- sation: Ce processus d'évolution est va- riable selon les sols. Il s'exprime par le coefficient de minéralisation K2 et se calcule à partir de la quantité d'humus stable du sol (tableau 2).
Le bilan humique permet de prévoir l'évolution de la matière organique d'un sol en comparant l'humus détruit à l'humus restitué à la suite de différentes interventions agricoles.
K2 = 1,7 %
90 t/ha x 1,7 % = 1,5 t/ha de matière organique sont minéralisées dans ce sol tous les ans.
L'humus est issu de la dégradation des matières organiques fraîches (débris végétaux, cadavres d'animaux, déjections, exsudats racinaires…) sous l'action des micro-organismes (bactéries), des champignons et de la microfaune du sol (vers de terre, insectes, petits arthropodes, nématodes, etc.).
Les sols calcaires sont en général basiques, alors que les sols sableux ou très riches en matière organique (voir humus) sont plutôt acides. La plupart des plantes s'accommodent d'un pH autour de la neutralité (de 6 à 7,5). Mais certaines exigent cependant une terre acide (plantes acidophiles) ou au contraire calcaire.
Les auteurs ont distingué trois types fondamentaux d'humus qui se forment en milieu aéré – le mull, le moder et le mor – et deux pour les milieux hydromorphes – la tourbe et l'anmoor.
- Pour les couverts végétaux, au début de leur croissance, leur C/N est bas mais il augmente au fur et à mesure de leur maturité. Pour une bonne minéralisation, le couvert doit être détruit jeune ou comporter davantage de légumineuses, au contraire si on veut de l'humus, il pourra être détruit plus tardivement.
L'humus stable représente quanti- tativement la part la plus importante. Lié à l'argile du sol, il forme le complexe argilo-humique ou complexe absorbant représentant le «réservoir» en éléments nutritifs du sol.
L'accrochage des argiles (charge négative) avec l'humus (charge négative) se fait par des ions positifs. Cependant, cette liaison est électrique et instable, notamment en présence d'eau.
Les glucides, les lipides, les protéines et les acides nucléiques constituent les quatre principales classes de composés organiques dans les cellules.
Les recherches effectuées depuis les années 1990 permettent de distinguer deux voies distinctes de l'humification : la néoformation et l'héritage, ou transformation ménagée.
Pour que le compostage se fasse dans des conditions optimales, le rapport Carbone/Azote doit être situé entre 15 et 30. En effet, si le mélange à composter est trop faible en azote, il ne chauffera pas (pas de dégradation).
Pour éviter cette «faim d'azote», un apport d'environ 50 g de corne broyée au m2, très légèrement incorporée au sol, est en effet envisageable car cet engraisorganique contient de l'ordre de 13% d'azote. Vous n'aurez plus qu'à pailler ensuite.
Pour calculer la teneur en matière organique du sol (MO %, ou g/100 g de sol sec), la teneur en carbone du sol (C %, ou g/100 g de sol sec) est multipliée par un coefficient de valeur 1,72 : C % x 1,72 = MO %.
Pour évaluer la qualité et la quantité des matières organiques d'un sol, il existe plusieurs indicateurs : le taux de matière organique accessible par analyse de sol physico-chimique classique. En sols viticoles, les taux de matière organique varient de 0.5 à 2% voire 2.5%. Il est inutile de viser un taux trop élevé.
Pour augmenter la quantité de matière organique (MO), il faut combiner la maximisation des entrées et la minimisation des sorties. En fonction de l'objectif, les entrées doivent être raisonnées.
D'un sol vivant : l'humus favorise la vie de milliards d'êtres vivants (champignons, bactéries, protozoaires, etc.) ; D'un sol qui stocke davantage d'eau ; l'humus agit comme une d'éponge qui s'imbibe d'eau, la conservant jusqu'à ce qu'elle soit nécessaire, comme lors d'une sécheresse.
L'humus se distingue du compost par son origine naturelle, mais partage avec lui beaucoup de propriétés, notamment sa capacité à retenir l'eau et les nutriments. Dans le compartiment de la biosphère qu'est le sol, l'humus est la partie biologiquement la plus active.
L'humus est la fraction "stable" de la matière organique du sol, c'est-à-dire qu'elle est peu sujette à la minéralisation, mais participe davantage à la structuration du sol.
La matière organique au sens strict est la matière "organisée" par le vivant à partir des matières inertes (gaz carbonique, eau, nitrate, etc.) en hydrates de carbone (protides, glucides, lipides) grâce à l'énergie fournie par le soleil (photosynthèse).
Les matières carbonées (C)
Ce sont principalement les déchets Bruns, Durs et Secs, comme par exemple les branches, feuilles mortes, la paille, les branches broyées, le papier, le carton. Ils contiennent beaucoup plus de carbone que d'azote. Les chaînes carbonées (glucose, cellulose, lignine,...)
Carbone organique estimé = MO par perte au feu/2. Il est exprimé en g/kg (‰) de produit sec et/ou de produit brut. Cette détermination permet de calculer le rapport C/N afin d'apprécier qualitativement la capacité de minéralisation de l'azote organique contenu dans les produits organiques.
En agronomie et pédologie, la minéralisation est la décomposition de la partie organique d'une matière du sol qui contient également une partie minérale. Elle correspond à la biodégradation ultime des substances organiques résultant d'une action biologique.