Au début, Freud considérait que la notion de « moi » recouvrait uniquement ce qui est conscient. Mais bientôt, il lui apparut que le moi manifestait également des résistances qui lui sont propres à la prise de conscience du refoulé.
Le Ça, le siège des désirs et des pulsions refoulées, est guidé par le principe du plaisir. Le Moi, qui est le médiateur entre les deux autres instances, est guidé par le principe de Réalité. Le Surmoi, qui représente la conscience morale et l'intériorisation des interdits de l'enfance, agit comme le juge censeur.
le clivage du moi, par lequel le surmoi est formé, se produit comme une conséquence du conflit dans le moi engendré par la polarité des deux instincts. Ce conflit est intensifié par leur projection comme par l'introjection des bons et des mauvais objets qui en résulte.
Dans sa théorie, Freud croit fermement que chaque personnalité est influencée par l'inconscient. La théorie de la personnalité de Freud est également importante parce qu'elle est à la base de sa théorie des mécanismes de défense de l'ego.
C'est l'instance psychique à laquelle se rattache la conscience et c'est lui qui communique avec le monde extérieur. Son rôle est de préserver l'équilibre psychique du sujet en s'adaptant aux contraintes de la réalité extérieure.
La définition du soi
Une personne peut se définir en fonction de ses opinions, de ses croyances, de ses expériences passées, de ses actions, de son lieu d'origine ou de sa religion. La philosophie du moi comprend la conscience qu'une personne a de son moi physique et de son caractère, ainsi que de sa vie émotionnelle.
Le moi englobe le conscient et le préconscient tout en étant en partie inconscient et en cela ils s'éloigne de la conception philosophique classique: le moi, considéré en tant que sujet de connaissance, est constitué en partie de ce qu'il ne peut pas savoir.
En termes simples, la théorie de Sigmund Freud suggère que le comportement humain est influencé par des souvenirs, des pensées et des pulsions inconscients. Cette théorie propose également que le psychisme comporte trois aspects : le ça, le moi et le surmoi.
Le principal reproche fait à Freud par Grünbaum, est de n'avoir jamais donné de confirmation clinique indépendante pour ses thèses sur le refoulement dans le rêve, confirmations qui ne soient contaminées par les attentes théoriques de Freud.
L'inconscient chez Freud devient un substantif. Il désigne une partie de nous-mêmes, ou plus exactement une zone de notre esprit où sont stockés une foule de souvenirs, de fantasmes, de désirs inavouables, que nous ne pouvons pas atteindre car une résistance en nous s'y oppose.
Le Moi fonctionne en processus secondaire, basé sur la logique de la pensée, tandis que l'inconscient fonctionne en processus primaire, tout l'investissement sans reste passant d'un objet à un autre dès lors qu'il y a rapport entre les deux, métonymique ou métaphorique, en vue de se décharger.
Le psychisme ne se réduit pas au conscient, la pensée ne se borne pas à la pensée consciente, ce qui revient à dire que le moi n'est plus maître dans sa propre maison, qu'il n'en occupe qu'une seule partie et que le sujet n'est plus transparent à lui-même et n'est plus souverain.
Ses deux grandes découvertes sont la sexualité infantile et l'inconscient. Elles le conduisent à élaborer plusieurs théorisations des instances psychiques, en premier lieu par rapport au concept d'inconscient, en relation avec le rêve et la névrose, puis il propose une technique de thérapie, la cure psychanalytique.
Le « surmoi » représente l'intériorisation inconsciente des interdits sociaux. Il incarne la loi, l'autorité du père, la morale. Il joue un rôle de censeur à l'égard du « moi » – mais aussi celui d'idéal – l'idéal correspond en partie à l'image du père, de l'autorité.
Pour résumer, je est sujet seulement d'un verbe conjugué (par opposition à me et moi), il nécessite la présence d'un verbe mais n'admet aucune modification (par opposition à moi) : il est le seul sujet possible.
Le « Moi », du latin ego, renvoie à la réalité permanente et inaltérable qui constitue qui je suis. C'est une entité difficilement définissable et identifiable car elle ne correspond ni à quelque chose de tangible, ni à une chose abstraite.
Le philosophe des sciences Karl Popper fait ce reproche à Freud : pour lui, l'inconscient ne peut pas prétendre à une connaissance quelconque, mais il est simple objet de discours, qui ne s'ouvre pas à sa propre falsification.
Classiquement, les points de vue sont au nombre de quatre : topique, dynamique, économique et génétique.
Freud défend ici l'hypothèse d'un inconscient, conçu comme une force dynamique qui a une influence sur nos conduites. Cette hypothèse lui semble nécessaire pour comprendre l'origine de la plupart de nos pensées et légitime car elle permet de soigner.
Le mot apparaît sous la plume de Freud en 1886, dans une lettre à Fliess. C'est à cette époque qu'il élabore sa première « topique » (description de l'appareil psychique) en trois instances : le conscient, le préconscient et l'inconscient. L'inconscient devient, en 1900, le pivot de l'interprétation des rêves.
Il peut devenir tyrannique
Car en effet, un Surmoi trop présent peut devenir un poison. Parce qu'on craint de céder aux pulsions du Ça, on s'impose de manière inconsciente une série d'interdits. Mauvais calcul. Car plus on se soumet, plus il en demande.
Pour Freud, il y a là une illusion : « L'inconscient est le psychisme lui-même et son essentielle réalité ». Nous avons un rapport imaginaire à nous-même lorsque, disant « je » ou « moi », nous croyons que le sujet est un et transparent à lui-même. La conscience de soi n'est pas connaissance mais méconnaissance de soi.
On trouve une « maladie de l'âme » qui est le moi, selon la formule désormais consacrée « Le moi est haïssable » du philosophe et mathématicien Blaise Pascal, ce qui veut précisément dire que le moi est le symbole de l'amour-propre. C'est donc l'égoïsme qui est là mis en cause.
La conscience de soi, un trait propre à l'Homme 😇
Le sujet est donc une chose pensante. Il a une conscience de lui-même, de son identité propre (le Moi). Il est capable de dire « Je » en parlant de lui-même. Pour Descartes, l'existence du sujet est la seule vérité absolue du monde.
« Le moi » est une invention cartésienne de Pascal, qui substantive le pronom pour parler de lui comme d'un objet.