On peut commencer en donnant à son bébé un rythme régulier de sommeil et d'alimentation, et en ne répondant pas toujours immédiatement à ses demandes de câlins et de jeux. Cet apprentissage ne risque pas de nuire au sentiment de sécurité de l'enfant, tant qu'il est fait avec amour.
Un bébé qui fait des caprices cherche donc à s'affirmer, tout simplement. En tant que parents, vous devez d'abord réagir avec patience et souplesse. L'objectif : rester zen, ne pas crier plus fort que lui, mais aussi transformer - quand cela vous est possible - cette négativité en quelque chose de positif.
Il le fait peut-être à cause qu'il a un trop-plein d'énergie ou encore à cause de sa fatigue. Observer aussi si c'est davantage pour attirer l'attention sur lui ou si c'est vraiment sa façon de communiquer.
A partir de quel âge un enfant peut être capricieux ? On situe cet âge critique aux environs des 18 mois. Avant cet âge, un bébé pleure uniquement par besoin ; il peut avoir faim, froid ou avoir besoin d'être rassuré ou changé, par exemple. On ne parle de caprices qu'aux alentours des 2 ans.
Les cris, les insultes et les menaces sont en effet considérés comme une forme de violence verbale et psychologique qui a un effet négatif sur le sentiment de sécurité que l'enfant peut ressentir en présence de ses parents.
Accueillir et contenir les émotions de votre enfant
Encouragez votre enfant à exprimer ce qu'il ressent par la parole quand il est fâché : « Je vois bien que tu es en colère parce que tu voulais ce jouet. Tu peux exprimer ton mécontentement avec des mots et sans crier.
Il vous faut surtout comprendre pourquoi ces colères. Vous dites quand on ne fait pas ce qu'elle veut. Il vous faut donc évaluer si ce qu'elle veut est légitime. Jouer avec quelque chose de fragile, ne pas vous tenir la main dans la rue, prendre un jouet sur un étalage, refuser d'aller au lit quand c'est le moment etc.
Face à un enfant en colère ou qui exprime sa frustration, la meilleure solution est donc souvent simplement de le laisser pleurer dans les bras rassurants de l'adulte. Ensuite, à l'âge de votre fille, l'enfant a besoin d'explorer son environnement, de grimper, de toucher à tout.
Expliquez votre décision. Dites, par exemple : « Non, on ne peut pas aller au parc parce que c'est l'heure du souper et qu'ensuite il va être trop tard. » Votre enfant acceptera mieux votre refus s'il le comprend. Trouvez avec votre enfant une autre solution ou offrez-lui un choix pour l'aider à accepter un refus.
Cela me semble en opposition avec les connaissances récentes de neuropsychologie de l'enfant qui ont montré que laisser pleurer un enfant seul va entraîner un arrêt progressif des pleurs, mais également un stress chronique destructeur pour le cerveau des bébés et une baisse de l'estime de soi.
Quand faut-il intervenir ? Dans les premiers mois de la vie, les pleurs d'un enfant doivent être soulagés le plus rapidement possible, car ils témoignent généralement d'un état d'insécurité émotionnelle. À cet âge-là, les enfants n'utilisent pas les pleurs comme un moyen de pression sur leurs parents.
Ils savent ce qu'ils veulent demander ou obtenir, mais n'ont pas accès à suffisamment de mots pour l'exprimer convenablement. Ils utilisent alors les cris, les colères pour exprimer leur frustration.
Le nom « Terrible two » (de l'anglais « terribles 2 ans ») désigne la phase d'opposition qui commence vers l'âge de 18 mois et peut durer jusqu'aux 3-4 ans de l'enfant. Bien qu'elle prenne souvent les parents au dépourvu, cette période constitue une étape importante dans le développement psycho-affectif de l'enfant.
Bébé en colère : une émotion normale et utile
Les colères de bébé peuvent être impressionnantes, mais elles ne recouvrent pas le même sens que celles des adultes. Elles expriment non pas une violence, mais une frustration, un désir non assouvi.
À 11 mois, bébé est tout à fait à même de comprendre un certain nombre de choses, et en particulier les instructions (comme un NON ou un STOP).
Placez-vous à sa hauteur afin de pouvoir le regarder dans les yeux. Exprimez fermement et calmement votre désaccord. Dites-lui par exemple : « Je n'accepte pas que tu tapes ton frère. Dans notre famille, on ne frappe pas » ou « Tu as le droit d'être en colère, mais je ne vais pas te laisser me faire mal ».
Jouer à cache-cache en se dissimulant derrière le rideau et réapparaître peut être un bon moyen de le rassurer. A 1 an, l'enfant va à la rencontre de l'autre. Pensez dès à présent à lui apprendre de simples règles de politesse. Celles-ci participent à sa socialisation et lui permettent de se structurer.
Les premiers mots sont souvent des noms de proches, d'animaux, d'objets que les enfants peuvent manipuler. Même si on y trouve une majorité de noms, il y a aussi des verbes, (exemple : « Fini! ») liés aux routines.
Le trouble explosif intermittent (TEI) est un trouble comportemental caractérisé par des expressions extrêmes de colère, souvent au point de violence, disproportionnées par rapport à la situation qui survient (voir aussi à la définition de Seb Bouyer).
Un épuisement profond, physique et émotionnel, qui n'est pas ou peu soulagé par un repos. Une distanciation progressive avec les enfants. Le parent ressent de moins en moins d'affect pour ses enfants et agit au quotidien comme un automate.
Crier sur ses enfants peut causer des dommages permanents trop souvent sous-estimés. L'éducation de ses enfants peut être une source importante de frustrations et de colère. Même le plus calme des parents peut sortir de ses gonds et crier lorsqu'il se sent à bout émotionnellement.
Asseyez-vous par terre et prenez votre enfant dans vos bras
Si votre enfant vous pousse à bout et que vous sentez que vous allez crier, votre réflexe peut être de fuir pour éviter que la situation dégénère, ou de le repousser pour qu'il vous laisse tranquille.
Il s'agit de lui signifier en prenant une grosse voix et en faisant les gros yeux que ce qu'il a fait n'était pas bien et qu'il ne doit pas recommencer. Cette admonestation ferme et sévère du parent, mais sans excès et sans que cela dure trop longtemps, constitue à elle seule une punition pour le petit enfant !