Le 9 septembre 1843, Victor Hugo apprend la mort de sa fille et déclare plus tard « On m'apporte de la bière et un journal, Le Siècle. J'ai lu. C'est ainsi que j'ai appris que la moitié de ma vie et de mon cœur était morte ».
Léopoldine dans l'œuvre de son père
L'écrivain, sur le chemin de retour après un voyage en Espagne avec sa maîtresse Juliette Drouet, n'apprendra la mort de sa fille que quatre jours plus tard en lisant un exemplaire du journal Le Siècle, le 9 septembre 1843 .
Hugo vit dans l'illusion de la présence de sa fille : il est alors incapable de faire son deuil. Il utilise le champ lexical de la souffrance mais également de la révolte et du refus : « je me révoltais » (v. 7), « je n'y croyais pas » (v. 9) ; elle ne pouvait pas m'avoir ainsi quitté » (v.
Le 9 septembre 1843, Victor Hugo apprend la mort de sa fille et déclare plus tard « On m'apporte de la bière et un journal, Le Siècle. J'ai lu. C'est ainsi que j'ai appris que la moitié de ma vie et de mon cœur était morte ».
Adèle Hugo est la seule survivante des enfants du poète : Léopold est mort à trois mois ; Léopoldine s'est noyée à 19 ans, enceinte de trois mois ; Charles a été victime d'une apoplexie à 44 ans ; François-Victor s'est éteint à 45 ans, de tuberculose.
Il rend un dernier hommage à sa fille comme dans d'autres poèmes avant de lui offrir la vie éternelle dans ce recueil et dans ce poème pour qu'elle ne tombe pas dans l'oubli. Il cède une part de sa force de vivre dans ce poème afin de faire vivre éternellement son enfant.
Le poète peut dépasser ses sentiments personnels et exprimer des sentiments universels . « Quand je parle de moi, je parle de vous ! », confie Hugo dans la préface des Contemplations [exemples personnels]. Il peut alors donner la parole à ceux qui ne l'ont pas ou qui ne savent pas l'utiliser.
Un autre thème qui imprègne Les Contemplations d'Hugo est le thème de la nature, qui s'invite dans les vers du poète. Hugo s'en sert comme cadre des scènes qu'il évoque, mais aussi comme cadre des sentiments qu'il ressent. Ainsi, la nature de Victor Hugo est une nature qui s'adapte à ses sentiments.
Extrait des Contemplations, recueil paru en 1856, « Demain, dès l'aube… » est un poème d'amour et de deuil. Victor Hugo l'a écrit en hommage à sa fille Léopoldine, décédée le 4 septembre 1843. Il y évoque son pèlerinage annuel sur sa tombe.
Les Contemplations comme œuvre du deuil
La mort de sa fille conditionne en effet la structure du livre et sa séparation en deux parties. Hugo choisit les vers pour raconter la traversée de son deuil, ceux-ci permettent de mettre en forme cette expérience douloureuse et de la dépasser.
Les Contemplations est un recueil du souvenir, de l'amour, de la joie mais aussi de la mort, du deuil et même d'une certaine foi mystique. Le souvenir, surtout, y prend une place prépondérante, puisque Hugo y expérimente le genre de l'autobiographie versifiée.
Même si cette dernière n'est pas nommée, à l'inverse de Charles Vacquerie, le recueil comporte un grand nombre de liens explicites avec la vie du poète. Ces rappels autobiographiques donnent le sentiment que c'est bien son âme qu'il explore et met à nu sous nos yeux. Ils donnent à ce recueil des allures de mémoires.
1. "Demain, dès l'aube", Victor Hugo.
En conclusion, la poésie peut évoquer des sentiments car les poètes parlent de leur vie, de leurs sentiments ou de leurs émotions. Cependant elle doit aborder d'autres sujets : elle sert alors à instruire, critiquer.
Sa devise « Ego Hugo », qui traduit son orgueil légendaire (sa mégalomanie, selon ses détracteurs), a poussé Jean Cocteau à écrire que « Victor Hugo était un fou qui se croyait Victor Hugo. »
Le constat de la mort peut être établi si trois critères cliniques sont simultanément présents (Article R. 1232-1 du CSP) : absence totale de conscience et d'activité motrice spontanée, abolition de tous les réflexes du tronc cérébral, absence totale de ventilation spontanée.
Les thèmes récurrents sont donc la souffrance et l'expression des sentiments, la nostalgie, l'amour, les passions, la mort. Le lyrisme est très présent. Le recueil étudié ici répond bien à ces règles du romantisme, exaltant l'angoisse, la peur, la mort, mais proposant aussi l'espoir et la lumière.
L'intitulé du parcours « Mémoires d'une âme » est une expression empruntée à la préface des Contemplations de Victor Hugo. Hugo propose une définition de la poésie comme miroir de la vie humaine, porteuse d'une mémoire personnelle qui tend à l'universel.
Une « problématique » sert à exprimer l'intérêt d'un texte littéraire. Elle s'exprime sous la forme d'une question commençant par « Comment... », « En quoi... » ou « Dans quelle mesure... ». Elle met ainsi en évidence le talent de l'auteur et l'originalité de l'extrait.
Quand le poète défend des idées. En réalité, les poètes argumentent bien plus souvent qu'il ne paraît, et, contrairement aux idées reçues, ils ne s'agit pas là d'un avilissement de la poésie. Bien sûr, il y a des œuvres où l'enjeu rhétorique et politique surpasse énormément la dimension esthétique.
L'introduction se divise en trois parties : sujet AMENÉ, sujet POSÉ, sujet DIVISÉ. Les premières lignes de l'introduction doivent présenter, dans un contexte général, la nature du sujet qui sera traité. Le lecteur est ainsi fixé, dès le départ, en voyant que tu as choisi d'aborder tel thème.
Le versant sauvage de l'écriture hugolienne
Hugo est un graphomane : l'écriture est pour lui un geste impérieux, qui n'a ni lieu ni heure. Des mots, des phrases, des pages lui viennent constamment à l'esprit, qu'il s'empresse de noter.
Il ne cessera de proclamer l'égalité de tous les hommes, et de lutter contre la xénophobie et le racisme. Pour la liberté d'expression. Hugo défend la liberté de la presse et la liberté d'expression. Pour diffuser ses idées, il fonde en 1848 le journal L'Événement, avec ses fils, Charles et François-Victor.