Pour Boudon, les acteurs (familles, élèves, enseignants) ont la possibilité de mener des stratégies personnelles, qui expliquent en partie les inégalités. Ces stratégies sont, bien sûr, facilitées par les capacités financières de ces familles qui peuvent financer de longues années d'études.
Les travaux de recherche montrent que les formes d'évaluation perçues comme standardisées et objectives ont tendance à créer des écarts de performance liées à l'origine sociale. Ils montrent que quand on donne le même travail en retirant la pression évaluative les écarts entre les élèves se réduisent.
Selon le rapport du Cnesco sur les inégalités scolaires, réalisé en 2016, l'école hérite d'inégalités familiales mais produit aussi, en son sein, des inégalités sociales de natures différentes qui se cumulent et se renforcent : inégalités de résultats, d'orientation, de diplôme, de rendement social du diplôme.
Bourdieu explique que les enseignants, de par leur origine souvent petite bourgeoisie, sont des dominants dominés. En tant que tels, il souscrivent aux représentations de la bourgeoisie et inconsciemment ou non, valorisent une culture savante qui est plutôt l'apanage des classes supérieures que des classes populaires.
Les inégalités de réussite scolaire s'expliquent par des facteurs liés à l'institution scolaire. 2. Les professionnels de l'éducation participent à la reproduction des stéréotypes de genre et favorisent, par exemple, involontairement la réussite des garçons au détriment de celle des filles.
Le rapport du Cnesco montre que les inégalités sociales à l'école empruntent des formes multiples : inégalités de traitement dans les ressources d'apprentissage dont les élèves disposent réellement à l'école, inégalités dans les résultats scolaires, inégalités sociales dans les orientations, dans les diplômes et même ...
L'objectif de cet ouvrage est de présenter des travaux récents issus de la psychologie sociale expérimentale qui éclairent la manière dont les contextes scolaires peuvent creuser au quotidien les écarts de réussite liés à l'origine sociale, tout en donnant des pistes pour pouvoir agir sur ces dynamiques.
Pour Pierre Bourdieu et Jean-Claude Passeron, l'école se présente avant tout comme une instance de reproduction sociale : les inégalités sociales transformées en inégalités scolaires redeviennent ensuite des inégalités sociales à la sortie du système scolaire.
Pour inverser la tendance, le Gouvernement s'est fixé un objectif : ramener à moins de 10% les écarts de réussite scolaire entre élèves. Deux réformes ont été menées de front : la refonte de la carte de l'éducation prioritaire et celle de l'allocation des moyens pour toutes les écoles et tous les collèges de France.
Définition. Les inégalités sociales sont des différences entre individus ou groupes sociauxportant sur des avantages ou des désavantages dans l'accès à des ressources socialement valorisées. Ces ressources socialement valorisées dépendent bien sûr de chaque société, des valeurs de chaque société.
Les inégalités scolaires, quelles que soient leurs origines, marquent l'avenir des individus. Cependant, à diplôme égal, les inégalités d'origines sociales, ethniques et sexuelles peuvent continuer d'influer sur les destinées des individus.
Si les élèves défavorisés ont un niveau inférieur aux autres, ils ont mécaniquement plus de mal à suivre les mêmes études que les autres. D'après l'enquête PISA 2018, un élève issu d'un milieu défavorisé avait une chance sur 6 de fréquenter le même lycée qu'un élève venant d'un milieu favorisé.
I.
La socialisation selon le milieu social renforce également les inégalités scolaires. Selon Pierre Bourdieu, le capital culturel hérité de la famille permet aux élèves favorisés de détenir des références culturelles et des manières de parler proches de celles des enseignants, ce qui favorise leur réussite scolaire.
Une aggravation des inégalités
Ainsi les inégalités sociales à l'école se fabriquent tout au long de la scolarité avec un point d'orgue au collège qui n'a d'unique que le nom : inégalités de résultats, d'orientation, de diplômation et même de rendement social du diplôme lorsqu'il est obtenu.
Tous les élèves n'ont pas accès au même contexte scolaire, aux mêmes conditions et qualité d'enseignement notamment. On sait par exemple qu'on manque d'enseignants expérimentés dans les quartiers prioritaires. Il y a là une véritable injustice. Et l'on ne fait pas assez pour la réparer, c'est évident.
L'environnement familial des élèves a une influence sur leur parcours scolaire, l'acquisition de connaissances, ainsi que le niveau de diplôme en sortie du système éducatif. Les conditions de vie des parents, leurs ressources économiques et culturelles, sont plus ou moins favorables à la réussite scolaire.
Les programmes d'éducation sexuelle complète en milieu scolaire permettent aux enfants et aux jeunes d'acquérir des connaissances, des compétences et des attitudes favorisant leur autonomie.
Plus une population est riche, plus elle peut payer des études aux enfants. - Au contraire, dans un pays pauvre, les familles ont besoin que les enfants travaillent. Ils n'ont donc pas le temps d'aller à l'école. Le sous-développement et la pauvreté sont donc à l'origine de l'analphabétisation.
Cette théorie cherche à montrer que les agents sociaux développent des stratégies, fondées sur un petit nombre de dispositions acquises par socialisation qui, bien qu'inconscientes, sont adaptées aux nécessités du monde social.
Ainsi en pour Boudon les inégalités dans le niveau scolaire sont du aux différents choix individuels des élèves et de leur famille. Il n'existe pour lui aucune corrélation entre structure social et structure scolaire. * L'inégalité des chances est le terme opposé a l'égalités des chances.
REPRODUCTION SOCIALE
L'école joue un rôle clé de reproduction symbolique en sélectionnant des significations (une culture, des critères de jugement...) et en les imposant à toute une classe d'âge, en « dissimulant les rapports de force qui sont au fondement de sa force ».
Les inégalités sont des différences entre individus ou groupes sociaux qui se traduisent en terme d'avantages ou de désavantages et qui fondent une hiérarchie entre ces individus ou groupes.
Les inégalités dans l'éducation se forment selon deux logiques distinctes. Tout d'abord, les enfants d'origine sociale aisée ont des résultats scolaires plus élevés que leurs homologues moins favorisés. Deuxièmement, à résultats scolaires donnés, ils choisissent plus fréquemment des études plus longues.