repèrent leur cible grâce à un odorat très développé, capable d'identifier plus de 340 odeurs différentes émises par la peau humaine.
Un système olfactif complexe
Ce que l'on sait déjà, c'est que les moustiques nous détectent grâce à l'odeur naturelle de notre corps, à la chaleur qui s'en dégage et par nos émissions de dioxyde de carbone.
Chaleur et odeur du corps
Selon Bart Knols, spécialiste des moustiques, les moustiques sont attirés par votre odeur corporelle. « En partie à cause de la façon dont vous êtes génétiquement conçus. L'acidité de votre peau, ainsi que ce que vous excrétez par vos pores, est convertie en odeurs par les bactéries ».
Les moustiques et leur arsenal pour nous piquer
Le moustique est doté d'une sorte de trompe, appelée proboscis, qui va percer la peau et la traverser afin de chercher un vaisseau sanguin. Mais cette trompe n'est pas unique, elle est en réalité équipée de six appendices buccaux qui ont tous un rôle bien précis.
La Citronnelle de Java, la championne et la plus connue en tant que répulsif anti-moustique. Le Géranium Rosat, riche en monoterpénols, qui possède des propriétés antifongiques et anti-infectieuses. Elle est aussi capable d'éloigner les insectes.
Le dioxyde de carbone conduit le moustique femelle à commencer à chercher un hôte, en faisant des allers-retours pour suivre ce gradient de concentration jusqu'à la source. En d'autres termes, les moustiques bourdonnent autour de nos têtes, car c'est là que nous expulsons le plus de dioxyde de carbone.
Pourquoi ils piquent les chevilles ou les pieds en priorité
Vous les attirez par votre odeur : les moustiques sont extrêmement sensibles aux odeurs et peuvent en détecter près de 150 différentes issues du corps humain. Ils piquent les chevilles ou les pieds en priorité, là où les bactéries cutanées se nichent le plus.
Si vous essayez d'écraser un moustique, il ne reviendra pas vous piquer. C'est, en tout cas ce que tend à démontrer une étude américaine. Une piste intéressante dans la lutte contre le virus Zika, la dengue ou le chikungunya.
C'est alors qu'ils ont fait une bien étrange découverte : quand un moutisque vous pique, il urine en même temps ! Plus précisément, il excrète par l'anus une gouttelette d'urine mêlée de sang qu'il retient contre lui en maintenant relevée l'extrémité postérieure de son corps.
Ils font un bruit agaçant en volant. Ils nous repèrent à notre odeur et aussi au dioxyde de carbone que nous dégageons en respirant. Le jour, ils dorment et leur sensibilité à l'odeur baisse.
Les moustiques piquent davantage le soir, la nuit, à l'aube ou au crépuscule. Selon une étude menée en 2013, ces insectes piquent surtout la nuit car c'est à ce moment là qu'ils sentent le mieux l'odeur corporelle. Ainsi, la sensibilité olfactive des moustiques diminue la journée.
Plusieurs raisons scientifiques expliquent ce mystère. La première est la température de notre corps : 37 degrés en moyenne. Les moustiques s'intéressent davantage à des objets chauds. C'est pourquoi ils ne piquent pas les animaux, qui ont une température corporelle inférieure à celle des hommes.
Les moustiques sont capables d'apprendre les odeurs et de les associer aux comportements agressifs. C'est ce qu'ont prouvé Clément Vinauger et Chloé Lahondère, de l'Université Virginia Tech, dans leurs recherches.
Attention : les moustiques ne sont pas devenus aveugles, car leurs yeux répondent encore aux stimuli de lumière. Ils sont simplement devenus insensibles aux contrastes, et ainsi incapables de « chasser » leurs proies en fonction d'une couleur foncée.
Leur premier facteur de détection est le dioxyde de carbone.
Celui-là même que nous rejetons en expirant. Il suffit ainsi à l'insecte piqueur de le détecter et de remonter à la source, jusqu'à être capable de nous repérer à l'œil nu. Le deuxième facteur estla chaleur.
Le bruit caractéristique (et agaçant) de ces insectes est dû aux battements très rapides de leurs ailes lorsqu'ils volent : de 400 à 2.300 battements par seconde ! Cette vibration rapide provoque un son aigu perceptible par l'oreille humaine.
Suivant les espèces, plusieurs générations de moustiques vont se succéder pendant la période estivale. Lorsque le temps se rafraîchit, fin août, leur vie se raccourcit à quelques semaines et à partir de fin septembre en général, ils ne peuvent plus boucler leur cycle vital.
Non, le moustique ne meurt pas après avoir piqué
Contrairement à l'abeille par exemple, la femelle moustique ne meurt pas après avoir piqué sa proie. Au contraire, elle peut se nourrir de sang toutes les 48 heures, après avoir été fécondée !
Le reste du temps est passé à l'abri, dans les anfractuosités des murs, entre deux pierres, dans les canaux souterrains, les puits, les cheminées, les cavernes et les caves, les coins obscurs des maisons » (p. 158). On peut ainsi supposer que ce sont les mêmes abris que les moustiques choisissent en cas de pluie.
Les moustiques ont de très nombreux prédateurs.
Quand ils sont adultes, ils sont capturés par des oiseaux insectivores, comme les hirondelles et les martinets, par les chauve-souris, mais aussi par les grenouilles et les libellules. Les moustiques passent la première partie de leur vie dans l'eau, sous forme de larves.
Dans la chambre, les moustiques se cachent généralement dans les endroits les plus sombres : sur les murs, les textiles, mais aussi sous les meubles...
Le truc, c'est que certains ne s'en rendent même pas compte, comme l'explique notre entomologiste : « Quand le moustique pique, il injecte un peu de sa salive, dont l'effet est anesthésiant. Lorsque le corps commence à se débarrasser de cette substance étrangère, une sensation de démangeaison peut apparaître.
Ensuite, l'insecte est attiré par votre transpiration.
Les antennes du moustique entrent en action! Elles lui servent de "nez" pour détecter alentour la présence d'un dégagement de CO2 important. Les antennes sont composées de neurones olfactifs dont les récepteurs captent les molécules dans l'air.
Cette sensation de démangeaison que vous ressentez après avoir été piqué est la réaction naturelle du corps humain à la salive de moustique. Cela conduit notre système immunitaire à produire des cellules qui ont la capacité de détecter des substances étrangères, et d'exploser à leur contact pour protéger l'organisme.