L'Europe peut se passer de gaz russe, selon le commissaire européen Thierry Breton. Ci-dessus, le méthanier « Dream LNG » s'approvisionnant en gaz naturel liquéfié au port de Prigorodnoye, situé sur l'île montagneuse de Sakhaline, à l'est de l'Asie, en janvier 2022.
En 2021, environ 45% des importations de gaz naturel de l'UE provenaient de Russie. Face à la situation actuelle, la Commission européenne propose un plan, baptisé REPowerEU, visant à affranchir l'Union de sa dépendance au gaz russe d'ici à 2027.
Le président de la Commission de Régulation de l'Énergie (CRE), Jean-François Carenco, l'annonçait sur BFM le 1er juin 2022 : la France est "à même, compte tenu des mesures qui ont été prises, de supporter une coupure du gaz russe" en cas d'arrêt des exportations ou d'un embargo.
L'Allemagne en profite
La Russie pèse encore 14% des importations de gaz naturel liquéfié importé en Europe. Toutefois loin devant les Etats-Unis qui représentent désormais près de la moitié du GNL européen. Leurs exportations vers le vieux continent ont explosé de 150% au premier semestre, selon le GIIGNL.
Les réserves pétrolières et gazières de l'Union européenne sont modestes ; celles du reste de l'Europe sont principalement concentrées en Russie et en Norvège. Les réserves de charbon et de lignite sont importantes en Pologne et en Allemagne, et plus encore en Russie et en Ukraine.
Le gaz naturel est une ressource directement extraite du sous-sol. Elle provient donc de gisements souterrains ̶ des gisements qui ne se trouvent pas partout sur la planète ! Les États-Unis, la Russie, le Canada, l'Iran, le Qatar et la Norvège sont les plus grands producteurs de gaz naturel au monde.
Dans un rapport publié en mars 2021, le ministère de l'Économie explique que les produits des industries extractives (pétrole, gaz naturel) et produits pétroliers raffinés représentent plus de 77 % des importations françaises en provenance de Russie, sur un total, en 2020, de 5,7 milliards d'euros.
Fin avril, la Pologne et la Bulgarie sont devenues les premiers pays de l'UE à être coupés du gaz russe. Gazprom, le géant russe de l'énergie contrôlé par l'État, a informé les deux pays que les flux de gaz seraient interrompus en raison de leur refus persistant de payer leurs factures en roubles.
Le réseau français de transport de gaz naturel est exploité par deux opérateurs : le Sud-Ouest est exploité par Teréga (5 100 km de réseau), le reste du territoire par GRTgaz (32 500 km de réseau).
La Russie ayant décidé de réduire ses livraisons, les pays membres de l'Union européenne doivent diversifier leur mix. Sur le court terme, ils importent massivement du gaz naturel liquéfié (GNL). Sur le long terme, ils pourraient développer du biométhane, un gaz vert renouvelable.
C'est la Norvège qui fournit le plus de gaz dans le pays avec 36% des entrées brutes. La Russie arrive derrière avec 17%, suivie de l'Algérie et des Pays-Bas à 8%, et enfin le Nigéria (7%) et la Qatar (2%).
L'importation de gaz naturel liquéfié s'envole
La France, qui compte actuellement quatre terminaux méthaniers à Montoir-de-Bretagne, Fos-sur-Mer (deux terminaux) et Dunkerque, en construit un cinquième au large du Havre.
Une solution efficace pour préparer vos repas sans gaz ni électricité est de faire installer chez vous un poêle à bois, qui permettra en plus de chauffer votre logement. Plusieurs modèles existent, selon que vous préfériez une ambiance “souvenir d'enfance” avec un poêle traditionnel ou un design plus moderne.
6 pays consomment 50 % du total mondial : les États-Unis (23 %), la Russie (15 %) suivis de loin par le Royaume-Uni, le Canada, l'Allemagne et l'Iran avec un peu plus de 3 % chacun.
on, Gazprom, Ruhrgaz, Total et Eni sont des producteurs de gaz qui comptent parmi les principaux acteurs du secteur.
Le gouvernement allemand va prendre 99 % de l'énergéticien afin de sécuriser l'approvisionnement énergétique du pays. Le groupe, qui fournit 40 % des besoins en gaz de l'Allemagne, est asphyxié par la fermeture de Nord Stream 1.
“La Chine et l'Inde ne sont pas les seuls pays à acheter du pétrole russe”, commente Le Temps. La semaine dernière, l'Asie était encore la principale destination des exportations de brut russe, avec 50 % (1,71 million de barils), mais l'Europe en achetait 45 % (1,55 million de barils).
Une activité continue même si elle est peu visible
Au cours de cette période, la France a produit environ 100 millions de tonnes de pétrole et 300 milliards de m3 de gaz (245 Gm3 pour le seul gisement de Lacq, 56 Gm3 pour Meillon). Environ 4 000 puits d'exploration et de production ont été forés.
C'est dans le Bassin parisien et en Aquitaine que se trouvent les principaux gisements pétroliers de France. La production nationale actuelle est estimée à environ 1,5 million de tonnes par an, alors que notre consommation annuelle de pétrole et de ses dérivés avoisine les 90 millions de tonnes !
La Russie fournit à l'Ukraine environ 60 % du gaz que ce pays consomme, soit 30 à 35 milliards de mètres cubes par an sur un total de 55 milliards [2] 4.. Conséquence d'une telle dépendance, la dette ukrainienne à l'égard de Gazprom a atteint des proportions considérables.
La Russie a un rôle important dans le secteur européen de l'énergie, étant le plus grand exportateur de pétrole et de gaz naturel vers l'UE.
Le gazoduc relie la Russie à l'Allemagne par la mer Baltique. De ce fait, l'Allemagne, encore dépendante du gaz russe à 37%, est la première à subir les conséquences de cette interruption. Selon un rapport d'information du Sénat français daté du 31 août 2022, l'Autriche dépend à 65% du gaz russe.
Ukraine et Russie
Au 3 avril 2022, 404 162 tonnes sont entrées dans l'UE depuis la Fédération, ce qui correspond à 20,9 % des importations de blé européennes.
L'«autosuffisance» coûtera très cher à ses membres. Il en va de même à l'échelle d'une nation. Tout petit pays (la Russe représente moins de 2% du PIB mondial) qui s'aventurerait vers l'autosuffisance réelle se condamnerait à la pauvreté.
Le chef de l'Etat a rappelé à plusieurs reprises que la Russie reste pour la France « un partenaire ». Les deux pays ont en effet des intérêts communs qui débouchent sur des coopérations dans les domaines économiques, scientifiques, diplomatiques et autres.