Avec l'inflation galopante et la hausse des prix des logements, le pouvoir d'achat des ménages en France est en baisse. La Banque de France souligne d'ailleurs une augmentation de 10 % des incidents de remboursement des prêts en avril, sur un an.
Mécaniquement, l'inflation pénalise les créanciers et favorise les emprunteurs car le niveau réel de leur dette diminue (pour un prêt non indexé sur l'inflation, la somme rendue est de l'argent déprécié). De même, les épargnants sont négativement touchés, car leur épargne perd de la valeur.
Les « gagnants » sont ceux qui ont accès à ces liquidités surabondantes : les banques, les assurances (et réassurances), les opérateurs immobiliers, les fonds d'investissements, les fonds spéculatifs (ils ne se sont jamais portés aussi bien), les (grandes) entreprises dont le taux de rendement est supérieur à l' ...
Si un propriétaire immobilier finance son bien à un taux plafonné avant que l'inflation ne reparte à la hausse, les coûts d'emprunt demeureront inchangés, tandis que les revenus immobiliers augmenteront. Par conséquent, l'immobilier est une source potentielle de flux de trésorerie futurs.
Mais là encore, les réalités seront différentes selon les villes de France. Pour le marché de Paris, une baisse de -3 % est anticipée. D'ici septembre 2023, son prix immobilier devrait donc se rapprocher de la barre symbolique des 10.000€ /m². Les 50 plus grandes villes de France vont augmenter de +3 %.
Sous l'effet conjugué du nouveau DPE (Diagnostic de performance énergétique) et de la hausse des taux d'intérêts, le marché immobilier devrait ralentir. Selon le groupe BPCE, la baisse des ventes de logements dans l'ancien s'élèverait à 5 % en 2022.
Une autre manière de préserver son capital des mouvements inflationnistes est d'investir dans l'immobilier. Les solutions locatives comportent des conventionnements de loyers sur l'inflation, et notamment sur l' Indice de Référence des Loyers (IRL) pour les dispositifs Pinel ou Loueur Meublé Non Professionnel (LMNP).
Une trop forte inflation risque donc de réduire les investissements productifs et donc le potentiel de croissance. Cela pénalise les ménages si leurs salaires ne sont pas indexés sur la hausse des prix.
Une bonne affaire pour la BCE et l'État
L'augmentation de l'inflation est également positive pour les caisses de l'État. La TVA, qui représente près de 50 % des recettes fiscales, est en effet indexée sur le prix des biens de consommation.
En 10 ans, les prix moyens de l'immobilier ont largement progressé en France métropolitaine. Selon l'INSEE, l'indice des prix des logements a connu une hausse de près de 22% entre 2010 et 2020, pour l'ensemble du territoire métropolitain, tout type d'habitat confondus (maison et appartements, neufs et anciens).
Selon les estimations de Meilleurs Agents, une baisse de 2 % est attendue à l'horizon 2023. Le prix de l'immobilier poursuit sa flambée à Lyon. Entre septembre 2021 et 2022, il a pris +2,2 %.
Les ventes de logements dans l'ancien devraient baisser de 5 % en 2022 selon le groupe BPCE. L'impact du DPE et la hausse des taux d'intérêt devraient en effet ralentir le marché immobilier. Le marché immobilier pourrait ralentir en 2022 et 2023.
Pour l'analyste économique, se débancariser ne consiste pas à clôturer l'ensemble de ses comptes bancaires qui restent utiles au moins pour les virements ou les prélèvements. Cependant, il est nécessaire de réduire la sensibilité personnelle vis-à-vis des banques, des compagnies d'assurance vie et du système financier.
Les meilleurs placements à privilégier en 2022 sont l'immobilier et l'assurance « nouvelle génération », les crypto monnaies, la location meublée, les fonds structurés, le private equity, le metaverse, l'investissement dans les secteurs innovants et les SCPI résilientes.
Pour protéger son épargne, il faut donc placer son argent dans des placements où le taux de rendement espéré dépasse celui de l'inflation.
Si vous avez un bon crédit et que vous êtes financièrement stable, le moment peut être maintenant. Cependant, si le marché immobilier est en baisse ou si les taux d'intérêt sont élevés, il peut être préférable d'attendre. Cela peut en effet être le signe d'une crise immobilière en France à venir.
Des prix très hauts, des délais de vente raccourcis, des acheteurs de plus en plus nombreux : l'immobilier en 2022 devrait continuer dans cette dynamique. Homki livre 5 raisons qui appuient l'idée que 2022 sera le moment idéal pour vendre son bien immobilier.
Les prévisions actuelles pour le premier semestre 2022 sont de 2,5 % et de 3 % sur l'année. En toute logique, les taux d'emprunt auraient dû remonter, mais ce n'est toujours pas le cas. Une bonne nouvelle pour les emprunteurs qui peuvent profiter de taux très bas pour encore quelques mois.