La vision de Meursault : cela m'est égal ou n'a aucune importance. En ce sens c'est un être passif, il n'agit pas selon un désir propre mais selon les circonstances qui s'offrent à lui. C'est un être de sensations et non de sentiments. Il est bien avec Marie comme il pourrait l'être avec une autre femme.
Marie Cardona
Petite amie de Meursault. Elle se confrontera à l'indifférence de Meursault quand celui-ci lui dit ne pas l'aimer, ni vraiment vouloir se marier. Elle lui écrira une lettre lorsqu'il sera en prison, et témoignera de leur histoire au tribunal.
En effet, Meursault observe et écoute en spectateur attentif : « entendre » et « moi, j'écoutais et j'entendais « . Il n'apparaît que comme un spectateur extérieur, un témoin des évènements. Honnête et méticuleux, il a le souci de retranscrire fidèlement le déroulement du procès.
Meursault est un héros différent, un personnage qui ne répond pas aux normes de la société. C'est un homme dépourvu de sentiments, subissant passivement sa vie, ce qui fait de lui un personnage absurde et décalé qui semble manifester une indifférence totale face au monde qui l'entoure de près ou de loin.
Meursault manifeste une grande indifférence vis-à-vis de ce qui est important, au contraire, pour les autres. Un des exemples les plus parlants, c'est lorsqu'il refuse l'augmentation que lui propose son employeur (chapitre V de la partie I) : J'ai dit que oui mais que dans le fond cela m'était égal.
C'est dans la mort que Meursault trouve la libération si attendue «je me sentais prêt à tout revivre ». On peut «jouer à recommencer». Si Meursault refusait de pleurer sur sa mère, c'est pour ne pas nier le bonheur de ses derniers instants.
Meursault donne une image de passivité : la narrateur exprime son étonnement devant ce qui lui arrive.
Le héros, Meursault, semble avoir des difficultés à communiquer avec les autres personnages. Il ne sait pas se comporter socialement comme les autres imaginent qu'il devrait le faire. Il est différent, il est moins expansif, il paraît plus froid.
Meursault peut être considéré comme un héros de récit d'initiation. Il y a en effet une évolution entre le début et la fin, même si le personnage ne montre pas ses sentiments. Au début du récit, Meursault est dans l'indifférence de tout ce qui lui arrive.
Meursault n'est pas un personnage distant et insensible, il souffre… Il ne veut pas montrer ses sentiments car il ne les accepte pas lui-même. Il a une culpabilité latente qui le suit tout au long du roman et il ne l'assume pas. Si il est exposé à la chaleur Meursault perd tout contrôle.
A – Le rôle du soleil
En effet, c'est « à cause de cette brûlure » (celle du soleil) que Meursault fait « un mouvement en avant », ce qui en retour provoquera le geste de l'Arabe qui sort un couteau. Agressé par le reflet du soleil sur la lame, Meursault lève alors le revolver et tire.
Dans ce procès, Meursault n'a aucune chance, d'abord parce que tout le monde est contre lui. Il y a en effet un parallélisme entre l'avocat, qui est censé le défendre, et le procureur : « Étaient-elles si différentes d'ailleurs, ces plaidoiries ? L'avocat levait les bras et plaidait coupable, mais avec excuses.
De manière symbolique, l'expression "quatre coups brefs sur la porte du malheur" fait référence aux quatre coups de feu tirés sur le mort de manière absurde. C'est le début de la nouvelle vie de Meursault déjà suggérée par ces termes : "tout a commencé".
Meursault doit donc disparaître, seule manière pour l'homme de donner du sens à sa vie dans un monde neutre, un monde qui a cessé d'avoir un sens, où les croyances sont détruites. La mort n'étant plus vécue comme négation mais comme révolte de l'homme contre sa condition, en faisant face jusqu'au bout à l'absurde.
Marie fait sa demande en mariage alors que meursault ne prononce pas une seule fois ce mot.
Pendant l'époque, la religion et l'église était très importantes en Algérie au 20ème siècle, mais Meursault est athée. Il ne conforme pas aux normes de la société, notamment, il ne pleurait ni à l'enterrement de sa mère ni à la plage où il a tue l'Arab.
Meursault n'est que sensibilité, contact avec la nature, mais il est obligé de vivre parmi les hommes. Et il ne parvient pas à « jouer le jeu » social. Ce que la société attend de lui, il ne sait pas le lui donner . Il aurait dû pleurer à l'enterrement de sa mère, ne pas fumer , demander à voir le corps, etc.
"L'Étranger" raconte la méchanceté du quotidien, l'ambivalence du soleil, la tendre indifférence du monde et la folie des hommes, sacrifiant sur l'étal de leurs certitudes celui qui, parce qu'il ne sait pas mentir ni pleurer, ne leur ressemble pas.
le personnage « sans qualités », l'être ordinaire vivant une vie ordinaire dans un cadre ordinaire ; • le héros négatif, porteur de valeurs anti-héroïques et en général antisociales. Il est souvent corrompu, violent, immoral.
Transition : Si Meursault fait ainsi le bilan de sa vie, c'est qu'il comprend qu'elle touche à sa fin. Meursault ne regrette rien et accepte pleinement ce qui l'attend, assumant sans faillir ses actes et le destin qui est le sien.
Durant son procès, Meursault devient progressivement étranger au monde social, voire étranger à lui-même – si on le juge en fonction des critères de sa vraie nature – il demeure incompris de ses juges, lui reprochant, indirectement, de ne pas même rechercher à cacher son indifférence au monde.
Ce moment de révolte contre l'aumônier est bien une prise de conscience définitive de Meursault. En effet dans un discours plein de véhémence, Meursault rejette la vérité de l'aumônier pour affirmer sa propre vérité : la vie est absurde et n'a pas de sens, les vies se valent toutes.
Le caractère de Meursault. On se plaît à insister sur la description du dimanche, pour mettre en relief la monotonie de la vie quotidienne, le mythe de Sisyphe que traduit la première partie du récit. «J'ai pensé que c'était dimanche et cela m'a ennuyé: je n'aime pas le dimanche» (p.
Qu'est-ce que l'absurde selon Camus ? Lorsque Camus parle de l'absurde, il fait référence à l'absurdité de la condition humaine. Selon Camus, l'homme cherche toujours un sens au monde, un sens à son existence sur terre, un sens à ses actions. Or le monde dans lequel nous vivons n'a pas de sens.
C'est d'abord la révolte que ce passage montre. Le refus de la religion : « Je me suis mis à crier à plein gosier et je l'ai insulté et je lui ai dit de ne pas prier. Je l'avais pris par le collet de sa soutane. ». C'est le refus d'un au-delà, l'affirmation de la vie immanente, « hinc et nunc ».