La critique de la société d'ordres
À l'époque de Molière, la société est divisée en classes sociales. Si Jourdain fait rire, Molière dénonce tout de même le système de classes qui existe à la cour de France. Il insiste sur l'injustice que cela crée.
Elle dénonce les travers d'une époque, d'un groupe ou d'une classe sociale, généralement dominante. La comédie de mœurs est souvent caractérisée par une critique sociale. Généralement la dimension satirique vise un travers particulier ou une convention visible très ciblée de la communauté dépeinte.
Ici, c'est assez de montrer que Molière, en nous divertissant, pense et nous fait penser qu'il faut être vertueux, non-seulement par intérêt, mais pour la vertu même et pour Dieu qui nous la commande ; non-seulement pour nous, mais pour tous ceux qui nous entourent et dont nous sommes, responsables.
La classe des bourgeois est la classe sociale la plus représentée et analysée par Molière. Et c'est dans la cellule familiale bourgeoise que Molière prend les événements qui l'intéressent : les questions de mariage, de l'autorité du père, des relations entre époux, du désir d'indépendance des enfants.
Le Roi Soleil aime en effet être diverti et porte une grande considération à l'écriture. Quelles étaient donc ses relations avec Molière ? Épris des arts et des lettres, le souverain Louis XIV s'est montré protecteur de Molière dont l'œuvre n'était pas sans déplaire à l'Église.
Molière critique avec humour les luttes de pouvoir et les rapports hommes-femmes. Certaines de ses pièces font scandale, comme Tartuffe, qui dénonce les mensonges de certains religieux. Dans Le Misanthrope, Molière ridiculise les gens riches et leurs manières précieuses.
Le but de la comédie est moral et didactique : elle démasque les imperfections des hommes et les incite à se corriger. La comédie «corrige les mœurs pas le rire», rappelle Molière dans la préface de Tartuffe. Pour susciter le rire, elle met en œuvre des procédés comiques variés.
Considéré comme l'un des plus grands dramaturges et écrivains français, Jean-Baptise Poquelin, plus connu sous le nom de Molière, est une référence incontournable en matière de lettres. C'est un dramaturge et comédien français, né en janvier 1622 et mort le 17 février 1673 à Paris.
Le théâtre, depuis ses origines dans la Grèce antique, joue un rôle social et politique en même temps qu'esthétique. Aujourd'hui encore il assume cette fonction. Il divertit mais il dénonce aussi les passions abusives, les crimes et injustices de toute nature, l'absurdité cruelle de la condition humaine.
Des écrivains ont depuis toujours fait entendre leur voix pour dénoncer les travers de la société, au moyen d'écrits satiriques. ► QU'EST-CE QUE LA SATIRE ? C'est le fait de critiquer en se moquant. La satire dénonce les travers, les défauts (d'un fait de société, de l'homme…)
La satire vise donc à se moquer des travers de notre société. Elle permet d'éveiller la conscience du lecteur et de dévoiler les problèmes ou les injustices d'une époque. Comique ou non, elle a toujours pour but de dénoncer et de critiquer afin d'améliorer la société.
Les médecins du temps de Louis XIV subissent régulièrement les attaques ironiques de Molière. Le personnage du patricien vieillissant, jaloux d'un savoir dépassé et inefficace, apparaît à l'occasion d'une scène. Le spectateur s'amuse de ses incompétences, de son orgueil méprisant, de ses habitudes grotesques.
Par le biais de ce personnage, Molière fait la satire de la médecine de l'époque. Argan pense que la maladie et la mort le menacent de façon permanente. Le Malade imaginaire est une satire, c'est-à-dire un écrit dans lequel l'auteur fait la critique d'une époque, d'une politique, d'une morale.
La comédie sociale met en scène la tragi-comédie de l'existence. Elle met en évidence la distance entre l'imaginaire individuel des personnages et la représentation sociale (souvent critique) dessinée par le metteur en scène au sein même du film.
Les thèmes abordés : l'infidélité, la trahison, le mensonge, le mépris, le blasphème, la séduction, l'amour, le ridicule.
Au XVIIe siècle, Molière a inventé un nouveau théâtre, dans lequel il allie le comique et la profondeur. Il utilise des procédés comiques variés, s'inspirant de la farce et de la comédie italienne. Il dénonce dans ses pièces les travers de son temps, mais il dépeint aussi des caractères humains universels.
Comme la comédie, la tragédie a un double objectif : plaire et instruire (placere et docere), mais avec d'autres moyens. La tragédie suscite, selon Aristote, «la pitié et la crainte», la crainte pour soi-même, la pitié pour autrui.
Au XVIIe siècle, Molière a raison de détester les médecins : lavement et saignée sont les remèdes les plus pratiqués. Un malade déjà affaibli par sa maladie peine à survivre !
La médecine ne soigne pas car les médecins n'y sont pas de vrais médecins (Le Médecin malgré lui), les malades des faux malades (Le Malade imaginaire), et l'amour (la vie) le meilleur remède à la maladie (L'Amour médecin).
Molière en travestissant Toinette en médecin dénonce toute l'absurdité et la vacuité du corps de la médecine. En effet, il prête à Toinette les mêmes mimiques qu'aux vrais médecins de sa pièce.
3. Quel comédien était-il ? Avant de devenir auteur, Molière fut un acteur, peut-être le plus fameux de son temps. Il s'est rêvé tragédien, mais son génie comique l'emporta.
Il rencontre, en 1643, une famille de comédiens : les Béjart. Il renonce à succéder à son père comme tapissier du roi. Il décide de devenir comédien malgré le sort qui leur était réservé (ils étaient excommuniés ). En juin 1643, s'associant aux Béjart, il fonde avec eux la troupe de l'Illustre Théâtre.
Il y avait à l'époque à Paris beaucoup de spectacles de rues, de comédies, de farces (des personnages de la Commedia dell'arte.). On peut donc penser que le goût de Molière pour la farce vient de son besoin de se divertir. Les farces, les rires de sa jeunesse l'ont marqué et on les retrouve dans ses pièces.