En Bretagne, la livre de sel coûtait au plus un liard et demi (3/8 sous) quand dans le Maine « pays de gabelle », elle se payait 12 à 13 sous ; d'où la fréquence de la contrebande ou « faux-saunage ». Les gabeleurs, en bas-mainiot les « gabeleux », étaient les commis de la ferme.
Les Bretons ne payaient pas la gabelle, tout simplement parce que la Bretagne était une région productrice de sel. En revanche, cet impôt était très mal vécu par les habitants du Maine et de l'Anjou, qui eux payaient plein pot et subissaient les contrôles des gabelous.
Cette taxe, à l'origine féodale, a été instituée en premier lieu par Charles d'Anjou, comte de Provence, en 1259. Au cours du XIVe siècle, la gabelle est progressivement généralisée par le monarque à l'ensemble du royaume, faisant obligation aux sujets d'acheter une quantité imposée de sel aux greniers du roi.
Depuis le Moyen Âge, la gabelle désigne un impôt sur le sel : une ordonnance royale de Philippe VI, en mars 1342, impose un monopole d'État sur les ventes.
Les impôts directs
La taille personnelle est le droit commun. Elle est réputée frapper l'ensemble du revenu, quelle qu'en soit l'origine. Seuls les roturiers payaient cet impôt. Les nobles et les ecclésiastiques en étaient exemptés.
Comme pour beaucoup de taxes et impôts royaux, la gabelle est souvent « affermée », c'est-à-dire confiée à des intermédiaires (les fermiers) qui avancent son produit au roi, à charge pour eux de recouvrer les sommes dues par la population.
La taille est avec la gabelle l'impôt le plus impopulaire de l'Ancien Régime. Au milieu du Moyen Âge, il s'agit d'une taxe arbitraire prélevée par le seigneur sur ses paysans en échange de sa «protection».
La dîme : C'est l'un des impôts les plus anciens, celui-ci est payé au clergé et aux seigneurs jusqu'en 1789.
La dîme devait également être versée en nature, mais au clergé. Le taux variait en fonction du type de culture.
Leurs repas étaient composés des produits de la ferme (lait, œufs, poulets, fromage), de racines (carottes, navets, betteraves, salsifis, panais, oignon, ail), de féculents (pois, fèves, lentilles, pois chiches), de légumes verts (choux, bettes, cardons, épinards, courges, poireaux, cresson), de champignons et d'herbes ...
La taille est un impot direct annuel uniquement supporté par le Tiers Etat. À l'époque médiévale, la taille est prélevée arbitrairement par le seigneur sur les serfs de son domaine en contrepartie de sa protection. Plus tard, la taille désignera le prélèvement du roi sur ses sujets, pour la même protection militaire.
Le beurre doux est obtenu simplement après barattage de la crème, tandis qu'on ajoute aux deux autres une quantité précise de sel : Le beurre demi-sel comprend entre 0,5 et 3 % de sel. Pour le beurre salé, ce taux est supérieur à 3 %.
C'est simplement et purement pour des raisons économiques. En effet, la Bretagne est une région productrice de sel avec ses marais salants à Guérande et ailleurs. L'Ancien Régime n'avait aucun intérêt à taxer leur principale source d'or blanc.
Au XIXe siècle, les Bretons élaborent un beurre demi-sel
Et on le sait, le sel est un excellent conservateur, indispensable à une époque où on ne dispose pas de chambres froides. Les Bretons barattent ainsi l'amann, un beurre salé à plus de 3%.
La capitation, impôt direct pesant sur les chefs de famille, est créée en 1695, puis est annexée à la taille en 1701. La taxe sur les étrangers est établie en 1697 puis abandonnée. Le dixième, impôt sur les revenus, apparaît en 1710, à l'initiative de Nicolas Desmaretz, qui améliore la santé financière du royaume.
La dîme ou dime ou décime (du latin : decima, « dixième ») est une contribution financière d'environ 10 %, versée en nature ou en espèces, à une institution civile ou religieuse.
En Italie, en Espagne ou au Portugal, l'entrée de la plupart des églises est devenue payante, au nom de l'endettement colossal des trois pays et de l'incapacité de l'Église à faire face aux nécessaires restaurations.
Les biens nobles, même possédés par un roturier, et les biens de l'Eglise en étaient exempts; seuls, étaient grevés les biens ro turiers, même lorsqu'ils étaient possédés par des nobles, en sorte que c'était la qualité de la terre, et non celle de la personne, qui faisait l'imposition ou, motivait le dégrèvement.
La dîme ou dime (du latin decima, dixième) est, depuis le Moyen Âge et jusqu'à la Révolution française, une redevance en nature ou en argent, portant principalement sur les revenus agricoles collectés en faveur de l'Église catholique.
Dès l'Antiquité, l'impôt a été considéré comme un attribut de la puissance du prince, fondé sur les droits régaliens. Systématisée par les légistes du roi, cette théorie implique que le pouvoir de créer de nouveaux impôts est une compétence exclusive du monarque.
La taille est un impôt direct payé par les roturiers (ceux qui ne sont pas nobles), une imposition sur les personnes ou sur les biens, longtemps perçue par les seigneurs sur leurs serfs et censitaires, dont ils assurent la protection, mais levée aussi parfois par eux pour le compte du roi : c'est jusqu'en 1695 le seul ...
Elle a été créée en 1439 pour financer l'armée française engagée dans la guerre de Cent Ans. Elle était censée compenser le service militaire que ne faisaient pas à l'époque la plus grande partie des habitants.
Un parlement est, sous l'Ancien Régime dans le royaume de France, une cour de justice d'appel, dite aussi improprement cour souveraine, puis cour supérieure à partir de 1661, qui rend la justice au nom du roi, dans un territoire délimité.
Très tôt dans l'histoire, il est une monnaie d'échange pour le commerce. Il sert de moyen de paiement sous l'Antiquité romaine pour la rémunération des soldats, étant ainsi à l'origine du mot « salaire », du latin salarium.
Le sel était tout d'abord destiné à l'alimentation et à la conservation des aliments. Il aussi été rapidement utilisé pour des activités artisanales. Dès l'origine, le sel a donc été une activité industrialisante. Salaison d'oiseaux en Égypte ancienne.