habiller la bouture, c'est à dire enlever les feuilles du bas pour ne garder que les deux plus hautes, voire qu'une seule. Si celles-ci sont trop grandes, il ne faut pas hésiter à les réduire. Il faut ensuite couper la tige juste en dessous d'un nœud en veillant à ne pas faire une bouture trop grande ou trop petite.
Comment entretenir les boutures avant leur enracinement? Conserver les boutures à la lumière et à la chaleur, mais loin du soleil direct. Garder le sol humide, mais non détrempé. Éviter une trop grande humidité sous le couvercle.
Placez la bouture dans le substrat sélectionné (laine de roche ou terre) bien humidifié, puis enfermez le tout dans une serre, aérations fermées (Température idéale 18-23°C). Les boutures doivent recevoir de la lumière 18 heures par jour.
Arroser souvent les premiers jours et stocker les boutures dans un local tempéré (entre 15 et 20 °C).
L'idéal est d'avoir une serre (située à mi-ombre et non en plein soleil !!!) et une table de bouturage. Mais on pourra très bien réussir des boutures sous un tunnel ou dans un châssis froid.
Quand vous transplantez la bouture dans un pot plus tard (et très peu de végétaux peuvent passer toute leur vie dans l'eau), les racines aquatiques pourrissent et la jeune plante doit recommencer à zéro en produisant un nouveau lot de racines. Souvent, elle n'a plus assez de réserves et meurt.
Comment savoir si le bouturage a marché ? Les boutures ne prennent pas à tous les coups. Vous aurez réussi si, après 3 à 4 semaines, vous observez de nouvelles pousses au niveau des yeux.
Pourquoi? C'est que les racines qui se forment dans l'eau s'acclimatent à un milieu aquatique. Quand vous transférez la bouture en pleine terre, les racines aquatiques, incapables de s'ajuster au changement, meurent et la pauvre bouture doit recommencer à zéro, développant des racines terrestres.
Les boutures n'ayant pas de racines pour s'alimenter en eau, il faut les arroser sans excés au pulvérisateur, ou par capillarité en faisant tremper un moment la base des pots dans l'eau d'une soucoupe.
Les œillets, les primevères et les violettes sont les trois principales fleurs que l'on peut bouturer durant l'hiver. Même si les boutures sont exposées aux gelées, elles s'enracinent doucement au cours de l'hiver et forment des plantules déjà prêtes fleurir au printemps.
Vous devez garder les pots de vos boutures humides à la chaleur mais pas au soleil : idéalement, une véranda ou une serre que vous aèrerez régulièrement pour éviter le développement de pourritures. Arrosez régulièrement pour conserver la terre fraiche mais n'abusez pas sinon vous risqueriez de faire pourrir la bouture.
Plongez la bouture dans un pot opaque contenant de l'eau. Changez l'eau régulièrement (tous les 5 à 7 jours). Patientez quelques semaines. Plantez ensuite la bouture et ses racines préférentiellement au printemps, en début d'été ou début d'automne.
Le bouturage dans l'eau est aussi possible pour de nombreuses plantes d'extérieur : aucuba, bégonia, bignone, datura, fuchsia, géranium, hortensia, impatiens, laurier-rose, lierre, lilas, menthe, potentille, sauge...
Le milieu de culture idéal est composé de tourbe blonde sans engrais mélangée à de sable de rivière, éventuellement de la vermiculite. Une fois installés, les boutures apprécient une atmosphère confinée, à l'étouffée, pour limiter l'évapotranspiration et donc la déshydratation des tissus, ceci jusqu'à leur rempotage.
Pour cela, grattez la base de la tige et regardez s'il y a une couche verte. Si c'est le cas, la plante est en vie ! Si le centre de la tige est marron, c'est que cette partie est morte. De la même façon, pliez un petit peu la tige pour voir si elle est souple.
Erreur n°2 : laisser ses boutures trop longtemps dans l'eau
Le procédé est très simple : on place la tige dans l'eau et on attend qu'elle produise des racines avant de la rempoter. L'arrivée des racines est souvent plus rapide qu'en terre.
La méthode pour faire des racines à partir d'une branche est très simple. Toutefois, pour plus de réussite, il est préférable de faire vos boutures d'avril à septembre. Commencez par prélever une tige saine d'une dizaine de centimètres sur votre pied mère.
Les figuier, grenadier, actinidia (kiwi) et vigne sont également faciles à multiplier par bouturage. Pour les autres arbres fruitiers, pommiers, pruniers, cerisiers, poiriers, le résultat n'est pas garanti mais ça ne coûte rien d'essayer.
Dans un verre transparent, disposez la bouture dans l'eau – si possible, placez aussi un morceau de charbon de bois pour éviter le pourrissement des racines à venir ; sinon changez l'eau régulièrement. À l'apparition des premières racines, surveillez bien les boutures.
Prélever une bouture
Au mois d'août, vous prélèverez des extrémités de rameaux de l'année de 15 cm de longueur environ. Ils devront être un peu rigides. Puis vous couperez 5 mm sous une feuille. Vous conserverez les 3 ou 4 feuilles terminales et vous couperez le pétiole des autres.
Le pincement: un geste simple
Il s'agit de sectionner l'extrémité d'une tige non lignifiée, c'est à dire encore souple, entre les ongles du pouce et de l'index. Cette pince naturelle permet de couper nettement la tige, le geste doit être franc pour ne pas hacher la tige.