Le consentement pour se marier doit être selon l'article 146 du code civil, réel sérieux et intègre. Le mariage est fictif quand le consentement du couple n'est ni réel, ni sérieux, et donc, sans aucune volonté réelle de se marier.
En principe, lorsqu'ils se marient, les époux doivent être animés d'une véritable intention matrimoniale, c'est-à-dire avoir l'intention de former un couple. Lorsque deux personnes se marient sans avoir cette intention, et que leur union est en réalité fictive ou simulée, on parle d'un mariage blanc.
Il faudra donc des preuves objectives et tangibles : absences répétées du domicile conjugal, non-participation aux charges du ménage, sms échangés avec une autre femme juste après l'obtention d'un titre de séjour mails, imprim écran sur les réseaux sociaux, photographies, mains courantes, attestations, témoignages etc.
En cas de doute (quand il y a suspicion de mariage frauduleux) ou parce que la mairie fait du zèle, l'officier d'état civil fait un signalement auprès du procureur de la République. Le parquet ouvre alors une enquête qui peut conduire à l'arrestation de la personne en situation irrégulière et à son expulsion.
Dans tous les cas où, conformément à l'article 184, l'action en nullité peut être intentée par tous ceux qui y ont un intérêt, elle ne peut l'être par les parents collatéraux, ou par les enfants nés d'un autre mariage, du vivant des deux époux, mais seulement lorsqu'ils y ont un intérêt né et actuel.
L'annulation du mariage blanc nécessite une action en justice et le recours à un avocat. Le tribunal compétent pour faire annuler un mariage est le tribunal judiciaire (ex-tribunal de grande instance) du lieu de résidence des époux. Le délai pour agir est long : 30 ans à compter de la célébration du mariage.
une nullité absolue : ne pas être majeur au moment du mariage (sauf autorisation des parents et du ministère public), un inceste, une bigamie, absence de consentement d'au moins l'un des époux, une absence d'un époux, une incompétence de l'officier de l'état-civil ou s'il n'a pas la qualité d'officier d'état civil.
Le mariage gris, c'est quand l'un des époux trompe l'autre sur ses véritables sentiments et sur ses réelles intentions. Le mariage est motivé uniquement par le désir d'obtenir de l'autre un avantage, en l'occurrence, un titre de séjour ou la nationalité. C'est une forme d'escroquerie.
Dénonciation de mariage gris par lettre au procureur de la république.
"Entre 25 et 30 mariages blancs étaient organisés à l'année, dans les Ardennes, la Marne et en région parisienne", explique une source proche de l'enquête. Le mariage était facturé 23.000 euros au ressortissant étranger.
Dans un mariage blanc, les deux époux se sont mis d'accord sur la tromperie : ils sont donc complices de la fraude. En revanche, dans un mariage gris, l'époux qui souhaite tirer bénéfice de cette union a caché ses intentions à son conjoint. Celui-ci est donc trompé sur les sentiments amoureux de son époux.
Si il y a abandon de domicile faire une main courante a la police. Joindre tout les copies de ses élément a votre courrier pour le Procureur. Faire un autre courrier avec copies de ses même élément plus la copie de la plainte au procureur pour le Préfet en demandant qu'il suspend le titre de séjour de votre conjoint.
Pour vérifier l'intention matrimoniale des futurs époux, l'officier de l'état civil est tenu de réaliser avant la célébration du mariage une audition préalable des futurs époux.
Effets du mariage putatif entre les époux
Mais, à partir de son annulation, le mariage va cesser de produire ses effets pour le futur. Concrètement, cela veut dire que l'annulation entraîne la perte du nom marital, des droits successoraux, l'annulation des avantages matrimoniaux (comme les donations entre époux).
Le mariage avec un Français n'a pas d'effet automatique sur la nationalité. L'acquisition de la nationalité française se fait selon la procédure de la déclaration si plusieurs conditions sont réunies (durée du mariage, communauté de vie, assimilation...).
L'acte de mariage est un acte délivré par un officier d'état civil (le maire, ses adjoints et parfois l'ambassadeur ou le consul général) qui prouve le mariage entre deux époux. Cet acte est apparu en même temps que le mariage civil suite à la loi du 20 septembre 1792.
En cas de divorce, la communauté de vie est rompue et le titre de séjour peut ne pas être renouvelé. Lorsque l'époux étranger résidant en France bénéficie d'une carte de séjour d'une validité de 10 ans, celle-ci peut lui être retirée.
En cas de mariage avec un étranger, l'annulation du mariage aura comme effet le retrait de la carte de résident de 10 ans qui est possible dans l'hypothèse où la communauté de vie issue du mariage cesserait dans les quatre premières années à compter de la célébration du mariage.
S'il s'agit d'une nullité relative, la demande d'annulation est possible dans un délai de 5 ans à partir de la date de célébration ou de la date où le demandeur a découvert l'erreur. S'il s'agit d'une nullité absolue, le délai pour demander l'annulation du mariage est de 30 ans à compter de la date de célébration.
On parle de mariage non consommé quand un couple n'est pas arrivé à avoir de relation sexuelle avec pénétration après six mois de vie commune.
On parle de nullité dans le cas où le mariage a été célébré alors qu'un fait matériel ou juridique aurait dû normalement empêcher sa célébration. Il est alors possible de recourrir à l'annulation du mariage, si le trouble engendré par celui-ci est trop grave.
La célèbre formule de Loysel, « En mariage, trompe qui peut », est illustrative d'une certaine liberté en matière de mariage. Les décisions d'annulation de mariage sont relativement rares, la jurisprudence étant restrictive en la matière.
Pour être une cause de nullité du mariage, l'erreur doit avoir été déterminante du consentement de l'errans. Autrement dit, celui qui a commis l'erreur doit établir que s'il avait eu connaissance de l'absence de la qualité essentielle qui fait défaut chez son conjoint, il ne l'aurait pas épousé.