La réputation des Bretons leur colle à la peau. Elle dessine une façon de faire société qui semble rassurante, aux yeux des habitants mais également des néo-arrivants. 30 % des Bretons interrogés par le Baromètre des territoires citent d'ailleurs « les habitants » comme premier atout de leur région.
Ils sont généreux et donnent ce qu'ils ont. Toujours partants pour faire la fête, ils ouvrent toutes grandes leurs portes. Les Bretons sont chaleureux, mais pas au premier abord, il faut gagner leur confiance et lorsque celle-ci est acquise alors… Ils sont fiers de leurs terres et heureux de partager leur culture.
En effet, tour à tour, Troyens, Romains, Gaulois et Celtes, Phéniciens, ont été désignés comme les lointains ancêtres des Bretons. Au xviiie siècle, nombre de lettrés et d'antiquaires, gagnés par une celtomanie mystificatrice, attribuèrent aux Gaulois/Celtes dolmens et menhirs et toutes les antiquités pré-romaines.
La Bretagne et les Bretons sont considérés comme l'une des six nations celtiques. Le nombre factuel de « Bretons de souche » en Bretagne et dans la France entière est difficile à connaître étant donné que le gouvernement français ne fait pas ce type de statistiques.
Dire bonjour en breton
En allant souvent à l'essentiel : mont a ra ? / mat ar jeu ? / mat an traoù ? / mat ac'h a ? / penaos emañ ?…
C'est la Bretagne tout simplement
Les Bretons sont les plus attachés à leur région (78%) ainsi qu'à leur département ou leur commune. Plus de 74% d'entre eux estiment que leur commune, leur quartier est un endroit où il fait « bon vivre ».
La crêpe c'est LE plat emblématique de Bretagne. A la crêperie ou sur le pouce en flânant au marché, on se laisse toujours tenter par une crêpe chaude et moelleuse, petit... Sous forme de grains ou de farine, le sarrasin a bon sur toute la ligne !
La devise des bretons, « Plutôt la mort que la souillure », est elle aussi directement liée à la symbolique de l'hermine. La légende dit que c'est Alain Barbe Torte qui l'aurait énoncée en voyant une hermine blanche préférer mourir sous les coups des chasseurs que tomber dans la boue.
Quelles en sont les raisons ? Selon une étude, les Bretons sont très attachés à leur région. Ils remportent même la palme de la fierté. Près d'un habitant sur trois se considère Breton avant d'être Français.
Aux origines : Haut Moyen Âge
Entre le 4e et le 6e siècle de notre ère, des populations de l'île de Bretagne franchissent la Manche pour rejoindre l'Armorique. Ces migrants parlent le brittonique, une branche des langues celtiques. Sur le continent, les habitants parlent le gaulois, une langue celtique proche.
Cet élément de toponyme remonte au vieux breton caer « endroit fortifié, citadelle, forteresse », semblable au gallois caer de même sens. Ils sont tous deux issus du brittonique *kagr- « endroit clos », sur la base d'un thème celtique commun *kagh « contenir, fermer ».
« Outre les Antilles, la Réunion et la Corse sont aussi très choisies », ajoute Caroline (agence Nouvelles Frontières, à Vannes). Toujours en quête de soleil, les Bretons mettent également le cap sur Les Canaries. « Après Les Antilles, c'est notre deuxième région choisie par nos clients, précise Adeline.
Breizh, le nom breton de la Bretagne, vient, lui, d'un ancien Brittia. Le terme Armorique est encore utilisé pour désigner la Bretagne, même s'il désignait à l'origine un ensemble beaucoup plus vaste.
Exemple chez les bretons : si le prénom de l'enfant était Fanch (François en breton) et le prénom du père était Gael. L'enfant était donc nommé Fanch Abgael. De par ces origines celtes, on retrouve donc beaucoup de noms de famille bretons commençant par Ab ou Mab.
Hollgaret : Chéri(e) Ma ael : Mon ange. Ma kalon : Mon cœur. Ma boudig koant : Ma jolie fée.
Mikaël est l'équivalence bretonne de Michel. D'origine hébraïque, il est dérivé du prénom Mika'el qui signifie « semblable à Dieu » ou « qui est comme Dieu ».
Autour de l'âtre, la vie de famille s'organisait dans une pièce unique où on pouvait retrouver la table pour les repas et des lits clos pour l'intimité. Des petites ouvertures permettaient de se protéger des éléments. Elle recevait traditionnellement, lors de sa construction, un nom breton de la localité.
Suite à la guerre de 1914-1918, le mouvement régionaliste breton cherche un drapeau qui reflète la Bretagne. C'est la bannière dessinée par Morvan Marchal qui est sélectionnée. Souhaitant symboliser la liberté et l'indépendance, il s'inspire largement du modèle américain qui représente ces valeurs.
Fañch Broudic, L'interdiction du breton en 1902.
L'hermine. Pureté morale, agilité, intelligence et innocence sont associées à ce petit animal au pelage blanc… C'est Pierre de Dreux (1187-1250), duc de Bretagne, qui ajouta en premier l'animal au blason de son père en écho au lys français.
Ce petit mammifère carnivore a été utilisé très tôt en héraldique (relatif au blason), soit de manière réaliste (c'est l'hermine passante), soit sous forme stylisée (sans doute inspirée de sa fourrure), ressemblant un peu à une croix avec 3 pointes vers le bas.
Orthographié triskèle en français et triskel ou triskell en breton, il n'y a pas véritablement de mauvais choix, juste des variations. On l'appelle également triscèle, qui signifie « à trois jambes » en grec (triskélès).