Berthe : fille d'Emma et de Charles.
Le dernier rire n'est plus celui de l'ironie, mais bien l'expression du tragique terrifiant. L'Aveugle est l'allégorie du destin, de la fatalité. Son expression hideuse, son irruption presque surnaturelle, son infirmité en font un personnage de la tragédie antique ; il évoque Tirésias, le voyant aveugle.
Finalement, elle tente même de se prostituer en proposant de revenir auprès de Rodolphe s'il lui donne l'argent dont elle a besoin. Il refuse, et, poussée à bout, elle se suicide en avalant de l'arsenic. Elle meurt dans d'horribles souffrances devant Charles affolé qui ne sait que faire.
"C'est la faute de la fatalité", telle est la conclusion de Charles Bovary après le suicide de son épouse. Telle est en effet la morale de l'histoire vraie d'une femme qui tombe à cause d'une disproportion entre l'idée qu'elle se fait de la vie et la vie elle-même.
Le roman Madame Bovary, qui porte le sous-titre Comédie de mœurs, est paru en 1857.
La Province, à laquelle Balzac consacre, avant Flaubert, une partie de la Comédie Humaine, apparaît dans Madame Bovary comme le « sujet » du roman, presque autant que le personnage éponyme. En effet, si Flaubert titre le roman du nom marital d'Emma, il le sous-titre « Moeurs de la Province ».
Yonville est le petit bourg fictif de Normandie où vit, dans le roman Madame Bovary de Gustave Flaubert (1857), Emma Bovary avec son mari, Charles Bovary. L'écrivain se serait inspiré du village de Ry, situé dans le département de la Seine-Maritime.
Pourtant, Mme Bovary, c'est un peu elle. Il ne lui a pas échappé qu'elle aurait bientôt l'âge de l'héroïne de Flaubert lorsque celle-ci se suicide en avalant de l'arsenic, à 27 ans, criblée de dettes, déçue par son mari médecin comme par ses deux amants.
Madame Bovary est véritablement une lecture exigeante. Non pas qu'il s'agisse d'un roman difficile à lire, bien au contraire : la langue de Flaubert coule comme un joli petit torrent de montagne, limpide, alerte et froid. C'est d'ailleurs cette apparente accessibilité qui rend Madame Bovary si exigeant selon moi.
Un outrage aux bonnes mœurs.
En effet, Madame Bovary, le roman dont il a entrepris la rédaction en 1851 et qu'il se prépare à faire paraître, est accusé par le procureur impérial Ernest Pinard de représenter une femme de mauvaise vie dont l'adultère n'est jamais condamné par l'auteur.
Cet échec est dû à l'énorme décalage qui existe entre le grand amour passionné qu'a toujours rêvé Emma et celui qu'elle a trouvé en Charles Bovary, son mari. De ce fait, il apparaît une incompatibilité d'humeur au sein du couple, car les attentes romantiques de l'héroïne sont radicalement faussées.
Ce qu'il faut retenir sur Madame Bovary
Flaubert livre son regard sur son époque et ses contemporains. Principaux thèmes : la vie rurale de province, l'amour, les illusions, la frustration, la condition féminine et, en filigrane, les pouvoirs de la littérature.
Dans Madame Bovary, le point de vue est d'abord celui de Charles, puis celui d'Emma, pour revenir au premier à la fin. Ce cas des changements de foyer en cours de route est le plus fréquent. La focalisation interne multiple est plus rare. Genette invoque l'exemple des romans par lettres.
Une fois par semaine, le jeudi, Emma Bovary quitte son mari pour retrouver son amant Léon dans la capitale de Normandie. Ils y louent une chambre dans un hôtel en bord de Seine, puis dans une ruelle plus discrète.
Véronique Delphine Couturier, épouse Delamare, dite Delphine Delamare, née le 17 février 1822 à La Rue-Saint-Pierre (Seine-Inférieure) et morte le 6 mars 1848 à Ry, est une femme française dont le suicide inspire Gustave Flaubert pour l'héroïne de son roman Madame Bovary.
La phrase prêtée à Flaubert a la force de la formule de Rimbaud : « Je est un autre » frappe par l'accord du verbe à la troisième personne, c'est-à-dire avec l'attribut et non avec le sujet. « Madame Bovary, c'est moi » accorde le féminin avec le masculin : Je est une autre, une autre est moi.
Elle s'appelle Emma Bovary et son histoire est célèbre. Amoureuse de l'amour, elle a vécu d'illusions, trompé son mari et ruiné son ménage. Dans un geste de désespoir, elle se tue en absorbant une forte dose d'arsenic – c'est du moins ce que prétend Flaubert.
💭 Le roman débute avec la jeunesse d'Emma Bovary, une jeune fille élevée dans un couvent, qui rêve d'une vie romantique et passionnée. Elle épouse Charles Bovary, un médecin de campagne, mais rapidement, elle se désillusionne face à la monotonie de sa vie provinciale.
Dès sa parution, c'est le scandale : l'histoire d'Emma qui se réfugie dans ses lectures, puis dans l'adultère, choque la censure. Flaubert est poursuivi pour « outrage aux bonnes mœurs et à la religion » : on lui reproche ses « tableaux lascifs », ses « images voluptueuses mêlées aux choses sacrées ».
1S'il est une année emblématique dans l'histoire de la censure, c'est bien celle de 1857, avec ses trois victimes célèbres : Flaubert, en janvier, Baudelaire, durant l'été, et Sue, en fin d'année, poursuivis par un même homme, Ernest Pinard, s'appuyant sur un système de censure alors à son apogée.
Dans ce roman Madame Bovary, paru en 1857, les thèmes des deux courants romantique et réaliste se côtoient. Emma Bovary, jeune femme rêveuse nourrie de littérature sentimentale, qui idéalise la vie et l'amour, est la représentation du romantisme.
L'Éducation sentimentale est le roman de la désillusion. Après la période des grands voyages en Orient, il sent le besoin de s'établir et commence l'écriture de Madame Bovary en 1851.
Il meurt subitement le 8 mai 1880 , à Canteleu, au hameau de Croisset, foudroyé par une hémorragie cérébrale.
Charles Bovary est un personnage largement discrédité dans l'histoire littéraire, par la faiblesse de son caractère et par sa profession d'officier de santé. Or, si Flaubert n'est pas tendre avec lui, il ne l'est guère avec les autres protagonistes de l'histoire non plus.