Le mythomane adhère tellement de manière plus ou moins consciente à ses fabulations que la frontière entre réalité et mensonge devient flou. A tel point que les spécialistes ont du mal à répondre à la question suivante : est-ce qu'un mythomane sait qu'il ment ?
La mythomanie n'a pas encore livré toutes ses vérités à la psychiatrie, ce qui la rend d'autant plus intrigante pour les spécialistes. Ne pouvant supporter de faire face à la réalité, les mythomanes, ces personnalités hautes en couleurs, se plongent dans un monde de mensonges.
Les symptômes du mythomane
Le mythomane a comme recours permanent le mensonge. C'est une façon pour lui de fuir la réalité qu'il ne veut pas accepter. Il altère la réalité afin de la rendre conforme à ses propres attentes et à sa vision des choses.
Le terme de mythomanie date de 1905. C'est Dupré qui, dans le cadre d'un cours de psychiatrie médico-légale, propose la notion de mythomanie pour désigner « la tendance pathologique plus ou moins volontaire et consciente, au mensonge et à la création de fables imaginaires » (Dupré, 1905, p.
Il est difficile de trouver une ou des causes bien déterminées. Néanmoins, un choc émotionnel grave pourrait être à l'origine de la fuite de la réalité du mythomane. L'annonce d'une maladie incurable, le décès d'un proche, un échec sentimental, scolaire ou professionnel pourraient favoriser son apparition.
Il n'est pas rare pour elle d'être pris dans un certain nombre de mensonges aussi. Beaucoup de gens qui souffrent de trouble bipolaire mentir pour attirer l'attention . Bien que ce soit seulement une caractéristique d'un épisode maniaque , les gens qui souffrent de cette maladie ont un besoin aigu de l'attention .
8. Un mythomane peut-il aimer ? Non, car il ne peut même pas avoir de relation stable avec sa famille et ses amis.
« Quand quelqu'un est un mythomane, c'est ce qu'on appelle un menteur pathologique, donc c'est quelqu'un qui ment au-delà de l'entendement habituel. [...] Les mensonges sont répétitifs, c'est presque compulsif.
- Soyez calme, confiant, en contrôle, regardez-le reculer sur sa chaise, s'agiter, se gratter la tête, agiter les pieds ou les mains, autant de signes qui montrent son inconfort et sa faiblesse. A la fin de l'entretien, proposez-lui une explication qui lui permette d'accepter le mensonge sans perdre la face.
La mythomanie désigne un trouble pathologique caractérisé par une tendance au mensonge et la fabulation.
Les mythomanes sont généralement des personnes stressées et nerveuses. Ils ont tendance à avoir des tics comme cligner des yeux et/ou se toucher le visage. La mythomanie est un trouble névrotique lié à des facteurs de stress et à des troubles somatoformes.
Entre sur-puissance et perte de soi, le mensonge est au croisement de l'identité personnelle, de la norme sociale et de la rationalité du réel. Au-delà du discours, vérité et mensonge sont des façons d'être au monde. Mentir, c'est dire quelque chose de faux pour tromper.
"Il n'y a pas de menteur par nature, développe Michel Fize. Il n'y a que des mensonges. Tout le monde peut donc changer, même après des années de mensonges." Evidemment, le niveau de difficulté de la transformation dépend ensuite de la place que les mensonges occupent dans notre vie.
Une réaction qui ne surprend pas le psychanalyste Pascal Neveu, auteur de Mentir, pour mieux vivre ensemble?: "Les mythomanes, à l'inverse des simples menteurs, croient réellement à leurs histoires. Ils ont besoin de s'inventer une vie, pour combler leur propre vide existentiel".
La meilleure solution est d'aider petit à petit le mythomane à prendre conscience de la fausseté de sa réalité. Pour cela, vous pouvez confronter son discours avec des éléments qui ne sont pas en adéquation avec celui-ci, tout en ayant à l'esprit que la mythomanie peut être une maladie grave.
Mentir pour rassurer
C'est une raison valable de glisser un petit bobard car elle permet de ne pas faire souffrir inutilement la personne, sachant comme la vie est déjà assez dure parfois. Celui-là, on l'aime bien, parce qu'il nous rassure sur notre image et sur l'amour que notre partenaire nous porte.
Le tête bouge rapidement. Si tout à coup vous voyez quelqu'un faire un mouvement de la tête lorsque vous lui posez une question directe, il est possible qu'il vous mente. "La tête va se rétracter ou partir en arrière, se pencher, se relever ou s'incliner sur le côté", écrit Lillian Glass.
Le menteur, qui accepte de veiller au bureau, va sourire volontairement, même s'il n'en pense pas moins. Mais cette supercherie peut être démasquée, pour peu que le chef le regarde dans les yeux qui, eux, expriment la tristesse, sans les pattes d'oie caractéristiques des sourires sincères.
Un mensonge une à deux fois par jour
En psychologie sociale, on considère ainsi qu'il existe cinq motivations au mensonge : valoriser notre image, éviter les conflits, ne pas peiner notre interlocuteur, persuader quelqu'un afin d'en tirer un avantage, et enfin dissimuler ou justifier un manquement...
Le mensonge compulsif, c'est quand quelqu'un a l'habitude de dire des choses qui ne sont pas vraies. Lorsque les gens se focalisent sur ce qu'ils veulent être vrai, ou qu'ils essaient de contrôler ce que les autres pensent être vrai, le mensonge compulsif peut en résulter.
Quelle différence entre mensonge et mythomanie ? Contrairement à l'escroc, au menteur dit « normal » qui trompe son interlocuteur consciemment, la personne atteinte de mythomanie croit à ses propres mensonges. Elle se convainc de la réalité qu'elle se crée, car autrement son monde s'effondre.
Le mythomane est un menteur compulsif, il ne connaît pas d'autre façon d'exister qu'au travers d'une réalité améliorée et ne s'arrêtera pas sans une aide médicale adaptée. Instaurez un lien de confiance et, petit à petit, abordez l'idée d'une consultation par un thérapeute.