Mais la vie des mortels, comme les Fanfreluches, n'est pas si insignifiante qu'on pourrait le croire. C'est pourquoi Rabelais a placé l'énigme au début du Gargantua : pour confronter les mortels, et plus précisément les lecteurs, à leur façon d'être inauthentiques.
Rabelais prône la liberté de l'Homme. La devise de l'abbaye de Thélème, "Fais ce que tu voudras", en est le symbole. Pour l'auteur, l'Homme est son libre arbitre. C'est lui qui doit choisir entre le vice et la vertu.
Gargantua : le héros principal de l'histoire, un géant, fils de Grandgousier et de Gargamelle. Grandgousier : le père de Gargantua, mais aussi le roi à la fois généreux et pacifique. Picrochole : le roi voisin de Grandgousier. Il est aussi colérique, impulsif et déclare la guerre.
Les entrailles de la jeune mère sont tellement serrées par le remède que l'enfant à naître ne pouvant plus passer par les voies naturelles, il décide de venir au monde en remontant par l'oreille de Gargamelle.
Assaut de Roche-Clermault et défaite de Picrochole.
Gargantua a environ 490 ans.
Hé bien Gargantua est exactement l'inverse : son gigantisme est un prodige… Tout est générosité chez lui — sa gorge est déployée pour boire, comme Dionysos, dieu des excès et du vin…. Mais aussi pour rire : il ne mange pas les enfants, non ! Comme un livre, il les élève et les fait grandir : c'est un géant de papier.
Gargamelle : Gargamelle est la fille du roi des Parpaillons, elle épouse Grandgousier et fait de lui un roi. Elle est la mère de Gargantua, qui est donc un prince. Grandgousier : Grandgousier, fidèle à son nom, est un bon vivant et grand mangeur, tout comme son épouse.
Lui-même les récitait par cœur et y appliquait des exemples pratiques concernant la condition humaine ; ils poursuivaient quelquefois ce propos pendant deux ou trois heures, mais d'habitude ils s'arrêtaient quand il était complètement habillé. Ensuite, pendant trois bonnes heures, on lui faisait la lecture.
Par les exploits guerriers de Frère Jean des Entommeures (répondant au thème du gigantisme par l'extraordinaire force de ses coups et la démesure de sa puissance digne des héros de l'Iliade), Rabelais dénonce le non respect des hommes et du sang versé, même lorsqu'ils renoncent, expient, se retirent.
Rabelais est totalement contre la guerre pour trois raisons principales. Tout d'abord, les guerres relèvent de causes le plus souvent absurdes et mineures. Ensuite, même si la guerre pouvait être justifiée, elle frappe la plupart du temps des innocents, et la vie des populations s'en trouve terriblement affectée.
Rabelais à insisté dans son prologue sur son intention de divertir de lecteur. Il s'adresse dans Gargantua aux “buveurs très illustres” mais aussi aux miséreux, les pauvres “goutteux” ou encore aux “vérolés très précieux” à qui il propose de venir en aide.
Figure débonnaire, svelte, grand, sportif, frère Jean s'inscrit en faux par rapport à la figure des moines. C'est une manière de satire de la vie monacale du temps, de ses excès.
Cette énigme est présentée comme un message trouvé dans les fondations de l'abbaye, dans une «grande lame de bronze». Elle doit être mise en relation avec l'inscription mise sur la grande porte de Thélème (chapitre 54) : les forces hostiles assiègent l'abbaye, à l'inverse du beau et du bien qui règnent à l'intérieur.
« Il y avait dans l'abbaye un jeune moine claustrier nommé Frère Jean des Entommeures, jeune, vaillant, gaillard, joyeux, bien habile, hardi, aventureux, résolu, haut, maigre, la gueule bien fendue, le nez avantageux, beau bâcleur de prières, beau débrideur de messes, beau décrotteur de vigiles, pour tout dire vrai ...
Les personnages principaux, le géant Gargantua et son fils Pantagruel, sont les plus célèbres créations de l'auteur.
Dans cet extrait de Gargantua, Rabelais caricature le genre épique car son héros, Frère Jean des Entommeures ne se bat pas pour une cause noble (il défend son vignoble par peur de ne plus avoi de vin). Ainsi, Rabelais réalise une satire de la religion et des moines.
En 1545, Rabelais obtient un privilège royal pour l'impression du Tiers Livre ; édité en 1546, Rabelais le signe de son propre nom. Le livre est aussitôt censuré pour hérésie.
Il est vraisemblable selon les folkloristes que beaucoup soient des rappels d'un géant déjà populaire sur tout le terroir français avant les chroniques écrites du XVI e siècle ; cependant, il n'existe pas de traces anciennes de ces lieux, et Gargantua a pu cristalliser des légendes associées à d'autres géants.
Il mesurait 9 mètres.
Gargantua passe à l'assaut et frère Jean tue quelques soldats de Picrochole. Voyant sa défaite inéluctable, Picrochole décide de fuir. voler un âne à des meuniers qui réagissent violemment et finalement le volent.
a) Une gestation, une naissance et une enfance de géant : la démesure. La gestation de Gargantua est extraordinaire puisqu'elle dure onze mois : Alcofribas fait référence à Neptune et à Hercule, un dieu et un demi-dieu, inscrivant ainsi Gargantua dans le surhumain.
Gargantua arrive enfin à Paris. Gargantua visite la cité de Paris et fait l'objet de la curiosité des Parisiens. Pensant qu'ils attendent un cadeau de bienvenue, Gargantua leur urine dessus, en gage de bonne volonté, et noie la plupart des habitants.
S'il advenait que l'air fût pluvieux et intempéré, tout le temps d'avant dîner était employé comme de coutume, excepté qu'il faisait allumer un beau et clair feu, pour corriger l'intempérie de l'air.