La lutte contre l'inflation doit être envisagée moins comme un ensemble de problèmes fiscaux, financiers, voire monétaires, que comme un problème purement économique. Il s'agit de produire des biens nouveaux, soit en réduisant d'autres productions, soit en développant la production.
Or, un des moyens de lutter contre l'inflation est de jouer sur les taux d'intérêts. En les augmentant, il devient plus cher d'emprunter : les gens préfèrent alors épargner plutôt qu'investir et la masse monétaire en circulation -donc l'inflation- se réduit.
En période d'inflation marquée, il peut être intéressant de se positionner sur des matières premières comme l'or, l'argent, les matières premières agricoles ou encore l'énergie (pétrole, gaz). Certaines comme l'or sont des actifs réels qui suivent généralement le mouvement et les cycles inflationnistes.
« À notre avis, le levier le plus efficace contre l'inflation reste le soutien à la production (augmentation des quantités disponibles sur le marché) et la facilitation des échanges par la mise à disposition en quantité suffisante des signes monétaires nécessaires ayant cours légal.
L'essentiel
L'inflation peut être causée par la demande, par les coûts et par la monnaie. Ses conséquences sont moins graves pour les pays en développement ou pour les emprunteurs, mais globalement l'inflation produit des effets négatifs en diminuant le pouvoir d'achat et en baissant le potentiel de croissance.
L'inflation de croissance, autour de 5 %, est liée à une surchauffe économique qui pousse les entreprises à rechercher des capitaux et de la main-d'œuvre « à tout prix », comme dans les pays avancés entre 1950 et 1973 ou en Inde depuis 1991.
C'est-à-dire que la valeur de l'argent épargné baisse, ainsi que le pouvoir d'achat. Face à l'inflation, il n'existe pas de solution miracle en matière d'épargne. Le but principal est de diversifier son patrimoine en cherchant des placements ayant un potentiel de rendement plus élevé.
De façon plus générale, et en résumé, l'inflation profite dans un premier temps aux matières premières, à l'immobilier locatif, au marché des actions et aux entreprises capables de transférer la hausse des prix de leurs intrants à leurs clients ou dont les revenus sont corrélés à l'inflation.
Plusieurs secteurs, comme l'agroalimentaire, l'énergie et les services de transport ont été pointés du doigt. « Les marges ont globalement reculé, mais ont pu progresser plutôt pour de grandes entreprises, dans certains secteurs comme l'agroalimentaire. Toutes les sociétés n'en ont pas profité de façon équivalente.
L'inflation, c'est une hausse généralisée et durable des prix des biens et des services qui réduit le pouvoir d'achat des particuliers et des entreprises. Quand elle est élevée et imprévisible, elle peut nuire à l'économie, surtout si les revenus n'augmentent pas au même rythme et que la croissance ralentit.
En France, l'inflation est mesurée mensuellement par l'INSEE à travers l'Indice des Prix à la Consommation (IPC) et l'Indice des Prix à la Consommation Harmonisé (IPCH).
Les plus de 75 ans sont les plus affectés par l'inflation
De fait, les moins de 30 ans consacrent 3 % de leurs dépenses à ce poste, alors que cette part atteint 9 % pour les plus de 75 ans (et 6 % pour les 60 à 74 ans).
Depuis l'automne 2022, la BCE mène une politique de hausse des taux directeurs afin de lutter contre l'inflation. Depuis mars 2023, elle réduit également son programme d'achat d'actifs.
L'inflation traduit une baisse de pouvoir d'achat de la monnaie. Celle-ci perd de la valeur. Concrètement, avec la même somme d'argent, vous pouvez acheter moins de choses. Mais dans une logique vertueuse, une hausse générale des prix entraîne celle des salaires, neutralisant ainsi les effets de l'inflation.
Sécuriser son épargne
Les livrets d'épargne (livret A, livret jeune, etc.) peuvent être une bonne solution à court terme pour mettre de l'argent de côté sans risque. Restez toutefois attentif au niveau de l'inflation. La rémunération de ce type de placements est souvent très faible.
C'est dû à la hausse des salaires, la hausse des taux de marges bénéficiaires des entreprises et une politique monétaire moins restrictive qu'aux États-Unis.
des prix est liée aux dysfonctionnements provoqués par la pandémie notamment la restriction des importations, l'explosion des coûts de transport maritime et la crise énergétique.
Le Venezuela est le pays qui présente l'inflation la plus élevée au monde, avec une hausse des prix à la consommation estimée à 360 % en 2023, selon les derniers chiffres du Fonds monétaire international (FMI) publiés au mois d'octobre.
La Belgique était suivie par les Pays-Bas (8,8%), la Grèce (6,6%) et l'Espagne (5,9%). Après la République tchèque, la Hongrie (-1,6%) et la Roumanie (-0,5%) ont enregistré les taux d'inflation réelle des produits alimentaires les plus bas de l'UE.
L'inflation sous-jacente est également un indicateur très surveillé par les banques centrales de la zone euro. Sur le Vieux Continent, l'inflation, hors prix de l'énergie et de l'alimentaire, devrait s'établir à 2,7% en 2024 et 2,1% en 2025, contre 5% en 2023, selon l'Eurosystème.
On parle d'inflation lorsque les prix augmentent globalement, et non uniquement les prix de quelques biens et services. Quand tel est le cas, avec le temps, chaque euro permet d'acheter moins de produits. Autrement dit, l'inflation érode progressivement la valeur de la monnaie.
Entre inflation, délestages, pénurie de carburant, manque d'eau potable, la vie au Cameroun se corse davantage en cette veille des fêtes de fin d'année. Les trois principales villes du Cameroun viennent de passer plusieurs journées de pénurie de carburant, qui se dissipe progressivement.
D'après Marc Touati, économiste et président du cabinet de conseil Aux commandes de l'économie et de la finance, il faudra au moins attendre 2024 pour voir un réel ralentissement de l'inflation.