Deux grandes trajectoires alternatives s'offrent à la France d'ici à 2030 : soit une France de l'investissement et de l'innovation, qui réussit à accélérer sa croissance ; soit une France de la décroissance, qui bénéficie des plaisirs d'une stagnation heureuse mais fortement endettée, prévient Philippe Trainar.
Le rythme d'augmentation se ralentit certes, mais le chiffre de 8 milliards devrait être dépassé en 2030 et celui de 9 milliards en 2050. Cette population vivra à 80 % dans les villes (contre 50 % aujourd'hui en moyenne) ; comme le proclame Abdou Diouf « le xxi e siècle sera urbain ».
Avec des villes comme Lyon ou Grenoble, la région Rhône-Alpes devrait en être la principale bénéficiaire : la croissance de sa population sera de 16,8 %. Elle sera, en 2030, la région la plus peuplée après l'Ile-de-France avec 6,9 millions d'habitants.
Le plan d'investissement France 2030
Est inédit par son ampleur : 54 milliards d'euros seront investis pour que nos entreprises, nos universités, nos organismes de recherche, réussissent pleinement leurs transitions dans ces filières stratégiques.
Nommé "France Relance", ce plan contient une enveloppe de 100 milliards d'euros. Il a, sur le long terme, l'objectif de "préparer la France à l'horizon 2030". Il s'organise autour de trois axes : la transition écologique, la compétitivité et la cohésion sociale et territoriale.
POURQUOI METTRE EN PLACE UN AGENDA 2030 ? L'Agenda 2030, c'est une démarche globale qui fait le lien entre l'économie, l'environnement et le social. Elle est ainsi au centre de la politique d'un territoire et non un élément isolé.
Du côté du littoral méditerranéen, la Camargue et les villes de Sète, Marseille, Toulon et Nice, subiraient le même sort.
En Europe, Londres (Royaume-Uni) ou encore Venise (Italie) ne sont pas en reste. En France, des villes comme Bordeaux et ses alentours, la région de Saint-Nazaire et les villages de la côte montpelliéraine pourraient être les premières à disparaître sous les eaux.
Ce pourrait être le cas, d'ici 2050, de l'Asie du Sud, du golfe Persique (Iran, Oman, Koweït), des pays bordant la mer Rouge (Égypte, Arabie saoudite, Soudan, Éthiopie, Somalie, Yémen). D'ici 2070, l'est de la Chine et une partie du Brésil pourraient aussi dépasser les 35°C.
La planète sera de plus en plus surpeuplée et ses habitants se concentreront dans les villes. Les technologies produiront davantage de richesses, mais il faudra tenir compte des inégalités et de la durabilité. La population mondiale atteindra 9,8 milliards de personnes en 2050 et se concentrera dans les villes[1].
Les nouvelles projections de l'ONU. En 2030, la planète comptera probablement 8,5 milliards d'habitants, et près de 10 milliards en 2050, contre 7,9 milliards aujourd'hui.
Selon les scientifiques, les eaux qui entourent les Pays-Bas pourraient monter de plus d'un mètre d'ici 2100 (1). Cela signifie qu'une proportion importante du territoire néerlandais, dont le tiers se situe sous le niveau de la mer, pourrait disparaître au cours des prochaines décennies.
Comme le prédisent plusieurs collapsologues (Yves Cochet et Pablo Servigne par exemple), l'effondrement dans sa phase ultime, palpable, devrait intervenir dans la prochaine décennie, entre 2020 et 2030 !
La Chine continentale, le Bangladesh, l'Inde, le Vietnam, l'Indonésie et la Thaïlande sont les pays qui abritent le plus grand nombre d'habitants qui seront sous le niveau annuel moyen des inondations côtières d'ici 2050.
Le climat méditerranéen serait remonté jusqu'à la région du centre de la France, attirant de nombreux touristes à Mâcon, Dijon ou Beaune. Les lacs et les cascades du Jura seront idéaux pour se rafraîchir. La baie de Somme, elle, remplacerait la destination du bassin d'Arcachon, dont l'air serait devenu trop suffocant.
[CC / Climate Central]. La fonte des glaces est actuellement telle que près de 300 millions de personnes dans le monde risquent d'être touchées par la montée des eaux d'ici à 2050. Dont des centaines de milliers en France, comme le rapporte une récente étude publiée dans la revue Nature Communications.
Quelques pistes à suivre (ou pas)
On parle aussi souvent du Puy-de-Dôme, de la Creuse, de la Corrèze, du cœur la Bretagne et de la Normandie, d'une partie de l'Angleterre et même de la Cordillère des Andes…
La ville de Colmar est située en Alsace dans le département du Haut-Rhin. Dans la Plaine d'Alsace au pied du massif des Vosges cette commune est l'une ou il pleut le moins en France. Avec 530mm/ an de précipitations, c'est même la deuxième ville la plus sèche après Marseille.
Les villes situées dans l'hémisphère Nord sont celles qui vont connaître les évolutions climatiques les plus spectaculaires au cours des trente prochaines années. Londres, Madrid, Zurich et Paris font partie du lot.
En 2050, les températures avoisineront 50°C. Selon les prévisions du dernier rapport du GIEC ainsi que les recherches de Météo-France, le pays s'apprêterait à subir un réchauffement climatique sans égal. Dans trente ans, le thermomètre du Sud pourrait en effet frôler les 50° à l'ombre.
La résolution de l'Assemblée Générale de l'ONU sur l'agenda 2030 avec les objectifs ODD indique 5 grands domaines ( les 5 P's) qui sont considérés comme étant d'une importance cruciale pour l'humanité et la planète: l'humanité (the people en anglais), la planète, la prospérité, la paix et les partenariats.
En septembre 2015, les 193 États membres de l'ONU ont adopté le programme de développement durable à l'horizon 2030, intitulé Agenda 2030. C'est un agenda pour les populations, pour la planète, pour la prospérité, pour la paix et par les partenariats.