L'emprise psychologique ou relationnelle s'installe souvent insidieusement et se traduit par un ascendant psychologique, mêlant manipulation, chantage et dépendance affective, que ce soit dans le couple, en amitié, dans le milieu familial ou au travail.
Selon Roger Dorey, la mise sous emprise comporte 4 phases : l'appropriation, la dépossession, la domination, la soumission. L'appropriation est une sorte de mainmise sur la psyché d'autrui, une violence psychologique obtenue par la séduction ou par la force. Elle ne peut s'opérer sans la dépossession de la victime.
Progressivement, une personne sous emprise perd son libre-arbitre, son esprit critique, alors que le manipulateur alimente, dans la domination, sa personnalité narcissique. Explications. L'emprise est une domination intellectuelle, affective, psychologique qu'exerce une personne sur une autre.
Elle se manifeste par différentes formes de violences exercées par l'auteur·e : psychologiques, verbales, sexuelles, physiques… La victime est en état de choc, de sidération, de confusion, elle a peur, elle n'est pas capable de se défendre…
L'emprise c'est lorsqu'on adopte à l'encontre de l'autre des paroles et comportements agressifs violents et destructeurs afin de contrôler et dominer l'autre. On parle alors de violence dans les relations amoureuses.
La personne sous emprise perd ses repères, suite à l'intrusion du prédateur dans son psychisme, qui détruit petit à petit l'estime qu'elle a d'elle même et son identité. L'aliénant par à-coups, celle-ci perd son discernement, sa capacité à penser et à être par elle même.
La personne ne tient pas compte des droits, des besoins et des désirs des autres. La personne utilise souvent le dernier moment pour ordonner ou faire agir autrui. Son discours paraît logique ou cohérent alors que ses attitudes répondent au schéma opposé.
L'amour demande beaucoup de choses : du temps, la connaissance de l'autre, avoir vécu des moments forts ensemble, etc. L'attachement est une certaine emprise sur l'autre, on a peur de le perdre, on a souvent de grandes attentes par rapport au comportement de l'autre, des frustrations et des déceptions en découlent.
Quand le manipulateur part définitivement : premier cas
Parce que perdre une emprise pour lui est un traumatisme qu'il faut assimiler à une fin de règne. Sa proie n'a plus peur, elle devient capable de lui dire « non », ne se laisse plus harceler, ni même culpabiliser : elle ne le rassure plus.
La sexualité du pervers narcissique implique la dépersonnalisation de l'autre. Pour ce faire, il a recours à la manipulation psychologique en donnant dans un premier temps satisfaction sur le plan sexuel à sa proie, pour mieux la contrôler par la suite et obtenir ce qu'il souhaite d'elle.
Perdre le contrôle. Dans ce que déteste un manipulateur, perdre le contrôle sur ses victimes est l'une de ses grandes hantises. La mégalomanie faisant partie intrinsèque de son tempérament.
Au lieu de lui prouver qu'il a tort en listant les 292 gentillesses qui lui ont été accordées, il suffit de lui clouer le bec avec une réplique sans appel : « C'est ton opinion », ou « Je ne suis pas d'accord, mais tu penses bien ce que tu veux » ou encore plus déconcertant un « Peut-être » bien indifférent.
Ignorer un manipulateur, ne pas réagir, être indifférent à son silence radio, lui signifier sans lui déclarer clairement qu'il n'est « rien », qu'il' n'a pas le pouvoir, est la meilleure façon de le déstabiliser et de réagir à ses tentatives de destruction.
Lorsqu'on fait face à un PN, on perd l'estime de soi à cause de la manipulation mentale. La victime est déstructurée psychologiquement. Elle ne sait plus ce qu'il faut croire. En effet, l'identification projective fait semer le doute et la victime est rongée par la culpabilité.
Les personnes principalement victimes de pervers narcissiques sont : Les personnes qui sont dépendantes affectives. Les personnes ayant le syndrome du sauveur. Les personnes à haut potentiel (HP)
Partir pour se libérer
« Il faut faire appel à une tierce personne », insiste la psychothérapeute. Tout noter sur un petit carnet, les insultes, humiliations et les comportements peut aider à prouver qu'on est bien victime d'une emprise émotionnelle et que l'on subit des violences.
Défensive : En côtoyant une personne manipulatrice, les gens peuvent finir par ressentir un besoin constant de se défendre devant les autres. Manque de confiance : la manipulation constante peut amener les gens à se méfier de leur partenaire en raison de mensonges ou d'attitudes négatives au sein de la relation.
Le manipulateur
Il manipule de façon instinctive pour son propre bien. Avoir ce qu'il veut est son objectif principal, peu importent les moyens qui justifieront ses actions. Son intention n'est pas de faire du mal, mais de se faire du bien. Mais par définition, la manipulation fait souffrir.
Quand le manipulateur lâche sa proie, c'est qu'il a réussi à la détruire psychologiquement, ce qui augure pour vous des pires conséquences… La victime est alors rejetée comme une peau morte dont il a éteint toute vie.