Un sevrage ambulatoire ou hospitalier peut être mis en place mais aussi une réflexion sur la place que la drogue a pris dans votre vie et les raisons ayant entrainé cette consommation. Une prise en charge globale est essentielle, la consommation de drogue n'étant jamais un problème isolé dans la vie d'une personne.
La prise en charge médicale peut se faire soit à l'initiative de la personne toxicomane elle-même, soit à la suite d'un signalement. Un(e) toxicomane peut bénéficier d'une cure de désintoxication. La justice peut également prononcer une injonction thérapeutique.
Dès qu'est atteint un début de dépendance (consciente ou non), il est malheureusement exceptionnel, voire impossible d'arrêter et de vous en sortir seul. Votre personnalité se trouvant transformée, votre volonté et votre persévérance ayant fui, vous vous retrouvez seul avec votre mal et votre dépendance.
Il est possible de se faire aider pour arrêter la drogue. Il existe des lieux de soins pluridisciplinaires pour être accompagné. Les CSAPA, les centres de soins, d'accompagnement et de prévention en addictologie sont présents sur tout le territoire français. Il en existe une vingtaine à Paris.
L'héroïne est la drogue la plus addictive, selon l'étude de David Nutt.
En 2007, David Nutt et ses collègues ont ainsi interrogé des experts en addictologie et ont fait d'intéressantes découvertes. L'étude de Nutt démontre que l'héroïne est la drogue la plus addictive de toutes, avec un score maximal de 3/3.
Elle rend les personnes paranoïaques et agressives. Dix ans après la dernière prise, la cocaïne perturbe encore et provoque des troubles du sommeil, de l'appétit et de l'anxiété.
Ces symptômes ne sont pas dangereux en soi et disparaissent habituellement au bout de 7 à 10 jours d'abstinence. Après 24 heures, les symptômes de sevrage atteignent un pic et, après trois jours, le pire est passé. Cependant, les idées noires et l'insomnie peuvent persister pendant plusieurs semaines.
De plus, un total de 43 000 décès ont été attribué à la dépendance aux opioïdes en 2010, ce qui suggère que l'espérance de vie a été réduite de 46 ans pour chacun de ces décès. La morbidité mondiale attribuée à la dépendance au cannabis est plus élevée que celle dela cocaïne.
Parler avec compassion ; écouter sans juger
« Compassion » signifie que vous faites de votre mieux pour comprendre ce que ressent votre proche. Cela signifie que vous devez écouter avec empathie et ne pas le juger de quelque façon que ce soit. Veillez à ce qu'il se sente écouté et que sa souffrance est entendue.
Sautes d'humeur, excitation, colère, hostilité, dépression. Mensonges et vols à répétition. Refus d'admettre les effets néfastes de la drogue. Refus de voir des amis de longue date ou des personnes qui pourraient remarquer un changement de comportement.
Généralement, le deuxième ou troisième jour de sevrage est le plus compliqué lorsqu'on arrête de fumer.
A force d'être en contact permanent avec une personne dépendante, par envie d'aider, par amour, parfois par pitié ou compassion, l'entourage va adopter un certain nombre d'attitudes toujours dirigées dans le même sens: éviter les conséquences négatives ou les atténuer, éviter les conflits, avoir la paix à tout prix.
Les centres de soins, d'accompagnement et de prévention en addictologie (CSAPA) Les CSAPA sont présents dans tous les départements français. Ils disposent d'équipes pluridisciplinaires composées de médecins, psychologues et de professionnels socio-éducatifs.
Les traitements médicamenteux du sevrage
Dans la plupart des cas, le choix se porte sur des médicaments de la classe des benzodiazépines. Ils permettent non seulement de limiter les tremblements, l'anxiété et l'insomnie dus au sevrage mais préviennent les crises d'épilepsie et le delirium tremens.
« Un sevrage classique en lui-même peut durer de 24 heures à 7 jours et se fait en plusieurs étapes : admission, réalisation d'un bilan de santé, arrêt de l'alcool, traitement », explique Amine Benyamina.
Les symptômes de sevrage les plus connus sont : tremblements, transpiration, anxiété et nervosité, angoisse, sentiment de «malaise», insomnie, nausées et vomissements. Ces symptômes ne sont pas dangereux en soi et disparaissent habituellement au bout de 7 à 10 jours d'abstinence.
Des facteurs liés à l'individu
Certains individus, notamment de sexe masculin, sont davantage enclins à une pratique addictive. Ils montrent généralement : une vulnérabilité génétique à l'addiction. Ils sont à la recherche d'expériences, ont des comportements impulsifs ou compulsifs.
Les gens peuvent aussi prendre de la drogue pour s'évader temporairement d'une situation difficile, malheureuse ou stressante, ou obtenir un soulagement temporaire. Prendre de la drogue peut aussi les aider à faire face à l'ennui, à la colère ou à un manque de confiance en soi.
Le crack. Si on mélange cocaïne, ammoniaque et bicarbonate de soude, on obtient du crack. Paradoxalement, il est plus chargé en cocaïne pure que la cocaïne qui se vent habituellement, donc ses effets sont très puissants et la descente est dure pour le consommateur qui devient immédiatement dépendant.
De nombreuses études ont montré que la consommation élevée de cannabis peut entraîner des pertes de mémoire à court et à long terme.
A plus long terme, la consommation régulière peut conduire à l'installation d'une dépendance. Elle peut être associée à des difficultés sociales et économiques et favoriser le développement de troubles psychiatriques.
La drogue la plus dangereuse au monde est le fentanyl. Le fentanyl est un puissant analgésique opioïde synthétique qui ressemble à la morphine mais qui est 50 à 100 fois plus puissant.