Toinette, qui incarne par ses sarcasmes la voix de la raison tout au long de la pièce, est la seule à y voir clair : « Il marche, dort, mange, et boit tout comme les autres ; mais cela n'empêche pas qu'il ne soit fort malade. » Argan n'est pas malade, mais il souffre pourtant de sa maladie imaginaire, à la fois maladie ...
ACTE III : Monsieur Purgon, le médecin d'Argan déclare qu'il ne veut plus être son médecin, car Argan n'a pas pris un lavement qu'il lui avait prescrit (Béralde, le frère d'Argan, s'y était opposé).
Argan est un hypocondriaque, c'est-à-dire une personne toujours préoccupée par sa santé qui craint perpétuellement d'être malade. Par le biais de ce personnage, Molière fait la satire de la médecine de l'époque. Argan pense que la maladie et la mort le menacent de façon permanente.
Argan : Il est le malade imaginaire et c'est le père d'Angélique. Il veut la marier avec Thomas Diafoirus qui est un futur médecin. Il est têtu, bête, jamais content, très grincheux, de mauvaise foi, pessimiste, et radin.Il sonne la cloche pour appeler sa servante Toinette.
L'hypocondrie
Argan représente le type même de l'hypocondriaque qui se sent menacé par la maladie ou même par la mort : « Je ne m'étonne pas si je ne me porte pas si bien ce mois-ci que l'autre » (acte I, scène 1) ou « Ah ! mon Dieu, ils me laisseront ici mourir » (même scène).
Béline régit le cœur d'Argan, mais aussi son corps et ses déplacements, puisque c'est elle qui le conduit : « M'amour, conduisez-moi ». Cette posture symbolise la prise le contrôle de Béline sur son mari qu'elle manipule.
C'est une scène déterminante sur le plan dramatique et qui comporte une étape du dénouement : le méchant est démasqué aux yeux de tous et le héros prend conscience de son erreur .
Il veut défendre les intérêts de sa nièce. Toinette se déguise en médecin pour essayer de dégoûter son maître de la médecine. Argan se fait passer pour mort et découvre la cupidité de sa femme (qu'il chasse) et la bonté de sa fille et de Cléante dont il accepte finalement le mariage.
Dès l'apparition d'Argan sur scène, on découvre un personnage comique, parce qu'il est dans l'excès : il parle tout seul, prend plaisir à énumérer ses médicaments, ses clystères, c'est à dire, les mélanges injectés lors de ses lavements.
Argan, le personnage principal, est d'abord caractérisé par son rôle de malade imaginaire : il est hypocondriaque. Il est préoccupé en permanence par sa santé, son obsession se fait sentir dès la première scène.
Argan veut qu'Angélique épouse Thomas Diafoirus pour qu'il y ait quelqu'un de médecin dans sa famille pour qu'il puisse le soigner. Argan fait preuve d'égoïsme comme le prouve la structure emphatique suivante : « C'est pour moi que je lui donne ce médecin ».
Béline : C'est la femme d'Argan et la belle-mère d'Angélique. Elle a épousé Argan pour toucher l'héritage. Elle aime le notaire. Elle est intelligente, arrogante, elle fait sa belle avec son miroir, elle est méprisable.
Au XVIIe siècle, Molière a raison de détester les médecins : lavement et saignée sont les remèdes les plus pratiqués. Un malade déjà affaibli par sa maladie peine à survivre !
Argan reste un malade imaginaire mais pour adoucir sa folie il est consacré médecin pouvant ainsi se soigner lui-même. Il accepte que Cléante épouse sa fille à la condition qu'il devienne médecin.
Béralde, frère d'Argan, conseille à ce dernier de devenir médecin à son tour, menant à une fin burlesque de la pièce, à savoir la cérémonie bouffonne de l'intronisation du « malade imaginaire » comme médecin.
Argan déclare qu'il s'agit de Thomas Diafoirus, neveu du médecin Purgon, fils du médecin Diafoirus, médecin lui-même. Si Angélique refuse ce mari, elle ira au couvent - c'est une solution qui, au dire de Toinette, plairait bien à Béline, seconde femme d'Argan, belle-mère d'Angélique.
ARGAN. – Ma raison est que, me voyant infirme et malade comme je le suis, je veux me faire un gendre et des alliés médecins, afin de m'appuyer de bons secours contre ma maladie, d'avoir dans ma famille les sources des remèdes qui me sont nécessaires, et d'être à même 1 des consultations et des ordonnances.
La pièce raconte l'histoire d'Argan, un hypocondriaque qui accumule les traitements. Même si tout le monde lui répète que son médecin se sert de lui en lui vendant des médicaments inutiles, il continue. Par ailleurs, Angélique, la fille aînée d'Argan, confie à la servante Toinette qu'elle aime le beau Cléante.
Polichinelle est le plus ancien de tous les personnages de la commedia dell'arte. Spirituel, insolent, fanfaron et lâche, avec son nez en bec de corbin, sa bosse, son gros ventre et son parler imitant le cri des oiseaux, il est devenu cosmopolite.
Molière en travestissant Toinette en médecin dénonce toute l'absurdité et la vacuité du corps de la médecine. En effet, il prête à Toinette les mêmes mimiques qu'aux vrais médecins de sa pièce.
Problématique :le Malade imaginaire a tout d'une comédie légère : déguisements farcesques, plaisanteries scatologiques, intermèdes musicaux... Mais le rire possède surtout un pouvoir satirique non négligeable : Molière prétend ainsi « jouer le ridicule de la médecine » (Béralde, III,3).
Heureusement, Toinette, la servante d'Argan, veille et fera le nécessaire pour déjouer l'intrigue des médecins, l'hypocrisie de la belle-mère et sauver ainsi les amours de sa jeune maîtresse. Le frère d'Argan, Béralde, organise alors une cérémonie au cours de laquelle, Argan, le malade imaginaire, devient médecin.
Le Malade imaginaire, acte III scène 14, conclusion
Cette scène de dénouement heureux, où Béralde convainc Argan de se faire médecin, fait la satire de la médecine tout en légitimant le droit de la comédie à se moquer.
Locution nominale
(Littérature) Type de comique provoqué par une situation qui entraîne l'amusement, et qui peut se coupler à d'autres comiques (de gestes, de mots, d'exagération, etc.).