«Chaque cigarette provoque une diminution du calibre des artères, une accélération de la fréquence cardiaque et une augmentation de la pression artérielle», explique le Pr Thomas.
Il est, alors, recommandé de pratiquer une activité physique deux à trois fois par semaine pendant 30 minutes au moins. Hervé Martini conseille, si vous n'êtes pas sportif, une marche rapide de 10 à 15 minutes trois fois par jour.
Ne pas fumer juste après l'effort
En fumant, vous provoquez un rétrécissement du diamètre de vos vaisseaux et de vos artères coronaires (celles qui irriguent le muscle cardiaque). En conséquence, votre coeur pourrait manquer d'oxygène et vous risquez alors une angine de poitrine.
Chez les fumeurs, le monoxyde de carbone inhalé par la fumée de cigarette vient se fixer à la place du dioxygène sur les globules rouges. Se produit alors une carence en dioxygène dans les muscles et les organes, entraînant une augmentation de la fréquence cardiaque au repos et un essoufflement plus rapide à l'effort.
La seule action qui permet de nettoyer vos poumons c'est d'arrêter du fumer et d'attendre que vos micro-cils évacuent les mucosités pour dégager les voies respiratoires. 10 à 15 ans après la dernière cigarette, là alors l'espérance de vie reviendra à l'identique des personnes n'ayant jamais fumé.
► Faire du sport permet de nettoyer les poumons
Non, faire du sport ne permet pas d'éliminer les composés toxiques du tabac. Même après une activité physique, "les goudrons continuent de se déposer à l'intérieur des bronches, sur les cils vibratiles", précise le tabacologue.
Risque de mourir d'un cancer pulmonaire 9 fois plus élevé
Toujours selon cette étude, fumer 1 cigarette chaque jour de sa vie fait grimper le risque de décès prématuré de 64%. Ce pourcentage monte à 87% pour ceux fumant entre 1 et 10 cigarettes par jour. Cette mortalité est surtout due au cancer du poumon.
Ne pas fumer avant de courir…
C'est pour ça qu'il ne faut surtout pas fumer avant d'aller courir, il y a une vasoconstriction qui se produit, une réduction des artères. Vous allez donc demander au cœur, qui a déjà un rythme élevé, de battre encore plus fort.
2 semaines à 3 mois après la dernière cigarette, on récupère du souffle et on marche plus facilement. 1 à 9 mois après la dernière cigarette, les cils bronchiques repoussent et on est de moins en moins essoufflé. 5 ans après la dernière cigarette, le risque de cancer du poumon diminue presque de moitié.
Tout simplement parce que vous risquez de gros problèmes cardiaques : "Lorsque vous faites du sport, vos artères se durcissent, explique le Professeur Carré. En fumant, vous aggravez ce phénomène qui peut favoriser une rupture de la plaque d'athérome.
Quand on inhale la fumée du tabac, les structures qui expulsent le mucus et les poussières des voies respiratoires sont paralysées, de sorte que les substances toxiques présentes dans la fumée du tabac pénètrent plus facilement dans les poumons.
Dans une étude publiée le 9 septembre dans le Journal de la gérontologie, des chercheurs ont étudié le patrimoine génétique des fumeurs «longue durée» et constaté que leur survie est peut-être dûe à une résilience innée de leur organisme.
Dès que le tabagisme cesse, ces cellules commencent à se reproduire et à réparer la paroi des voies respiratoires. Jusqu'à 40 % des cellules pulmonaires des anciens fumeurs pourront éventuellement être pratiquement identiques aux cellules pulmonaires de gens qui n'ont jamais fumé.
Selon les autorités scientifiques, un gros fumeur est une personne fumant plus de 25 cigarettes par jour. Les gros fumeurs constituent 26,7 % des fumeurs de cigarettes.
En période de sevrage, il faut modérer son activité. Une marche, à pas soutenu, pratiquée une demi-heure, 3 fois par semaine, est un bon exemple pour débuter.
L'envie de fumer après le repas est en partie liée à la dépendance comportementale, c'est à dire celle de l'habitude. Vous pouvez changer le cadre dans lequel vous mangez (au salon plutôt qu'à la cuisine ou inversement), supprimer le café, ou le boire dans une autre pièce ou commencer par débarrasser la table...
Le tabagisme contribue à l'accumulation de plaques dans les artères, fait augmenter le risque de caillots sanguins, réduit l'apport en oxygène dans le sang, ce qui fait inutilement travailler le cœur. De fait, les fumeurs sont 2 fois plus susceptibles de subir une crise cardiaque ou un AVC, et même d'en mourir.
Le tabac améliore les performances dans des sports où l'adresse, la vitesse de réaction, l'acuité visuelle, la maîtrise de soi, la précision et l'orientation spatiale sont essentielles. Il n'est pas pour autant considéré comme une substance dopante.
Au sein de la population masculine, les Indonésiens sont les plus gros fumeurs (76%), suivis des Jordaniens (70%), des Chinois (47%) et enfin des Russes (59%). Selon l'OMS, plus de 5 millions de personnes meurent chaque année du tabac (1,5 million de femmes).
Mesurer sa fréquence respiratoire
Inspirez puis expirez et comptez le nombre de cycles sur une minute. Si vous dépasser 20 cycles par minute, vous êtes en "polypnée" et vous devez alors contacter rapidement un médecin pour évaluer votre situation.
Dans la plupart des cas, les symptômes physiques du manque de nicotine apparaissent en moins de 24h. Le moment où ils sont le plus intenses se situe entre 48 et 72 heures après l'arrêt. Ils s'atténuent ensuite durant une vingtaine de jours en moyenne et disparaissent généralement après 6 à 8 semaines.
Nettoyer ses poumons en se remettant au sport
En arrêtant de fumer, vous retrouverez petit à petit votre souffle. C'est l'occasion rêvée pour vous mettre ou vous (re)mettre au sport ! De plus, cela vous aidera à décrasser vos poumons et à améliorer vos capacités respiratoires.
Selon une nouvelle étude, publiée dans Nature Genetics et relayée par Science Alert, la raison se trouverait peut-être dans l'ADN. Plus précisément, les cellules qui tapissent les poumons de certains fumeurs semblent moins susceptibles que d'autres de muter avec le temps.
Tous les fumeurs ne développent pas de cancer. Cette différence est-elle due à des comportements différents vis-à-vis du tabac? Des chercheurs démontraient il y a deux ans que le risque de cancer broncho-pulmonaire augmentait de 80% avec la cigarette du saut du lit. Les mêmes chercheurs démontrent aujourd'hui pourquoi.