Le but de l'art n'est pas d'apporter une connaissance. Il nous divertit, nous délasse, entraîne nos passions, excite nos désirs. Certes, il nous fait aussi réfléchir mais, en elle-même, une œuvre ne livre pas, contrairement aux sciences, de thèse à propos de la nature de la réalité ou des événements.
Conclusion. Alors, l'art nous apprend-il quelque chose ? De façon générale, il semble que l'art nous donne accès à une connaissance sensible, subjective, qui enrichit notre perception du monde. Cette connaissance est moins objective et universelle que celle que procure la science, mais elle n'en est pas moins précieuse ...
L'art agit enfin comme un important moyen d'aide à la réflexion par l'image, ou par tout autre langage, qu'il soit musical, théâtral ou gestuel. Il stimule la pensée, et facilite la compréhension. L'art est un langage universel.
L'art est aussi créateur de valeurs dans lesquelles, selon ses goûts et sa culture on se reconnaît et on fait groupe. Il peut s'agir de valeurs esthétiques ou de valeurs de sens que l'on partage et qui créent un vécu commun.
Il permet à chacun de décorer son environnement, de le personnifier. Il a également pour fonction de fasciner, de créer des passions. C'est un instrument d'éducation et de diffusion du savoir, mais, également un outil de propagande et d'endoctrinement. On lui reconnaît des capacités d'introspection.
Il permet l'expression des individus. Il permet à chacun d'entrer en communion d'esprit avec d'autres individus, d'avoir l'impression de partager des moments, des sentiments et des émotions avec eux, d'être empathique vis-à-vis de ce qu'ils ressentent.
Une œuvre d'art est considérée comme inutile, car elle est une fin en soi. Elle a pour but fondamental de susciter des émotions grâce à sa dimension esthétique, ce qui n'est pas le cas de l'objet technique, bien que cela arrive. Le design, quant à lui, cherche à créer des objets à la fois techniques et artistiques.
L'art se donne souvent comme mission de refléter l'esprit de son temps, d'être le témoin vivant d'une société. Ce faisant, il acquiert le pouvoir d'influencer les mentalités, et donc d'infléchir l'évolution de la société qu'il représente.
-l'art agit également sur notre cerveau archaïque, celle du plaisir et de la récompense, qui nous donne envie de vivre. Il stimule les hormones responsables du plaisir et de l'attachement : la dopamine, la sérotonine, l'ocytocine et la morphine endogène.
Aristote, en son temps, le soulignait déjà à propos du théâtre : l'art a une fonction cathartique. Selon le philosophe grec antique, il est ce qui nous permet d'expurger nos passions. Et les travaux les plus récents en matière de neurosciences confirment cet effet bénéfique ! Mieux, l'art serait thérapeutique.
L'art non seulement est incapable de changer le monde, mais avec Théophile Gautier, on peut dire qu'il ne le doit pas – au risque d'être jugé par des critères autres qu'esthétiques et utilisé à des fins idéologiques. Cependant, l'art n'est pas aussi coupé du monde qu'il le voudrait, car malgré tout, il a un public.
L'Art permet d'explorer notre cerveau
En effet, l'Art abstrait libère notre cerveau de la domination de la réalité, ce qui lui permet de circuler au cœur de lui-même, de créer de nouvelles associations émotionnelles et cognitives, et d'activer des états autrement plus difficiles d'accès.
L'art peut également être considéré comme une forme de communication qui transmet des messages à travers un langage visuel, kinesthésique ou auditif – souvent chargé de sens et de valeurs culturelles.
L'œuvre d'art est un monde, elle ne transforme pas le monde. C'est ce qui distingue les pratiques artistiques de la technique. L'art se sert des techniques mais les met au service de l'imaginaire alors que le technicien vise à transformer concrètement la nature.
Un artiste est là pour déranger, inquiéter, remettre en question, déplacer, faire voir, faire entendre le monde dans lequel il vit, et ce, en utilisant tous les moyens à sa disposition.
L'art regroupe les œuvres humaines destinées à toucher les sens et les émotions du public. Il peut s'agir aussi bien de peinture que de sculpture, vidéo, photo, dessin, littérature, musique, danse…
Grâce à l'art, la société va comprendre et avoir un regard plus poussé sur son quotidien. Il va faire naître une certaine gêne chez les observateurs dans ses relations avec l'univers. L'art va engendrer des émotions chez ces derniers.
L'art et la culture sont des instruments au service de la liberté d'expression, de la promotion de la paix et du développement durable. A travers son action, la DDC renforce le rôle de la culture comme vecteur de changements sociaux.
Valeur morale
Ainsi notre relation appropriée aux œuvres d'art est morale tout autant que sensible et intellectuelle. Et la valeur de l'esthétique est aussi éthique en ce sens. Cette valeur morale de l'art a souvent été vantée. L'art témoignerait de notre élévation morale et de notre destinée spirituelle.
L'art, sous toutes ses formes, peut donc être le support d'une dénonciation de la guerre et de ses atrocités. Il permet de dire l'indicible et de participer au devoir de mémoire. L'artiste tient alors le rôle de guide et aide le spectateur ou le lecteur à éprouver les émotions qu'il doit ressentir face à ces horreurs.
Depuis toujours, l'art a été mis au service du pouvoir mais rarement avec autant de réussite que sous les deux Empires napoléoniens. C'est ce que met en lumière, ce catalogue publié à l'occasion de l'exposition L'Art au service du pouvoir.
Le recours à l'art-thérapie est fréquent dans plusieurs secteurs de la santé. L'objectif est que le patient puisse renouer un dialogue avec lui-même et autrui. Grâce à l'art, le patient s'exprime en laissant sortir ses émotions et souffrances dans un but de mieux-être.
L'esthétique est l'une des branches traditionnelles de la philosophie. On peut définir la philosophie de l'art, ou l'esthétique, comme cette discipline qui cherche à répondre à la question : qu'est-ce que la beauté ?, ou qu'est-ce qu'une œuvre d'art ?
L'art est une activité créatrice. C'est le moyen par lequel l'être humain se détache de la nature. Contrairement à la technique, son produit n'a pas comme finalité d'être utile, il est destiné à la contemplation plutôt qu'à l'action. L'art est lié à la question du beau et à son universalité.
L'art n'est pas une jouissance, un plaisir, ni un amusement : l'art est une grande chose. C'est un organe vital de l'humanité, qui transporte dans le domaine du sentiment les conceptions de la raison.