Au total, le tiers du gaz consommé dans l'Union provient de la Russie. Le deuxième fournisseur de l'UE est la Norvège. Elle représente 20 % des importations des vingt-sept États membres.
Le gaz de pétrole liquéfié, ou GPL, se compose d'un mélange d'hydrocarbures légers stocké à l'état liquide. Le GPL (LPE en Belgique et au Luxembourg) est issu du raffinage du pétrole (40 % des ressources mondiales) et plus généralement du traitement du gaz naturel (60 % des ressources mondiales).
En France, le propane est issu à près de 40% des champs de gaz naturel. Les 60% restant, ainsi que la totalité du butane, proviennent du raffinage du pétrole brut.
Pétrole, gaz, mais aussi blé… La France dépend partiellement de la Russie, mais elle est aussi le premier employeur étranger dans ce pays.
Importations de gaz naturel par pays d'origine
La Norvège demeure le principal fournisseur de la France (36 % du total des entrées brutes), devant la Russie (17 %), l'Algérie (8 %), les Pays-Bas (8 %), le Nigeria (7 %) et le Qatar (2 %).
Si de nombreux pays d'Europe centrale ou orientale dépendent entièrement de la Russie pour leur approvisionnement en gaz, comme la Slovaquie ou les Pays Baltes, la part du gaz russe est de 80 % en Pologne, 65 % en Autriche, 37 % en Allemagne et en Italie et 24 % en France.
Les deux tiers des ressources de gaz naturel actuellement connues se situent en Russie et au Moyen-Orient. La France, quant à elle, importe son gaz naturel principalement de Norvège (43 %), de Russie (21 %), des Pays-Bas (11 %) et d'Algérie (8 %)(2).
La Russie a un rôle important dans le secteur européen de l'énergie, étant le plus grand exportateur de pétrole et de gaz naturel vers l'UE.
Et pour cause, d'après les chiffres de 2020 de son ministère, près de 30% du charbon importé en France proviendrait de la Russie. Au niveau européen le constat est encore plus net : en 2021, l'Union européenne a importé près de 47% de charbon russe.
Le GPL reste assez peu répandu en France à cause de sa mauvaise réputation (voir la suite de notre dossier), à cause d'une offre de véhicules trop peu développée, ainsi qu'à cause d'une fiscalité devenue beaucoup moins coopérative aujourd'hui.
Principale raison : le manque d'offre. Seuls Renault et Dacia ont des motorisations GPL à leur catalogue. Aussi, le nombre de stations-service équipées en gaz de pétrole liquéfié (un mélange de butane et de propane) est assez faible : 1 700, soit une station sur six. Mais le maillage territorial est assez complet.
Actuellement le GPL est présent dans la plupart des pays européens : Italie, Hollande, Pologne, Belgique, Luxembourg, République tchèque, Grèce, Portugal, pays baltes, Autriche, Grande-Bretagne, Irlande, Hongrie, Allemagne, …
Un excellent bilan en 2021
En mars 2021, le prix moyen du litre de GPL à la pompe atteignait 0,84 €. Depuis 2020, son cours reste stable. Cela rend ce carburant particulièrement économique et accessible, contrairement au sans plomb 95 et au gazole, dont les tarifs ne cessent d'être revus à la hausse.
L'un des principaux inconvénients des voitures GPL, c'est que cette énergie a eu mauvaise presse il y a quelques années, certaines voitures GPL ayant pris feu. Mais ces accidents étaient liés à la réglementation de l'époque qui interdisait le montage d'une soupape de sécurité sur le réservoir.
Les vidanges sont moins fréquentes. Un moteur GPL a une durée de vie de 400 000 km.
Le gaz naturel est une ressource directement extraite du sous-sol. Elle provient donc de gisements souterrains ̶ des gisements qui ne se trouvent pas partout sur la planète ! Les États-Unis, la Russie, le Canada, l'Iran, le Qatar et la Norvège sont les plus grands producteurs de gaz naturel au monde.
Le gouvernement allemand va prendre 99 % de l'énergéticien afin de sécuriser l'approvisionnement énergétique du pays. Le groupe, qui fournit 40 % des besoins en gaz de l'Allemagne, est asphyxié par la fermeture de Nord Stream 1.
La France, dépendante à 20 % du gaz russe
La quantité de gaz russe importée par la France pour répondre aux besoins de consommation du pays est loin d'être négligeable : en 2019, sa part dans les importations de gaz en France était de 20 %1.
L'Union européenne reste le principal acheteur de ces exportations, dont la France qui a maintenu son approvisionnement en gaz russe malgré des sanctions prises contre d'autres secteurs de l'économie russe.
En Russie le gaz naturel est principalement extrait en Sibérie et dans la mer de Barents par Gazprom, qui représente plus de 90 % de la production nationale.
Le gazoduc relie la Russie à l'Allemagne par la mer Baltique. De ce fait, l'Allemagne, encore dépendante du gaz russe à 37%, est la première à subir les conséquences de cette interruption. Selon un rapport d'information du Sénat français daté du 31 août 2022, l'Autriche dépend à 65% du gaz russe.
C'est la Norvège qui fournit le plus de gaz dans le pays avec 36% des entrées brutes. La Russie arrive derrière avec 17%, suivie de l'Algérie et des Pays-Bas à 8%, et enfin le Nigéria (7%) et la Qatar (2%).
La Russie fournit à l'Ukraine environ 60 % du gaz que ce pays consomme, soit 30 à 35 milliards de mètres cubes par an sur un total de 55 milliards [2] 4.. Conséquence d'une telle dépendance, la dette ukrainienne à l'égard de Gazprom a atteint des proportions considérables.