Mais les grues cendrées volent aussi de nuit. Si ce n'est leur cri qui peut étonner, rien d'anormal là-dedans. « Quand le ciel est clair et la météo favorable, les grues peuvent voler de nuit pour rejoindre plus rapidement leurs quartiers d'hiver.
Car les grues crient leur « kroo » de manière régulière. Ce qui permet de les localiser rapidement dans le ciel.
Nombre d'oiseaux — comme les bruants, les parulines et les grives — évitent les prédateurs en volant la nuit vers le sud, à destination des États-Unis, de l'Amérique centrale, des Caraïbes, et même de l'Amérique du Sud, pour prendre leurs quartiers d'hiver.
Une migration saisonnière normale
S'il y a 25 ans, le pic se produisait mi-mars, aujourd'hui, dès le 5 mars, les retours sont terminés ». Une migration plus précoce qui survient avant les semis des cultures.
Quelque 300 000 grues transitent en France et font une pause dans notre région. Près de 20 000 d'entre elles resteront cet hiver sur les lacs de Champagne. » Une situation observée depuis la création des grands lacs de Champagne.
A quelle date traversent-elles le Val de Loire? Les grues cendrées migrent vers la mi-octobre vers le sud ouest et quittent leurs zones d'hivernage pour traverser la France dès la mi-février et jusqu'au début du mois de mars.
« Ils dorment tous les uns sur les autres durant la nuit, et ils ont la particularité de dormir les pattes dans l'eau. Il leur faut en effet une nappe d'eau pour leur permettre de voir le prédateur – comme un renard – arriver.
Du nord au sud on trouve la Lorraine, les grands lacs de Champagne et les Landes de Gascogne. Si les lacs de Champagne, et notamment le lac du Der, sont la premier site dans le pays pour la migration de la grue, seules quelques-unes y passeront l'hiver.
Le petit de la grue est le gruau ou gruon.
Le cri de la grue cendrée est un "krooh" perçant et nasillard portant loin. Sur les aires de reproduction, les adultes émettent des duos plus musicaux.
Elles passent l'hiver en Afrique du Nord et surtout en Espagne ; depuis les années 2000, à cause du réchauffement climatique, on observe qu'une partie des oiseaux hiverne en Lorraine, Champagne-Ardenne, des départements du centre de la France et en sud Vendée dans le marais poitevin.
Les oiseaux diurnes, tels que la colombe à collier et la mésange bleue, s'endorment au coucher du soleil et se réveillent souvent au lever du soleil. Cela s'explique par le fait que leur horloge biologique a été réglée avec précision (comme la nôtre autrefois) pour ce faire.
ENDURANCE – Des scientifiques ont découvert que certains oiseaux comme le martinet sont capables de passer 10 mois de l'année à voler, sans jamais se poser. Ils dorment et mangent dans les airs. Sacrément endurant, le martinet.
Après avoir passé l'hiver en Espagne, les grues cendrées décident de rentrer chez elles. Ce 15 février 2019, elles commencent à remonter vers le Nord.
En préambule, il faut savoir que les oiseaux qui volent en V sont uniquement les espèces migratrices parmi lesquelles on peut citer les oies, les canards, les grues, les cygnes, les cormorans ou encore les pélicans.
Autrefois une grue désignait une prostituée. Et une prostituée qui attend longtemps le client debout sur le trottoir, et bien elle fait le pied de grue…
La viande de grue serait par ailleurs intéressante pour le chasseur, avance Clément Bérubé. « Avec les gens de l'ouest qui ont le droit de chasser, en Saskatchewan, en Alberta et au Yukon, de même que quelques États américains, ils l'appellent 'le steak du ciel'. Une viande rouge comme du steak.
Après avoir passé l'hiver dans le sud du côté du bassin méditerranéen, ces grands oiseaux cendrés regroupés en longs rubans gris remontent vers le nord.
Les oies sauvages volent, de jour comme de nuit. Elles avancent en V pour lutter plus facilement contre le vent et parcourent, chaque année, près de 3 000 km, à l'aller comme au retour. Elles effectuent plusieurs vols de 600 km en 10 h, sans même poser les pattes sur la terre ferme, en automne et au printemps.
« La formation en V permet en effet de profiter de l'aérodynamisme, d'éviter la résistance au vent : les oiseaux se placent dans le sillage de celui qui les précède pour ne pas être gênés par les courants et tourbillons d'air.
Après plusieurs voyages de plus de 3.000 km à chaque fois s'étalant sur une dizaine de jours, les oiseaux ont rapporté de précieuses informations. Les scientifiques ont notamment observé une tendance: la nuit, tout en volant, les frégates arrivent à s'endormir pendant de brefs instants.
Jamais les oiseaux adultes ne dorment dedans et le nid est abandonné dès que les petits ne s'y trouvent plus. Pour dormir, les oiseaux privilégient avant tout les lieux chauds et en hauteur. Ils peuvent dormir dans des arbres au feuillage dense, dans les creux des murs ou même sur l'eau pour les canards.
Parmi les exceptions partielles à cette règle, on retrouve la Gélinotte huppée qui dort souvent sous la neige en hiver, et plusieurs espèces d'oiseaux de mer qui peuvent dormir sur l'eau.