Le salarié n'a pas à être rémunéré pendant la période de la mise à pied disciplinaire. La perte de salaire doit être strictement proportionnelle à la période de la mise à pied.
Si le règlement intérieur prévoit une durée maximale de 8 jours pour la mise à pied disciplinaire contre 6 jours pour la convention collective, l'employeur ne peut prononcer l'exclusion de son salarié que pour une durée maximale de 6 jours.
Exemple : si une mise à pied de 10 jours = suspension du travail pendant 10 jours normalement travaillés par le salarié. Les jours de repos ne sont pas inclus dans ces 10 jours de mise à pied et ils décalent d'autant la fin de la mise à pied.
La mise à pied disciplinaire a pour effet la suspension de l'exécution du contrat de travail et du versement de la rémunération. Elle suspend également le calcul de l'ancienneté du salarié et n'ouvre pas de droit à congés payés sur la durée de la mise à pied.
Qu'est-ce que la mise à pied disciplinaire ? C'est une sanction prévue suite à une faute importante du salarié. Elle doit être indiquée dans le règlement intérieur de l'entreprise, s'il existe. Elle sanctionne un comportement fautif grave et intervient dans les 2 mois après la connaissance des faits par l'employeur.
Il ne vous est donc pas possible, en théorie, de travailler durant cette période de mise à pied. Veuillez noter que la procédure disciplinaire est limitée dans le temps : elle ne peut pas durer plus d'un mois après le jour de votre entretien préalable.
Pour les jours d'absence qui excèdent la durée de la mise à pied, le salarié est en revanche en arrêt maladie et doit donc percevoir les indemnités journalières de sécurité sociale et bénéficier du maintien de son salaire (voir no 150-30).
Pour sanctionner un salarié par une mise à pied disciplinaire, l'employeur doit le convoquer à un entretien préalable puis lui notifier la sanction formellement en précisant les motifs et la durée de celle-ci.
Quelle sanction après une mise à pied
Suite à la mise à pied l'employeur peut décider de : Licencié le salarié pour faute simple, grave ou lourdes , Donner un avertissement, un blâme ou une rétrogradation. Ne donner aucune sanction à son salarié
Fautes pouvant entraîner une sanction
Non-respect des règles de discipline fixées par le règlement intérieur ou par note de service. Refus de se conformer à un ordre de l'employeur. Non-respect de l'obligation de discrétion et de loyauté Critiques, injures, menaces, violences.
En pratique, la faute grave est souvent admise dans les cas suivants : État d'ivresse pendant les heures de travail. Absences injustifiées ou abandon de poste. Indiscipline ou insubordination du salarié (refus d'effectuer une tâche de travail prévue dans le contrat)
Quelles sont les conséquences d'une mise à pied conservatoire pour le salarié ? Pendant toute la durée de la mise à pied conservatoire, le contrat du travailleur est suspendu. De ce fait, il ne peut plus exécuter son travail et ne doit donc pas se rendre dans les locaux de l'entreprise.
La mise à pied est avant tout une mesure que prend l'employeur à l'encontre d'un salarié fautif, qui s'inscrit dans l'arsenal disciplinaire prévu par le Code du travail. En pratique, les employeurs utilisent la mise à pied lorsque la faute commise par le salarié empêche son maintien dans son poste de travail.
A l'issue de cet entretien, vous m'avez notifié de ma mise à pied disciplinaire pour une durée de [nombre] jours. Croyez bien que j'accorde la plus grande importance à vos observations et que je m'engage envers vous à ce que les faits reprochés ne se reproduisent plus et vous présente mes plus sincères excuses.
La mise à pied conservatoire est une mesure provisoire, prise le plus souvent dans l'attente d'un licenciement, alors que la mise à pied disciplinaire est, comme son nom l'indique, une sanction disciplinaire. Ces deux types de mise à pied présentent bien sûr des points communs, mais n'ont pas le même régime.
Elle rappelle que le salarié peut se faire assister pour cet entretien par une personne de son choix appartenant au personnel de l'entreprise ou, en l'absence d'institutions représentatives dans l'entreprise, par un conseiller du salarié.
L'avertissement au travail est une sanction disciplinaire mineure. Il permet de mettre en garde le salarié quant à son comportement fautif, mais n'a aucune conséquence directe sa fonction ou son salaire. Il n'aboutit pas à un licenciement, mais peut tout de même être contesté.
Le délai pour notifier le licenciement disciplinaire d'un salarié est d'un mois à partir de la date initiale de l'entretien préalable à licenciement, même si l'employeur a décidé de reporter cet entretien à une autre date (Cass. Soc. 17.04.2019 : n°17-31228).
Quels sont les salariés qui peuvent en bénéficier ? Seuls les salariés qui ne sont pas en télétravail et qui développent des symptômes du Covid-19 (ou qui sont cas contact) peuvent obtenir un arrêt maladie sans consultation auprès de leur médecin traitant.
L'organisme de Sécurité sociale (CPAM, MSA) verse au maximum 12 mois d'IJ par période de 3 ans consécutifs.
Aucune disposition ne prévoit de montant maximum. L'indemnité prud'homale est attribuée en plus du salaire dû par l'employeur pour la période comprise entre la rupture de son contrat et l'annulation de son licenciement.
Le licenciement veut dire que l'on met fin au contrat de travail de manière définitive pour des raisons économiques, organisationnelles ou techniques. La mise à pied signifie plutôt que l'on suspend de manière temporaire le contrat de travail pour les mêmes raisons que le licenciement.
Si la mise à pied conservatoire est suivie d'un licenciement pour faute grave ou lourde, le salarié ne sera pas rémunéré pour la durée correspondant à cette mise à pied conservatoire. Si la sanction encourue est le licenciement, c'est la procédure propre au licenciement pour motif personnel qui doit être respectée.
Lorsque la gravité du manquement commis par un salarié justifie qu'il soit écarté de l'entreprise, l'employeur peut prononcer une mise à pied conservatoire. Cette mesure permet à l'employeur de suspendre temporairement l'activité de l'employé, le temps de prendre une décision définitive.