Selon la jurisprudence, le simple mensonge même s'il ne peut constituer l'élément matériel du délit d'escroquerie, mais il peut constituer l'élément de base des manœuvres frauduleuses.
Ce délit est puni de cinq ans d'emprisonnement et de 75 000 euros d'amende. Ces peines peuvent être aggravées et aller jusqu'à sept ans d'emprisonnement et 100 000 euros d'amende : quand le faux témoignage a été monnayé contre un don ou une récompense ; quand il est émis sur un fait passible d'une peine criminelle.
Le mensonge ne pouvant être généralisé, il n'existe pas de prétendu droit de mentir, même dans le cas du mensonge bien intentionné soutenu par le philosophe Benjamin Constant. Car si un mensonge sauve un homme, « il nuit à l'humanité », écrit Kant ; il ne peut donc faire loi.
Le mensonge, écrit-il, est « la plus grande atteinte portée au devoir de l'homme envers lui-même considéré uniquement comme être moral » ; il est « l'oubli et pour ainsi dire l'anéantissement de sa dignité d'homme ».
Le mensonge est l'outil diabolique de ceux qui possèdent l'art de parler : en énonçant ce qu'il sait être faux, le menteur met le monde à l'envers, et soustrait au langage sa puissance métaphysique primordiale d'assurer le lien sémantique entre paroles et objets.
D'après Kant, ne pas mentir relève d'un. Mentir à quelqu'un, même prétendument pour son bien, revient donc à saper ce fondement sans même savoir quelles seront les conséquences effectives de ce mensonge. Pour Kant, il ne faut donc jamais mentir.
Le mensonge déguise la vérité dans l'esprit même du menteur ; Il implique toujours une volonté de tromper car il apparaît une construction préméditée dans l'intention d'obtenir l'adhésion de l'interlocuteur à un point de vue que l'on sait faux ou que l'on croit faux.
Le mensonge protège l'autre
Si, si. Quel serait sinon l'intérêt de lui dire « De toute façon, j'avais pas tellement envie », au lieu de « Ça fait quand même plusieurs fois que t'as des pannes, non ? », si ce n'est une façon de préserver l'autre.
On ne détecte pas le mensonge, mais plutôt l'anxiété qu'il génère. Chez certains individus, le simple fait de penser à mentir générera de l'anxiété, alors que chez d'autres, le mensonge causera peu d'anxiété et, par conséquent, sera moins apparent.
Elle définit le mensonge comme un travestissement de la réalité de manière à abuser autrui. Le mensonge volontaire, intentionnel, qui utilise la tromperie à des fins d'intérêt personnel, est jugé moralement répréhensible. On peut le considérer comme une conduite perverse et manipulatrice.
La dénonciation calomnieuse constitue un délit puni par le Code pénal. Elle consiste à porter à la connaissance de l'autorité un acte ou un fait inexistant répréhensible et punissable. Les textes la définissent comme la dénonciation d'un fait que l'on sait inexact.
« Tout mensonge n'est pas punissable, seules le sont les figures les plus dérangeantes pour la société » ; « Face aux juges, le mensonge est un droit de la défense ! » ; « Le sujet ne ment pas délibérément dans le sens où il ne va pas volontairement, c'est-à-dire en toute liberté, altérer la vérité ».
Outre le licenciement à la clé, le candidat qui ment sur son CV et dont le mensonge est découvert prend le risque que son erreur le poursuive durant sa carrière : nul n'est à l'abri d'une prise de références professionnelles auprès d'un ancien employeur.
Le mensonge et la dissimulation ont leurs vertus. En effet, il est préférable de taire certaines vérités susceptibles de blesser son interlocuteur ou son public. L'origine de ce proverbe remonte au XIIIème s.
Mentir pour rassurer
C'est une raison valable de glisser un petit bobard car elle permet de ne pas faire souffrir inutilement la personne, sachant comme la vie est déjà assez dure parfois. Celui-là, on l'aime bien, parce qu'il nous rassure sur notre image et sur l'amour que notre partenaire nous porte.
La vérité révélée peut dévoiler une position de vulnérabilité, une part de nous qui va nous dévaloriser aux yeux des autres, peut blesser son interlocuteur voire le trahir. Certains vont dénier le droit à d'autres de lui asséner des vérités par illégitimité : « Tu n'es personne pour me dire cela ! »
Dire la vérité c'est vraiment très important ! D'une manière générale, la vérité est essentielle pour garder ses amis et garder la confiance des gens qui t'entourent. Il faut que tu comprennes l'intérêt de dire la vérité et les conséquences d'un mensonge.
Les jeunes enfants disent souvent de petits mensonges sans mauvaises intentions. Dès l'âge de 2 ans et jusqu'à environ 5 ans, un enfant peut mentir pour éviter de se faire chicaner ou par peur de déplaire.
La morale condamne le mensonge comme un mal qui consiste à trahir et à ne pas respecter autrui. Pourtant, si l'on sait que ce n'est pas bien de mentir, on peut se demander pourquoi le mensonge est condamné.
Généralités. L'opposition « mensonge » et « vérité » est courante. Néanmoins, le mensonge relève d'un acte moral (la bonne ou la mauvaise foi), alors que la vérité relève du fait (le vrai et le faux). Le contraire du mensonge serait donc la sincérité et celui de la vérité l'erreur.
Il s'agit de protéger la relation établie avec autrui. On ment par peur d'être privé de l'amour, au sens large, de l'autre. » Selon lui, le mensonge est d'abord « un acte défensif ».
Si vous savez qu'il a menti, il n'est pas nécessaire de lui demander : « As-tu vraiment fait X? », pour ensuite le punir davantage parce qu'il ment de nouveau face à cette situation stressante. Il est préférable de simplement dire : « Je sais que tu as menti sur ceci… Voici pourquoi ce n'est pas une bonne idée. »