Pourtant, des décennies de recherche montrent qu'il est tout à fait normal de se parler à soi-même ; la plupart d'entre nous, si ce n'est tous, se parlent à eux-mêmes sous des formes différentes chaque jour.
Dabney, psychothérapeute exerçant à Virginia Beach (Virginie), fait savoir qu'il est “tout à fait normal de se parler à soi-même”. Il ne s'agit pas nécessairement d'une habitude vouée à disparaître en grandissant ou d'un signe de maladie mentale mais d'une pratique bien plus courante qu'on ne pourrait le penser.
Soliloquer, verbe intrans.Se parler à soi-même, seul ou en présence d'autres personnes. Synon. monologuer; anton. dialoguer.
Parler seule, c'est grave ? Plusieurs études se sont penchées sur cette manie de se parler à haute voix. Premier constat, et ce à tout âge, parler seul(e) n'est en rien un problème, ni un symptôme d'un trouble psychiatrique. Ce serait même une méthode d'apprentissage efficace et reconnue.
Notre cerveau passe son temps à essayer de communiquer avec nous. Cette petite voix que nous entendons dans notre tête est en fait le même phénomène que lorsque nous parlons à voix haute, selon une étude publiée par le journal eLife.
Les émotions négatives poussent ainsi à tourner son attention vers soi, ce qui ressort à travers le discours. Une tendance à parler de soi ne suffit bien sûr pas à diagnostiquer une dépression, ni ne marque à coup sûr une vulnérabilité émotionnelle, mais c'est un indice, à recouper avec d'autres.
La parole leur permet de mobiliser ce qu'on leur a montré plus tôt. Et c'est aussi pourquoi les adultes parlent plus volontiers seuls lorsqu'ils sont fatigués. Penser à voix haute facilite un peu la tâche au cerveau épuisé par sa journée.
Soliloquie : est-ce un signe d'intelligence ? Cécile Louveau ne peut pas nous le prouver, mais la soliloquie serait une technique d'organisation de la pensée. « C'est comme si vous établissiez une to-do list, pour structurer votre esprit. » Ainsi, certains cerveaux fonctionneraient mieux en s'exprimant à voix haute.
Dans ce cas, l'interlocuteur est un intermédiaire. L'interlocuteur est également la personne à qui l'on parle, qui participe et intervient dans une conversation.
Vous avez bien lu, pas d'inquiétude à avoir : se parler à soi-même, préférablement à voix haute, est un très bon choix. En effet, selon Linda Sapadin, docteure en psychologie, coach et auteure d'un papier sur la question, « se parler à soi-même est un signe de bonne santé mentale » .
"Parler à haute voix, lorsque l'esprit ne vagabonde pas, pourrait en fait être le signe d'un fonctionnement cognitif élevé, souligne Paloma Mari-Beffa. Plutôt que la marque d'une maladie mentale, cela peut vous rendre intellectuellement plus compétent."
Les personnes extraverties, elles, le font de manière plus ouverte… Elles se parlent fort et plus longtemps que les autres, surtout lorsqu'elles sont seules. Penser à voix haute permet de mettre de l'ordre dans ses pensées et serait utile au bon déroulement de la suite de la journée.
Immergez-vous dans une autre activité de façon à ce que votre cerveau soit déjà occupé par autre chose. Essayez d'écouter de la musique. Lorsque vous êtes seul ou que vous marchez quelque part, donnez quelque chose à votre cerveau pour qu'il puisse se concentrer et éviter de se parler à lui-même X Source de recherche .
Se parler à soi-même est signe d'intelligence
Les enfants en bas-âge, mais aussi les adolescents et les adultes pratiquent cette forme de discussion avec eux-même dans un objectif de mémorisation. Se parler durant une action permet de cadrer les gestes, de ne pas s'éparpiller, et d'être ainsi plus "clair".
Pour la plupart des gens, se parler à soi-même est un comportement normal qui n'est pas un symptôme d'un problème de santé mentale. L'auto-parler peut présenter certains avantages, notamment en améliorant les performances dans les tâches de recherche visuelle.
Selon la psychologue Mélanie Fouré, ce genre de comportement s'explique : "Si l'on exclut les problèmes ORL, le fait de parler plus fort que les autres dénote paradoxalement un besoin de sur-compenser un sentiment d'insécurité, et bien souvent la peur de ne pas avoir la capacité d'attirer l'attention de son ...
La timidité ou quand parler aux autres devient un véritable challenge. En fait, selon Cerveau & Psycho, une personne sur deux se déclare timide. Bien sûr, l'intensité de la timidité n'est pas la même d'une personne à l'autre. En effet, dans le langage courant, la timidité va de la simple gêne à la phobie sociale.
– loquace :une personne loquace (même origine que "éloquent") parle volontiers et abondamment mais ses propos sont souvent de peu d'importance ; – prolixe : un discours prolixe est trop long, chargé de détails inutiles.
Laconique vient du grec lakônikos, « de Laconie » (région de Sparte). Les Laconiens avaient en effet la réputation d'être des gens concis ! – du latin taciturnus, « silencieux », taciturne désigne quelqu'un qui parle peu par humeur ou par tempérament. Synonyme : taiseux.
La logorrhée est un terme médical qui est principalement utilisé en psychiatrie. Ce trouble du langage est souvent constaté lors d'accès maniaques chez des personnes bipolaires ou maniaco-dépressives. Les personnes logorrhéiques peuvent présenter un débit de paroles entre 180 et 220 mots par minute.
Le terme tachypsychie provient des mots grecs « tachy », qui signifie rapide et « psyche » qui signifie âme. Il s'agit non pas d'une maladie, mais d'un symptôme psychopathologique caractérisé par une accélération anormale du rythme de la pensée et des associations d'idées créant un état de surexcitation.
Mais attention aux abus. Votre dernier rendez-vous amoureux, le rhume de votre fils cadet ou le menu de votre prochain diner ne sont pas des éléments à mentionner au quotidien. Au mieux, vous serez confronté à de l'ignorance. Au pire, vous risquez d'exaspérer vos collègues qui ne demandent qu'à travailler en paix.
Aussi appelée narcissisme conversationnel, l'écoute autobiographique consiste à ramener la conversation à soi afin de faire part de notre propre expérience.
Certaines personnes peuvent aimer partager des histoires sur leur vie pour se sentir connectées avec les autres, trouver du soutien émotionnel ou pour se sentir validées. D'autres personnes peuvent raconter leur vie à des fins de divertissement ou de divertissement.