Les taureaux de la Feria biterroise sont en effet revendus après la corrida. Boucheries et grandes enseignes commercialisent cette viande, en dépit parfois de la pression des anti-corridas (Lire Midi Libre du 10 août 2014).
Elle met aussi en avant une directive européenne qui dit que la viande de taureau issu de corrida doit être considérée comme impropre à la consommation.
En fin de corrida, les matadors quittent l'arène l'un après l'autre, par ordre d'ancienneté. Si l'un d'entre eux a été particulièrement brillant, il sortira a hombros, sur les épaules de ses admirateurs.
Les peones citent le toro et le font courir en ligne droite en tenant la cape à une main. On les voit trop souvent toréer à deux mains, couper la charge du toro, le tordre, et le faire taper contre les planches. Le matador intervient ensuite pour toréer en général par des passes de cape classiques, « les Véroniques ».
Il s'agit de : l'estocade media-vuelta (au demi-tour) où le matador provoque le taureau en se plaçant derrière lui à courte distance, et l'estocade al revuelo (par surprise) où le matador dévie le taureau d'un côté, et enfonce l'épée de l'autre.
Une des justifications de ce temps imparti affirme qu'au-delà de cette durée, le taureau comprendrait que son véritable adversaire n'est pas la muleta mais l'homme qui tient la muleta, c'est pourquoi il devrait être tué avant qu'il se rende compte du subterfuge.
Régulièrement attaquée devant les tribunaux par des associations de défense des animaux, la corrida est toujours autorisée en France. Si notre Code pénal réprime les actes de cruauté envers un animal, elle bénéficie d'une exception législative au nom de « traditions locales ininterrompues ».
Dans la tradition taurine, le taureau gracié est considéré comme particulièrement volontaire, et pourrait lui-même transmettre son courage à sa progéniture. Après la bataille, le brave Cazatodes a donc la mission de concevoir de nouveaux petits toros, eux-aussi destinés aux corridas.
Sans oublier le prix des taureaux de combat, dont les meilleurs sont vendus aux alentours de 10.000 euros. « Sachant qu'un taureau de quatre ans coûte 3.500 euros à élever », insiste André Viard.
La corrida avec mise à mort reste légale en Espagne, dans une partie de la France, au Mexique, en Colombie, au Pérou, au Venezuela et dans une partie de l'Equateur. Au Portugal et dans une autre partie de l'Equateur, tuer le taureau dans l'arène est interdit même s'il est abattu ensuite.
Raison n°1) La corrida provoque la souffrance d'un animal
Cela commence par l'action des picadors qui, juchés sur des chevaux, plongent leurs armes (qui mesurent entre 20 et 30 cm) dans les muscles et les ligaments du cou de l'animal, de sorte que celui-ci se trouve forcé de baisser la tête.
La pique a pour but de démontrer la bravoure du taureau (ou son absence de bravoure), de réduire sa force, le calmer et l'amener à baisser sa tête pour permettre le bon déroulement du troisième tercio. La bravoure du taureau se révèle en fonction de la manière dont il charge le picador.
Pourtant, plusieurs pays qui pratiquaient la corrida ont fait le choix de l'interdire progressivement comme le Chili, l'Argentine, Cuba ou encore l'Uruguay. La Catalogne a également eu le courage de voter son interdiction en juillet 2010, faisant figure d'exception en Espagne.
Chacun des affrontements de vingt minutes se découpe en trois tercios : le « tercio de piques » le « tercio de banderilles » le « tercio de muleta », ou faena.
On trouve des steaks, filets, bavettes, entrecôtes... Le taureau peut aussi être dégusté en tartare ou en carpaccio. La recette la plus connue est celle de la Gardianne de taureau.
Le combat de l'arène est tout à la fois un sport, une science, une liturgie, un drame, un art, peut-être même… une résonance cosmique. D'effleurements en effleurements, les souffles sont binaires, mais la valse est toujours à trois temps.
Un matador de renom, comme l'espagnol El Juli, présent à Nîmes vendredi, peut empocher pour lui et son équipe (picador, banderillero, etc.) jusqu'à 120 000 euros. Pour un parfait inconnu, c'est le salaire minimum calqué sur la législation espagnole, soit 12 000 euros.
La corrida est déficitaire partout. La tauromachie en Espagne, au Portugal et dans le sud de la France est très largement déficitaire et ne survit que grâce à des subventions publiques. Cette industrie reçoit des aides financières locales, régionales, nationales et européennes.
Ganadería (de l'espagnol ganado : bétail) désigne le lieu d'élevage d'où proviennent les taureaux de corrida (Toros de lidia). L'éleveur porte le nom de ganadero.
Avec son interdiction, c'est un des derniers bastions de l'animal divertissement qui disparaît. »
Après l'avoir fait charger deux ou trois fois un leurre fait de toile, Francisco Romero estoque le taureau à l'aide de son épée a recibir. Par la suite, il recommence dans d'autres arènes et devient un véritable professionnel. Francisco Romero est généralement considéré comme « l'inventeur » de la corrida moderne.
Pourquoi j'aime la corrida ? Parce que tout en respectant l'espace dévolu à l'ombre dans l'arène et dans la vie – rien n'est plus clairvoyant que ce spectacle, allant parfois jusqu'au sordide – elle fait en sorte que ce soit la lumière qui ait toujours le dernier mot.
Chaque année, ce ne sont pas moins de 1 000 taureaux qui sont torturés à mort en France pour satisfaire ce rituel qui révèle l'atrocité d'une pratique qui perdure au nom de la seule coutume locale. En 2021, voici la froide réalité d'une tradition qu'il nous faut oublier au plus vite !
La corrida permet de maintenir le sens des rites, de la mort, de l'animalité dont notre époque s'est considérablement éloignée. 30. La corrida n'est pas liée au franquisme (elle existait bien avant et a continué à se développer après); comme toute grande création culturelle, elle est politiquement neutre.
La corrida est un spectacle cruel qui consiste à torturer et tuer un taureau sous les yeux des spectateurs. La LFDA milite pour l'abolition de ce divertissement cruel d'un autre temps. La corrida consiste à infliger volontairement et sans aucune nécessité, blessures, souffrances et mort à un taureau.