On ne naît pas pervers narcissique, ce n'est pas héréditaire", insiste le psychologue. Le pervers narcissique vampirise ses victimes et se nourrit de leur souffrance. Mais en réalité, il souffre lui-même de blessures narcissiques, qu'il tente sans cesse de combler, comme un puit sans fond.
Très souvent, une personne devient un pervers narcissique parce qu'elle a grandi dans une famille dysfonctionnelle et a connu, dès son plus jeune âge, des traumatismes, des violences et des abus.
Le narcissisme primaire est un stade infantile normal durant lequel l'enfant apprend à s'aimer en érotisant son propre corps. Le narcissisme secondaire est quant à lui pathologique. Il devient une perversion quand un adulte n'arrive pas à se détacher de lui-même pour s'investir avec les autres.
Autre raison qui fait fuir les manipulateurs : ils vivent dans cette peur très particulière d'être démasqués. Peur qui se concrétise lorsque la victime sort de l'emprise. Elle renoue alors avec son entourage, des personnes (souvent sa famille) qu'il avait réussi à écarter ou à subjuguer.
L'obsession de la comparaison
Elle concerne la fréquence des rapports, les activités sexuelles et la satisfaction générale. Si d'autres personnes ont de meilleurs résultats sexuels, le narcissique le vit très mal. Si au contraire, les autres font moins l'amour que lui, il va être heureux.
Ils ne ressentent aucune empathie. Ils exigent toujours de l'attention. Ils ne sont jamais satisfaits, en veulent de plus en plus. Comme ce sont des gens assez compliqués, vivre avec un narcissique est souvent épuisant, surtout pour ceux qui sont émotionnellement dépendants ou qui ont des problèmes d'estime de soi.
"Le pervers narcissique en général n'est pas conscient et le déni est une des caractéristiques à plusieurs niveaux de cette pathologie, donc il nie également et surtout sa propre pathologie.
"Il ne s'agit pas d'une maladie mentale. C'est une structure, une organisation de personnalité. Elle touche principalement des personnes qui ont des troubles psychotraumatiques de départ. C'est-à-dire qu'elles ont vécu des violences ou elles ont été témoins de violences extrêmes dans le cadre de leur univers familial.
Il arrive que les victimes du pervers narcissique finissent par souffrir de victimisation narcissique. Ce syndrome apparaît à force d'avoir subi de la maltraitance et des violences morales et/ou physiques de la part d'un manipulateur.
Les grands manipulateurs choisissent leurs victimes en fonction de leur degré de vulnérabilité. Ils ont pour ambition de sauver leurs proies, et ils considèrent être les seuls à pouvoir le faire. Dans cette logique, le pervers narcissique déteste tout ce qui vous apporte du bonheur en dehors de lui.
Freud soulignait les trois blessures narcissiques que la science avait infligées à l'humanité : la blessure copernicienne (la terre n'est pas le centre de l'univers), la blessure darwinienne (l'homme est un animal comme les autres) et la blessure psychanalytique (« le Moi n'est pas le maître dans la maison »).
Au contact du pervers narcissique, la victime vit une inhibition anxieuse (diminution des moyens), une réelle amnésie des faits. Elle peut entrer dans un déni de la réalité, une dépersonnalisation (sentiment perte de sens de la réalité), une déréalisation (détachement et étrangeté, irréalité du monde de la victime).
Le pervers narcissique est aigri
En effet, en vieillissant il est effrayé. La peur de perte de contrôle, de séduction et de pouvoir l'affecte au plus au point. Il devient donc avec les années de plus en plus aigri. Il est rongé par l'angoisse du temps qui passe : son narcissisme est en danger.
Causes du trouble de la personnalité narcissique
Certaines personnes atteintes du trouble de la personnalité narcissique ont des dons ou des talents spéciaux et s'habituent à associer l'image qu'elles ont d'elles-mêmes et leur identité à l'admiration et à l'estime des autres.
Chez le narcissique, la rage est dirigée vers la personne qu'il croit l'avoir méprisée ; chez les autres personnes, la rage est vue comme incohérente et injuste. Cette rage altère leur cognition, altérant ainsi leur jugement. Au cours de la rage, ils sont enclins à crier et calomnier.
L'excès de demande d'attention et de reconnaissance, la frustration extrême voire l'impossibilité d'entendre la moindre critique, sont les grands signes des fragiles narcissiques. La critique engendre de leur part emportement, colère, rejet. Car elle les désorganise totalement.
Si vous pensez que vous pouvez simplement lui rendre la monnaie de sa pièce, vous vous trompez. Le manipulateur va chercher à vous garder dans sa vie de façon plus permanente car il a besoin d'une victime pour se sentir bien. Vous allez donc vous retrouver de nouveau avec lui, sans vraiment d'issue possible.
Elle doit être facile. On peut ainsi définir globalement la proie standard du PN comme un sujet qui sera souvent débordant de vitalité mais qui porte en lui ou en elle une blessure qui permet de l'affaiblir. Et c'est la présence de cette blessure qui intéresse le pervers au départ.
Il est bon à savoir que le pn se lasse rapidement de ses victimes. Bien qu'il puisse ressentir l'ennui d'une personne, cet ennui va rapidement lui passer dès lors qu'il aura trouvé une nouvelle proie. Vous ne pouvez donc pas manquer au pn de par son manque d'empathie.
Le versant pathologique
La jalousie d'un pervers narcissique est celle des jaloux maladifs. Elle les pousse à fouiller les affaires de leurs victimes et à inquisiter sans cesse dans leurs fréquentations et dans leur vie. Ils leur font vivre en cela un véritable enfer.
Pour démasquer un pervers narcissique, il va notamment être nécessaire tout simplement de faire un point sur votre ressenti. En effet, certains signes montrent clairement que vous êtes face à un pervers narcissique, mais vous devez être capable de prendre du recul pour vous en rendre compte.
La séduction : le manipulateur commence toujours par séduire sa victime pour mieux la manipuler ensuite. Au départ, il fait tout pour plaire à sa proie pour que celle-ci baisse la garde et se sente en parfaite confiance. Plus on se sent à l'aise avec une personne, moins on s'en méfie.