En cas de signes d'infection sévère (fièvre, œdème important de la cicatrice), il faut consulter au plus vite le service où l'intervention a été réalisée.
Plus d'un mois après l'intervention, la cicatrice est douloureuse, commence à s'épaissir, à durcir ou à démanger ? Il est nécessaire de consulter un médecin pour s'assurer qu'il ne s'agit pas d'une cicatrice dite « chéloïde » qui nécessite d'autres soins médicaux spécifiques.
On peut utiliser des antiseptiques transcutanés sur une compresse stérile. Il est indispensable de surveiller étroitement l'évolution de cette plaie. Si l'infection se généralise, le corps réagit en augmentant sa température interne, c'est la fièvre qui survient. On conseille alors de consulter un médecin rapidement.
Les infections du site opératoire sont dues à des bactéries qui s'introduisent au cours des incisions faites pendant l'intervention. Chaque année, elles menacent la vie de millions de patients et contribuent à la propagation des résistances aux antibiotiques.
La présence d'une rougeur, d'une zone dure et/ou d'un écoulement, s'accompagnant ou non de signes généraux tels que la fièvre ou des frissons, peut indiquer la présence d'une infection. Celle-ci pourra être confirmée par un prélèvement bactériologique au niveau de la plaie.
L'infection est causée par des germes qui ont été inoculés pendant l'intervention chirurgicale. L'origine de ces germes peut être endogène (un foyer infectieux proche de la zone d'intervention) ou plus rarement exogène (l'environnement, la salle d'opération, le personnel, les instruments…).
Les plaies avec infection locale ont tendance à présenter de larges plaques de fibrine dans le lit de la plaie, ce qui augmente le nombre des bactéries. La fibrine se reforme même après le débridement et le tissu de granulation peut avoir une couleur rouge foncé inhabituelle.
L'infection, le risque majeur d'une plaie mal soignée
Si une infection n'est pas traitée correctement, les bactéries se multiplient et s'étendent, et peuvent provoquer une infection généralisée. La présence d'une infection peut aussi ralentir le processus de cicatrisation.
Bien entendu, il faut un certain laps de temps pour que la peau se reconstitue au mieux. Le processus s'étale sur 6 à 24 mois avec, au début, une belle et fine cicatrice, puis des rougeurs, des boursouflures et des démangeaisons et, enfin, un aspect ultime, avec une peau blanche et souple.
Si la douleur est sur le plan cutané, il peut y avoir deux raisons à cela. Soit parce que la cicatrice est chéloïde et simplement avec la pression, ça peut faire mal. Soit on peut avoir une cicatrice vicieuse c'est-à-dire avoir une bride, un fil qui tire au niveau de la cicatrice.
La cicatrisation dure environ 21 jours et ne peut pas être accélérée. «Mais une cicatrice peut encore évoluer, se remanier longtemps. Il est donc difficile de juger de sa qualité avant six mois à un an», explique le Pr Marc Revol, chirurgien plastique (Hôpital Tenon, Paris).
Si la plaie est de couleur noire, elle présente probablement une nécrose. Le processus de cicatrisation est stoppé et le risque d'infection est très élevé. Un aspect jaunâtre doit aussi alerter. Les plaques d'agglomération de filaments empêchent de la même façon les fibroblastes d'agir au coeur de la plaie.
Si la personne risque de souiller sa plaie, poser un pansement, sinon la laisser à l'air libre. Si la plaie est plus profonde, continue à saigner et s'il y a un risque d'infection, placer un pansement matériel dit humide, pour faciliter la cicatrisation et protéger des agressions extérieures.
Quand faut-il laisser la plaie à l'air libre ? Si votre blessure est en phase de cicatrisation, vous devriez la laisser à l'air libre. En effet, en réduisant l'apport d'oxygène, vous pourriez favoriser la prolifération des bactéries qui aiment vivre « enfermées ».
Vous pouvez aussi nettoyer la plaie avec du sérum physiologique. Désinfectez la plaie. Désinfectez la plaie du centre vers l'extérieur, avec une compresse et un antiseptique (ex. : solution à base de chlorhexidine, eau oxygénée) pour éviter le développement de bactéries.
Plusieurs situations exposent à un retard de cicatrisation : carences en certains nutriments (protéines, vitamines, etc.) ; infections, certaines causes cardiovasculaires, tabagisme, consommation importante et régulière d'alcool, radiothérapie, alitement, âge avancé, obésité, diabète.
La Bétadine est un désinfectant, il détruit les germes pathogènes mais il n'aide pas à cicatriser.
L'infection, qui apparaît dans les jours qui suivent le traumatisme, se manifeste par une rougeur, une douleur et la présence éventuelle de pus. Elle est plus grave lorsqu'elle touche une articulation ou qu'elle s'accompagne d'autres signes (ganglions douloureux, fièvre).
Bien nettoyer la plaie
Le but est de ne pas toucher les points de suture encore fragiles qui peuvent sauter s'ils sont trop sollicités. Autrement, on préconise aussi la détersion des plaies au moyen d'une gaze imbibée de sérum physiologique stérile à 0,9% les premiers jours suivant l'opération.
Symptômes et signes
Une infection locale engendre une inflammation de la région infectée qui se traduit par une douleur, une rougeur, un œdème, la formation d'un abcès rempli de pus (infection à germes pyogènes), parfois une élévation de la température.
Il ne faut donc pas négliger une infection basse avant qu'elle ne remonte. Et en cas de fièvre ou de douleurs dans les reins, il faut un traitement antibiotique en urgence. Parfois même en intraveineux pour commencer.
Lorsqu'on a une plaie, le corps envoie des agents chimiques aidant la guérison. Parmi ces agents, il y a l'histamine (présente également lors de certaines réactions allergiques). Celle-ci provoque la démangeaison, et voilà le travail.