Autrui est autre. Pour comprendre les autres, il ne suffit pas de les ressentir identiques à moi-même, il faut aussi saisir en quoi ils ne sont pas moi. Je peux m'aider de ce que les autres disent ou signifient, mais autrui ne se réduit pas à des phrases, des gestes ou des actes.
Comprendre autrui, c'est respecter son altérité, sa dignité, sa liberté. Comprendre autrui, c'est retrouver le sens, la signification et l'orientation de ce qui est différent. Dialogue entre Boris Cyrulnik et Edgar Morin sur l'interdépendance entre affectif et logique, culturel et psychologique.
Pour être capable de comprendre l'autre, il faut connaitre la personne en question. On ne peut pas comprendre aisément l'acte, l'attitude, la réaction de quelqu'un qu'on ne connaît pas (très) bien. C'est la personne qu'on connaît qu'on comprend le mieux.
Tout d'abord, la possibilité que je puisse connaitre autrui est réelle. En effet, le mot Autrui du latin « alter huic » devient « alter ego » autrement dit, cela signifie l'autre mais aussi soit même. Cette contradiction, permet d'affirmer qu'en autrui je me perçois moi-même, je me découvre moi-même.
totalement fragile : comprendre autrui signifie d'abord comprendre et expérimenter qu'il est autre (cf. analyse de Lévinas).
Autrui est celui qui n'est pas moi, il est celui que je ne suis pas et en même temps, il est un même que moi (il appartient à la condition humaine). Semblable et différent, proche et distant autrui est à la fois celui dont je ne peux me passer et celui qui parfois m'insupporte.
Si autrui est bon, ne cherche pas à me nuire mais a être utile, nous pouvons considérer qu'il est nécessaire à notre vie pour d'autres raisons que des dépendance physiques ou sociales, qui sont considérées comme naturelles. Autrui est nécessaire à ma vie car il est peut-être l'un des éléments du bonheur.
La liberté est alors l'absence d'obstacles. Or, autrui peut lui-même être présenté comme une certaine forme d'obstacle, puisque il m'empêche, indirectement, de faire tout ce que je veux. Il semble alors légitime de s'interroger sur la véritable valeur d'autrui quant à sa relation avec la liberté.
L'impossibilité d'accéder à une connaissance intérieure d'autrui. L'homme ne peut donc connaître que sa seule existence : il n'y a pas de preuves ni de saisie directe du moi ni de la conscience d'autrui. C'est ce que montre René Descartes qui fait de l'existence d'autrui une réalité dont on peut douter.
Lorsque autrui enfreint une loi, qu'elle soit politique, sociale, morale, il devient une menace pour les autres et pour lui-même. Il peut ainsi nuire à la société dans son intégralité car il remet en cause la liberté de chacun, elle-même dépendant du respect de la loi par soi et par tous.
Tout d'abord, l'existence d'autrui peut être considérée comme une certitude originaire. Avant de nous connaître nous-même, d'avoir conscience de notre moi, autrui s'impose déjà. Si la conscience de soi n'est pas innée, autrui est quat à lui toujours là, ne serait-ce que l'empreinte qu'il laisse sur toute chose.
Introduction : Généralement, « autrui » désigne tout autre être humain que moi, l'autre moi, quel qu'il soit, qui qu'il soit, sans préférence particulière, qu'elle soit culturelle, sexuelle etc.
Autrui désigne un autre que moi, les autres, l'ensemble des hommes. Ainsi, Baudelaire a dit : « l'autre est à la fois proche et lointain » . La question d'autrui pose alors le problème de sa connaissance. À ce sujet, plusieurs conceptions de l'autre existent selon que le regard est philosophique, culturel ou religieux.
Comprendre les autres est une tâche qui facilite les processus de socialisation, améliorant ainsi les chances de survie des individus dans différents contextes grâce à l'entraide. En tant qu'êtres sociaux, comprendre les autres ouvre la possibilité de visualiser des situations sous différents angles.
« On ne peut vivre pleinement et sereinement sans un minimum d'indifférence aux maux des autres » - Tournier – Faire le bien autour de soi, être altruiste, l'amour de son prochain sont souvent associé au bonheur ou du moins aux « bonnes choses » à faire.
La communication interpersonnelle, appelée aussi comportementale, se définit par l'échange de messages et de codes entre deux individus. La notion de distance constitue un vecteur très important de la communication, car elle permet d'identifier quel genre de communication les interlocuteurs s'octroient.
Mais la peur du regard d'autrui est une sorte de bouclier protecteur qui sert à se protéger soi-même. Cela-dit, si l'on craint autrui, on craint l'humanité puisque autrui est humain. Donc on craint, en quelque sorte, l'espèce à laquelle on appartient.
La reconnaissance d'Autrui, de sa souffrance ou de sa joie, de sa stupeur ou de sa tranquillité à travers l'observation des traits du visage, par exemple, est ce qui permet la reconnaissance de l'esprit ou de l'âme de l'autre (« Meine Einstellung zu ihm ist eine Einstellung zur Seele », PU, II, IV, p.
Autrui est notre alter ego, notre semblable. On dit dans ce cas qu'il est une énigme. Le problème ici posé est ainsi celui de la connaissance d'autrui.
« L'homme est un loup pour l'homme. » Chaque homme représenterait potentiellement un danger mortel pour les autres. Cet état permanent de menace découle du fait que tous les hommes sont égaux et que chacun peut désirer ce que l'autre a.
Il y a un seul moyen externe qui peut me permettre d'essayer de connaître autrui. On peut par une attention au corps de l'autre et à ses expressions accéder à des manifestations de sa conscience. C'est par exemple par un sourire ou une larme que je peux connaître ses émotions.
Conclusion. Nous avons vu que l'expérience d'autrui pouvait nous apporter une vérité sur nous-même. De même, nous pouvons avoir besoin d'autrui pour nous caractériser. Cependant, nous avons également montré qu'autrui pouvait ne pas avoir les mêmes sensations que nous.
Pronom indéfini
(Littéraire) Les autres personnes, une autre personne, le prochain. Note : Avec ce sens collectif, il ne s'emploie que comme complément. Toujours utilisé avec une préposition. S'amuser aux dépens d'autrui.
Il est très difficile de se connaître soi-même, d'une part parce qu'une partie de nous-mêmes est inaccessible (cf. Freud, "le moi n'est pas maître de sa propre maison"). D'autre part, parce qu'un sujet ne peut devenir objet pour lui-même. En ce sens, la connaissance d'autrui est plus aisée.