Jean-Claude Carrière a été inhumé ce vendredi à Colombières-sur-Orb, son village natal dans l'Hérault.
Jean-Claude Carrière avait élu domicile dans le 9e arrondissement de Paris, rue Victor-Massé, ou plutôt sa maison habitait Jean-Claude Carrière. Une bâtisse blottie derrière une porte cochère, à son image, enracinée, élégante et discrète.
Au terme de ce débat, l'assemblée s'accorde à dire qu'il ne doit pas y avoir d'esclavage. L'empire ne donne raison à aucun des deux opposants, mais l'esclavage des indigènes d'Amérique est aboli.
La chanteuse, qui fêtera bientôt ses 60 ans de carrière, raconte les coulisses de ses débuts et l'emprise malsaine de son producteur de l'époque, Claude Carrère.
Le roman. L'écrivain Jean-Claude Carrière imagine donc sa controverse à l'occasion du 500e anniversaire de la découverte de l'Amérique. À partir d'éléments réels, il réécrit la scène telle qu'elle aurait pu se dérouler en respectant la réalité historique.
Les personnages principaux sont le frère dominicain Bartolomé de Las Casas et l'historien et théologien Juan Ginès de Sepúlveda.
Las Casas dénonce les violences faites aux Indiens, comme l'usage de chiens de guerre, qui ont droit à une solde et à une part de butin comme de vrais soldats.
Le 15 août 1550 s'ouvre dans la somptueuse chapelle du collège Saint-Grégoire de Valladolid, au nord-ouest de l'Espagne, une controverse appelée à faire date. Elle a été voulue par l'empereur Charles Quint, également roi d'Espagne.
Pourtant, le verdict ira largement moins dans le sens des droits de l'homme tels qu'on les interprète aujourd'hui. En effet, la conclusion est que les Indiens ont bien une âme, et donc ne sont pas susceptibles d'être réduits en esclavage.
La thèse de Sepúlveda s'appuie sur des arguments de raison et de droit naturel ainsi que sur des arguments théologiques.Il considère les sacrifices humains massifs et réguliers, l'anthropophagie, l'inceste royal comme de graves fautes qui justifient la conquête et l'évangélisation : voilà son raisonnement.
Vingt-quatre ans avant la controverse de Valladolid, en 1526, Charles Quint avait déjà pris un décret interdisant l'esclavage des Indiens, sur tout le territoire de son empire et, en 1542, l'empereur avait promulgué les « lois nouvelles » qui proclamaient la liberté naturelle des Indiens (et obligeaient à la remise en ...
Le Code noirCode noir, ou Édit servant de règlement pour le gouvernement et l'administration de la justice, police, discipline et le commerce des esclaves nègres dans la province et colonie de la Louisiane, 1685.
Le but de l'expédition était justement de coloniser et d'implanter une administration espagnole sur le territoire. Les Antilles devenaient la base des explorations du continent. Les Espagnols pouvaient alors aisément partir à la recherche de nouvelles terres à conquérir et à exploiter.
La controverse de Valladolid
Ce dernier justifia la conquête par la morale «naturelle» que violeraient les Indiens s'ils n'étaient pas sous la tutelle des Espagnols, mais aussi la nécessité d'empêcher, même de force, leur cannibalisme et de sauver les futures victimes de leur pratique du sacrifice humain.
Accueillis comme des visiteurs ou comme des dieux (ils reçurent à ce titre cadeaux et femmes), les Espagnols s'attaquèrent aux temples, aux idoles et aux autres manifestations religieuses, conférant à leur invasion une dimension cosmique et faisant de leur victoire un indice de la supériorité de leur foi.
Elle se déroula sur seize sessions et avec près de trente intervenants, dans le but de résoudre la très vive polémique suscitée par la réception des idées érasmiennes en Espagne et la critique dont elles faisaient l'objet de la part d'une grande partie du clergé régulier, en particulier des Dominicains et des ...
Monsieur le docteur Sepúlveda a donc brièvement fondé son avis sur quatre raisons. La première est la gravité des délits de ces gens [les Amérindiens], principalement l'idolâtrie et leurs autres péchés contre nature. La seconde est la grossièreté de leur entendement.
Bartolomé de Las Casas dénonce le massacre des Indiens (1552) « Toutes ces terres étaient remplies de gens. On aurait dit que Dieu avait mis dans ces pays la majeure partie du lignage humain.
Quand les Européens arrivent en Amérique, les Autochtones n'ont pas les anticorps nécessaires pour résister aux maladies (la variole ou la grippe, par exemple) que ces visiteurs amènent avec eux. Le choc microbien sera ainsi l'un des nombreux drames de la colonisation des Amérindiens par l'homme blanc.
Le sort des Amérindiens devient une question religieuse : il s'agit de définir la nature de leur âme et la façon légitime de les traiter. Bartolomé de Las Casas, qui a été évêque en Amérique centrale, est appelé pour participer à ce débat, qui a lieu à Valladolid en 1550.
Tous ces peuples, innombrables, universels, divers, Dieu les a créés simples, sans malveillance ni duplicité : plus humbles, plus patients, plus pacifiques que quiconque au monde, d'une santé plus délicate, ni orgueilleux, ni ambitieux, ni cupides.
La religion de la grande masse des Indiens est une religion chrétienne, d'où tout paganisme proprement dit est exclu, et où la première place revient non pas au culte rendu à Dieu, mais à celui rendu aux saints par l'intermédiaire des confréries ou majordomies.